Vendredi 22 novembre 2024

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Approche CEP : formés pour former les autres

16/02/2024 1
Approche CEP : formés pour former les autres
Remise de certificats à 60 facilitateurs de l’approche CEP et 7 maîtres formateurs

Après 33 jours de formation sur les pratiques agricoles adaptées au changement climatique, l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a décerné le vendredi 9 février 2024 des certificats aux facilitateurs des Champs écoles des producteurs (CEP) et aux maîtres formateurs du ministère chargé de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage. Répartie en 5 sessions, la formation avait débuté en août 2023.

Au total, ils étaient 60 facilitateurs des CEP et 7 maîtres formateurs ayant suivi une formation théorique et pratique en approche « Champ École des Producteurs (CEP) et l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) ». Une formation dispensée dans le cadre du « Projet de Réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans la province de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche Champ École des Producteurs ».

Tiko Hema, consultant international CEP de la FAO, a précisé que cette formation portait essentiellement sur les pratiques et technologies d’agriculture intelligente face au changement climatique. « Elle consistait à leur donner des outils pédagogiques pour pouvoir accompagner les agri éleveurs qu’ils encadrent dans leurs CEP », a-t-il expliqué. C’est suite aux diagnostics menés qui ont révélé que la majorité des agri éleveurs ne savent pas identifier quelles pratiques agricoles à adapter au changement climatique.

Tiko Hema a confié qu’ils sont attendus à transmettre les notions apprises aux agriculteurs encadrés dans leurs CEP

Et parmi les pratiques agricoles dispensées, le consultant international, a surtout insisté sur la technique d’analyse de l’Agro Ecosystème (AESA). Une approche agroécologique permettant aux agri éleveurs de faire le suivi et d’analyser les éléments de l’écosystème de leurs champs. « L’objectif principal de cette analyse est de renforcer les capacités des agro éleveurs à une meilleure gestion rationnelle de leurs exploitations et une lutte gestion intégrée des insectes ennemis de leurs cultures », a par la suite énoncé ce consultant international CEP de la FAO.

Et de compléter « Le fait que le producteur soit formé, c’est pour lui permettre de savoir comment intervenir notamment en matière de gestion des ravageurs ».

De ces facilitateurs, Mr Tiko Hema a confié qu’ils sont attendus à transmettre les notions apprises aux agriculteurs encadrés dans leurs CEP et de les accompagner dans la gestion de leurs exploitations et adoption de bonnes pratiques résilientes face au changement climatique. « L’objectif principal, c’est qu’il y ait des changements en termes d’amélioration de leur production agricole et freiner la dégradation des leurs terres en faisant le reboisement », a -t-il renforcé.

Les facilitateurs engagés d’accomplir leurs missions

Jean Frédéric Haruna : « La formation a été d’une grande utilité car elle va aussi contribuer dans l’amélioration de la production tant animale que végétale »

Jean Frédéric Haruna et Laurence Irakoze, font partie de ces 60 facilitateurs des CEP formés par la FAO.
« Avant la formation, on ne savait pas comment faire des semis en ligne ou reconnaître que le sol est très aride dès l’apparition des mauvaises herbes », a témoigné Laurence Irakoze.

Elle a affirmé que ces formations sont d’une grande utilité tant pour les facilitateurs que pour les agri éleveurs encadrés dans leurs CEP. « Ce que je pourrais assurer la population, c’est qu’une fois les bonnes pratiques agricoles mises en application, la récolte va s’améliorer », a-t-elle ajouté. Et d’affirmer son engagement de transmettre les notions apprises avec les autres coopératives.

« Au cours de la formation, on avait des champs d’expérimentation où on a pratiqué sur les deux variétés de la culture de maïs », a complété Jean Frédéric Haruna, facilitateur d’un CEP au quartier Kibenga situé dans la zone urbaine de Muha. Et d’ajouter sur cette liste des notions apprises, l’utilisation des bio pesticides, du fumier et comment cultiver sur les terres en pentes.

« La formation a été d’une grande utilité, car elle va aussi contribuer dans l’amélioration de la production tant animale que végétale », a confié Jean Frédéric Haruna. Il a rajouté avoir renforcé ces capacités en matière de l’élevage des lapins et des porcs. Et de renforcer que leur mission principale après la formation est de transmettre les pratiques apprises aux agri éleveurs de leurs localités d’origine.

Le ministère de l’Agriculture demande l’extension de ces formations

À l’occasion de la clôture de cette formation par la remise des certificats, une journée porte ouverte a été organisée sur un champ d’expérimentation de près de 7 ha situé dans le quartier Nyabiharage de la commune et province Gitega, appartenant à la Faculté d’Agronomie et Bio ingénierie (FABI) mis à la disposition de la FAO par l’université du Burundi (UB).

Emmanuel Ndorimana : On ne doute pas qu’une fois ces méthodes seront transmises ou appliquées, les résultats seront meilleurs ».

Invité de marque de ces cérémonies, l’assistant du ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, Emmanuel Ndorimana, a salué les résultats déjà apportés par l’approche Champ école des Producteurs. Un constat tiré après une visite sur le champ d’expérimentation.

« Nous apprécions beaucoup, ça va faciliter dans le cadre de la formation des agri éleveurs », a indiqué l’assistant du ministre ayant l’Agriculture dans ses attributions. Et de réaffirmer « l’impact est réel. On ne doute pas qu’une fois ces méthodes seront transmises ou appliquées, les résultats seront meilleurs ».

D’où son appel à ces facilitateurs de relayer ces formations dans leurs communes d’origine, et même ailleurs. « A la FAO, nous leur demandons d’appuyer le ministère pour avoir d’autres formateurs », et d’insister sur l’extension des bonnes pratiques culturales développées dans les CEP dans les autres communes du pays. « Nous avons construit des centres sylvo- pastoraux dans beaucoup de provinces, nous avons par conséquent besoin de beaucoup de formateurs », a lancé l’assistant du ministre de l’Agriculture.

De son côté, l’envoyé de la FAO, Apollinaire Masuguru, Assistant du Représentant de la FAO chargé du programme, a réaffirmé l’engagement de la FAO, à toujours rester aux côtés du Gouvernement pour apporter sa contribution dans les domaines de l’amélioration de la production, de l’environnement, de la nutrition et des conditions de vie de la population burundaise.

fao

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. merci au formateur et a l ensemble du personnel du projet pour la mise en œuvre de ces différentes pratiques pour objectif d augmenter le rendement de nous agriculteurs .mais initiave est la bien venues dans sourou plus presisement dans la commune de Toeni

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