Changement de ton après les [propos fermes du président burundais à Ngozi ce 22 décembre->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4444] et les menaces de Sabine Ntakarutimana, ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida qui avait annoncé la veille vouloir procéder au remplacement des infirmiers qui ne se seraient pas présents au service à partir du lundi 24 décembre 2012.
Les infirmiers qui grevaient depuis le 3 décembre ont décidé de reprendre les salles d’hôpitaux il y a cinq jours : "Nous reprenons le travail suite aux déclarations de différents ministres qui ont fait état de ‘portes ouvertes pour le dialogue’ et des conseils du Chef de l’Etat qui nous a demandé de continuer à discuter de nos revendications tout en étant auprès des malades", a annoncé Mélance Hakizimana, président du Syndicat National du Personnel Paramédical et des Aide-soignant (Synapa).
Les membres du conseil syndical ont pourtant précisé que la suspension de leur grève portait sur une durée de trois semaines, échéance à laquelle une nouvelle réunion devrait être tenue pour évaluer l’état d’avancement des négociations. Celles-ci se feront avec la ministre en charge de la Santé Publique d’une part, et celle en charge de la Fonction publique et du Travail d’autre part.
Le syndicat réclame entre autres la mise en application effective des accords conclus avec le gouvernement en 2009, l’indemnité d’éloignement, le fond de garantie pour l’acquisition des crédits et l’accès à la faculté de médecine de l’Université du Burundi pour les meilleurs lauréats des écoles paramédicales.