En 2013, le taux de séroprévalence pour les travailleurs du sexe était de 22,5% et de 6% pour les homosexuels. Pour Leonard Nkeshimana, le chargé de mission dans le projet droit humain au sein de l’ANSS (Association Nationale de Soutien aux Séropositifs et Malades du Sida), ces chiffres sont alarmants.
Ces statistiques ont été avancés ce jeudi, 28 juillet, lors d’un atelier de sensibilisation à l’égard des journalistes sur les liens unissant la protection des droits humains des groupes les plus vulnérables et la lutte contre le Sida.
Outre les travailleurs du sexe et les homosexuels, ont aussi été identifiées comme personnes vulnérables, les usagers de drogue et les transgenres.
Ces catégories constituent selon M. Nkeshimana, les principaux foyers de contaminations. Toutefois, il a souligné qu’en Afrique Sub Saharienne et Caraïbes ces groupes sont souvent marginalisés. «Les politiques, les mentalités, et les traditions stigmatisent, répriment ces catégories, ce qui les poussent à la clandestinité, augmentant par là un grand risque de contamination ».
Pour ce chargé du projet droit humain à l’ANSS, le but de cet atelier n’était pas d’encourager ces différentes pratiques. «Avant d’être transgenre, ces personnes sont d’abord humaines. Notre mission est de leurs permettre d’accéder en toute quiétude aux soins et à l’information».