Augmenter la productivité et améliorer la qualité pour le bénéfice des petits producteurs, c’est la priorité du gouvernement pour redynamiser la filière café.
« Le but est d’atteindre 30 tonnes à écouler sur le marché », confie Joseph Ntirabampa, président de la Confédération nationale des caféiculteurs (Cnac Murima W’Isangi). Il indique qu’au cours des cinq dernières années, la production vendue sur le marché mondial oscillait autour de 5 tonnes.
Pour ce faire, Richard Giramahoro, chargé de la communication du PACSC (Projet d’appui à la compétitivité du secteur café), énumère certaines actions en cours, comme la fourniture du matériel végétal amélioré, la facilitation d’accès aux intrants, le soutien aux bonnes pratiques agricoles et la promotion de la recherche.
« Ce qui est réalisé grâce à un don de 55 millions de dollars de la part de l’Association Internationale de développement (IDA) et une contribution de l’Intercafé Burundi, des bénéficiaires, du secteur privé et du gouvernement équivalant à 17.250.000 de dollars, » précise M.Giramahoro.
500 tonnes d’engrais sont disponibles, dont 400 tonnes déjà distribuées aux caféiculteurs et 752.640 nouveaux plants rendus disponibles dans les six provinces ciblées : Kayanza, Karusi, Kirundo, Gitega, Muyinga et Ngozi. « Plus de 30% des caféiers sont vieux », explique M. Ntirabampa. Par ailleurs, il précise que 1.650.000 caféiers sont à remplacer en 2017, et le recépage concerne 1.875.000 caféiers.
Concernant les engrais, M. Giramahoro fait savoir que le caféiculteur décaisse 60% et le reste est supporté par l’Etat via le PACSC.
Toujours dans le cadre de l’entretien, il parle de 2258 scies et 2164 sécateurs mis à la disposition des caféiculteurs. Pour pallier le manque de produits phytosanitaires, il évoque l’introduction des cultures intercalaires, comme le haricot, le soja et les bananes dans les vergers. « Leurs feuillages serviront de fumier. »
D’autres actions concernent l’acquisition des fongicides et insecticides, des pulvérisateurs, la fourniture des sachets et arrosoirs pour les pépinières 2017-2018 ainsi que l’intéressement des femmes, des jeunes et des Batwa au café.
Les caféiculteurs sont optimistes
« Nous pensons que les choses vont changer », réagit Dénis Kandende, un caféiculteur de Matongo, province Kayanza. Avec les nouveaux plants, il espère qu’il pourra renouveler ses caféiers vieux de plus de 20 ans. Pour lui, avec la privatisation, le secteur a régressé. Certains caféiculteurs ont alors remplacé les caféiers par le manioc, le haricot et d’autres cultures vivrières. « Car, avec ces cultures, on récolte plus d’une fois par an. »
Un autre caféiculteur de Giheta abonde dans le même sens : « Avant la privatisation, il y avait des encadreurs et le suivi était strict. L’administration était très impliquée dans ce secteur. » Cette nouvelle politique, poursuit-il, a occasionné des retards dans le paiement des caféiculteurs. Il espère qu’avec l’implication du gouvernement, la filière café pourra être redynamisée.
M. Ntirampeba dit comprendre leurs lamentations, mais rassure que la situation va s’améliorer : « L’Etat fait désormais le suivi de la production, la transformation et les prix sur le marché mondial. » Et de révéler que chaque caféiculteur aura désormais 500Fbu par kg de café vert contre 425Fbu l’année dernière. « Un prix encore bas au niveau régional où il oscille autour de 1000Fbu par kg », déplore-t-il.
Un lapsus, cher Murimyi
Mais un lapsus qui en dit long.
5000 Tonnes est une production horriblement faible
Il faut revoir le titre de ton article Monsieur
atteindre 30 tonnes à écouler sur le marché! Un seul camion? La production vendue sur le marché mondial oscillait autour de 5 tonnes!!!!!!!
Ces chiffres sont à mon avis en deça de la réalité.