«Nous voulons que Gitega devienne la capitale politique mais il est évident que les conditions ne sont pas réunies pour qu’elle accueille tous les services», a déclaré Pascal Nyabenda, président de l’Assemblée nationale.
C’était ce mercredi 16 janvier lors de l’étude au Palais des congrès de Kigobe du projet de loi portant fixation de la capitale politique et de la capitale économique.
Le président de la Chambre basse du Parlement demande qu’il n’y ait pas de précipitation. Les préparatifs n’ont pas «visiblement» encore terminé. «Telle que Gitega se présente aujourd’hui, elle n’est pas encore prête».
Le député Fabien Banciryanino rappelle que le projet de déplacement de la capitale à Gitega ne date pas d’hier. «Sous la deuxième République, les autorités ont tenté de le réaliser, en vain». D’après lui, le manque de moyens est à l’origine de cet échec.
M. Banciryanino craint que le gouvernement ne demande des contributions à la population dans la perspective de déplacement de ce projet du gouvernement. «Ils sont en train de donner des contributions pour les élections, demain, vous allez les appeler à contribuer pour construire Gitega ».
Le ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye, tranquillise. La fixation effective de la capitale politique à Gitega est un processus : «L’image de la capitale politique, nous n’allons pas l’avoir aussitôt après le vote».
Tout début d’un projet est toujours difficile : «Nous sommes venus demander le cadre légal». Il assure tout de même que Gitega est en mesure d’accueillir les services que le gouvernement a décidés de délocaliser.
Pour rappel, cinq ministères sont concernés pour le moment par ce déplacement. Notamment, le ministère de l’Education, celui de l’Intérieur, celui de l’Agriculture et de l’Elevage et le ministère de la Décentralisation, etc.
Le gouvernement prévoit que la fixation de la capitale politique à Gitega soit effective d’ici 3 ans.
Le projet de loi a été adopté, à raison de 108 voix pour et une voix contre.