De multiples allégations contenues dans un rapport des Nations Unies concernant le rôle du Rwanda au Congo ont été démenties comme « absurdes » et « carrément faux » par Kigali.
<doc4857|right>Depuis la sortie du rapport, les États-Unis, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont retiré, entièrement ou en partie, leur assistance financière à Kigali.
Le rapport provenant du Groupe des experts des Nations Unies sur le Congo, dont les deux parties sont sorties le 21 et 26 juillet, accuse le gouvernement rwandais de soutenir activement le groupe rebelle M23 et son dirigeant, Bosco Ntaganda, recherché pour des crimes de guerre en RDC.
Selon le rapport, Kigali aurait fourni de « l’assistance directe à la création du M23 en facilitant le passage d’armes et de troupes par le territoire rwandais », et il fait mention« d’interventions directes des Forces de défense rwandaises (FDR) sur le territoire congolais afin de renforcer le M23 » ainsi que de la fourniture d’armes, de munitions et le recrutement parmi de jeunes rwandais, refugiés congolais et ex-combattants.
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– [President Kagame on M23->http://www.youtube.com/watch?v=aeueatChOu8]
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Le rapport maintient que le gouvernement rwandais aurait établi des liens avec certains groupes rebelles au Congo afin de poursuivre et tuer certains membres du Front démocratique pour la libération du Rwanda, une milice menée en partie par des anciens génocidaires qui envisage la reconquête du Rwanda.
« Ces menées se sont toutefois rapidement transformées en actions à l’appui d’une série de mutineries postélectorales au sein des FARDC, pour finalement conduire au soutien direct, en utilisant le territoire rwandais, à l’organisation des forces rebelles du M23, » écrivent les chercheurs onusiens.
Les auteurs du rapport disent avoir publié seulement des allégations soutenues par trois sources indépendantes, cinq sources quand il était question de nommer des individus spécifiques.
Dans un document obtenu par Iwacu, les autorités rwandaises dénoncent certaines conclusions du rapport comme étant des « fabrications. » Selon le document, le Rwanda n’aurait pas pu fournir le type de munitions précisé dans le rapport. « Les RDF ne détiennent pas de canons 75mm dans leurs dépôts de munitions et n’ont jamais détenu de tels canons. Ce qui nous restait de telles munitions utilisées pendant la Guerre de libération de 1990-94, a été détruit en 2008, ce qui est bien documenté, » assurent les Rwandais.
« Il est irresponsable de faire des allégations d’une telle gravité contre un État membre de l’ONU, elles sont basées sur des associations si sans substance. »
Le Rwanda considère que les interceptions de transmissions radiophoniques, citées par les chercheurs, sont « des exemples de fabrication les moins sophistiqués qui soient dans le rapport », citant des incompatibilités technologiques.