Lundi 23 décembre 2024

Économie

API : du chômage à l’entreprenariat

50 jeunes diplômés chômeurs désireux de se lancer dans l’entreprenariat bénéficient depuis hier d’une formation en business plan.

Une vue des  jeunes bénéficiaires de la formation ©Iwacu
Une vue des jeunes bénéficiaires de la formation ©Iwacu

C’est au cours d’un atelier d’une semaine organisé par l’Agence de Promotion de l’Investissement (API) que 50 licenciés découvriront les préalables de tout investissement durable. Il s’agit des contraintes et exigences de la création d’entreprise. Ils seront formés sur la façon d’étudier à l’avance les chances de réussite d’un projet avant d’engager les fonds ou d’aller solliciter des crédits auprès des banques.

« Découvrez avec intelligence les rouages de l’investissement afin de cheminer avec clairvoyance et assurance dans la réalisation de vos projet d’avenir », a lancé le président d’administration de l’API.

Selon cette personnalité, les jeunes diplômés sont appelés à lutter contre la pauvreté et le chômage. Passage obligé : le changement des mentalités. « Alors que par le passé, un diplôme suffisait pour garantir un travail et permettre au lauréat de démarrer une carrière, l’accent doit être mis sur l’initiative personnelle, le cas échéant à travers la création d’entreprise », dira-t-il.

Quelques défis

Selon Dieudonné Gasore, un des organisateurs de l’atelier et PDG de l’Agence Burundaise d’Appui à l’Emploi des Jeunes (ABEJ), le problème d’hypothèque est le grand défi pour l’accès au crédit bancaire nécessaire pour le démarrage d’une entreprise. Il réclame la mise sur pied d’un fonds de garanti pour le soutien des jeunes entrepreneurs.

Il constate aussi que les jeunes licenciés ne veulent pas démarrer avec de petits projets pour évoluer lentement mais sûrement. D’après lui, ils porosent des projets de plusieurs millions. Conséquence : Les banques et les bailleurs hésitent à les financer. Plus grave, après financement, « les entrepreneurs en herbe » se disent que l’argent est un don.

De son côté, l’API reconnaît qu’elle n’a pas fait de suivi des 30 jeunes formés antérieurement pour vérifier si réellement il y en a qui auraient créé leurs propres entreprises après la formation. Le directeur de l’API promet de s’engager dans l’avenir pour assurer le suivi et évaluation des bénéficiaires des formations afin de mieux évaluer leur impact sur l’accroissement des investissements dans notre pays.

Signalons qu’en plus de l’API et de l’ABEJ, la formation a été aussi organisée par l’Institut Supérieur de Gestion des Entreprises (ISGE). Selon, le directeur de l’API, elle aurait dû coûter 250000 Fbu à chaque bénéficiaire.

API

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. ahatu

    « De son côté, l’API reconnaît qu’elle n’a pas fait de suivi des 30 jeunes formés antérieurement pour vérifier si réellement il y en a qui auraient créé leurs propres entreprises après la formation », donc, vous formez pour remplir l’agenda. vraiment, ce pays là. c’est pitoyable. n’ubundi twaaramba

  2. kwiga nivyiza ,kandi ni vyiza cane.ariko nukwigha utafise agatima kabi,dukeneye abiga biga gutezimbere igihugu atarukwiga amacakubiri.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 138 users online