À l’occasion de la Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression le 4 juin de chaque année, le Burundi met en lumière les réalités tragiques sur les violences subies par les enfants. En 2023, la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi, Fenadeb, a recensé plusieurs cas d’abus qui appellent une urgence d’actions concrètes pour protéger les plus jeunes.
Pacifique Cubahiro, chargé de la communication et du plaidoyer au sein de la Fenadeb appelle à une mobilisation collective malgré les défis financiers et sociaux afin de garantir un avenir où les enfants burundais pourront grandir en sécurité et en dignité.
Le 4 juin de chaque année, la Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression attire l’attention sur les violences subies par les enfants. L’objectif est de reconnaître ces souffrances et de mobiliser les gouvernements, les ONG et les communautés pour protéger les enfants et garantir leurs droits. Au Burundi, cette journée est particulièrement importante en raison des nombreux cas de violences enregistrés.
En 2023, à travers tout le pays, la Fenadeb a recensé 286 cas de viol, 20 cas de brûlure, 72 cas de meurtre et 71 cas de maltraitance. De janvier à mars 2024, 75 cas de viol et 14 cas de meurtre infanticide ont déjà été enregistrés. Ce qui montre une tendance inquiétante dès le début de l’année. « Les enfants burundais sont vulnérables aux violences en raison de la pauvreté généralisée dans les familles et de l’ignorance dans la communauté », fait savoir M. Cubahiro.
Il faut que chacun joue son rôle
Il affirme en outre que « l’objectif est d’arriver à une situation où les enfants seront moins victimes de toute sorte d’agressions ». Néanmoins, les défis en ressources humaines et financières freinent cet objectif. Il est essentiel que chacun joue son rôle dans la protection des enfants en signalant les abus, en soutenant les organisations locales et en sensibilisant la communauté. Chaque effort contribue à créer un environnement sûr pour les enfants.
« Ensemble, nous pouvons protéger les enfants et assurer leurs droits fondamentaux. Engageons-nous ce 4 juin à conjuguer nos efforts pour protéger les enfants contre les agressions et construire un Burundi meilleur pour eux », conclut-il.