Au-delà du journaliste qu’il est depuis plus d’une quinzaine d’années, le directeur des publications du Groupe de presse Iwacu est un éleveur et agriculteur apprécié par ses voisins, à Gitega.
<doc5679|left>On est au centre de la province Gitega. En partant du quartier Mushasha vers la direction Mungwa, on passe à la colline Ntobwe. Sur cette colline, n’importe qui qu’on demande chez Kaburahe, la réponse est directe. « C’est la bas.»Les uns te demandent même : « Chez Mutama ? » (Le Vieux). Des belles poules (pondeuses et poules de chair), des vaches croisées, des champs de bananes et des fruits entretenus à la modernité de M.Kaburahe embellissent la colline.
Gérard Kaburahe, le chargé de suivi du projet, nous en explique le but. « C’est une sorte d’autofinancement. En plus de cela, notre part dans le développement du pays s’avère une nécessité. Nous avons aussi voulu créer une sorte d’emploi pour essayer de diminuer le taux de chômage qui ne cesse d’augmenter. »Témoigne Kaburahe. Selon lui, le projet a commencé en 2010 avec trois vaches. Aujourd’hui, elles sont au nombre de 5 : Une allaitante, deux prêtes à vêler, un taureau et un veau. A ces vaches, 530 poules s’y sont ajoutées en 2011bien qu’elles soient déjà vendues. Pour le moment, 579 poules de chair, 286 pondeuses en place, commencent à assurer la productivité. 6 travailleurs rationnés et payés mensuellement, surveillent les champs et le bétail. « Nous ne sommes que dans la phase de démarrage. Nous prévoyons élargir le projet », annonce Kaburahe
Un projet bénéfique pour la famille et le pays
« Vous parlez de l’homme qui a été béni par Dieu. Que sa vie dure pour les siècles des siècles. »Dit Merthus Ndereyimana, un des ses travailleurs. « Ma vie, celle de ma famille dépend de Mutama Kaburahe. »Ajoute-il. M.Kaburahe dit que le projet avance au bon sens du terme. « La commercialisation des produits agro-éleveurs est bonne", fait-il remarquer. Il souligne en outre que le litre du lait est vendu à 800f, l’œuf à 150f. Pour le fumier, celui qui n’est pas utilisé dans les champs est donné gratuitement à l’entourage. Ce dernier ne paie pas aussi s’il vient faire accoupler ses vaches.
Toutefois, des problèmes ne manquent pas. M.Kaburahe déplore le manque de l’aliment pour le bétail qui est acheté soit à Rumonge où à Bujumbura. Il évoque aussi le manque du médicament sur le marché et le piratage de celui-ci qui gagne de plus en plus du terrain. Il demande alors à l’Etat de faire un contrôle de la qualité du médicament et de l’aliment sur le marché ainsi que mettre à la disposition de l’éleveur des vétérinaires compétents en la matière.