Elle pèse 3,100 kg et a été retrouvée dans un buisson au village dit « Chez le Gentil ». Sa mère l’y a laissée le matin de ce lundi juste après l’accouchement. Sœur Athanasie Mukangoga, de la congrégation Charité de Jésus et Marie, s’engage à garder le bébé.
<doc7215|left>Il est 7h40min quand sœur Athanasie Mukangoga tombe sur une foule de gens qui assiste incrédule aux cris d’un bébé. C’est à quelques mètres de chez elle, alors qu’elle vient juste de quitter son domicile pour vaquer à ses occupations quotidiennes. Le placenta, raconte sœur Mukangoga, est toujours attaché au cordon de la petite.
Aucune couverture. Le bébé, fraîchement sorti du ventre de sa maman, traîne dans la boue. Mais, il crie toujours fort : "C’est signe de bonne santé, il faut sauver cette vie", réalise sœur Athanasie Mukangoga. Très vite, elle contacte [frère Hyppolite Manirakiza->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4843], directeur général du Centre Neuro-psychiatrique de Kamenge. Celui-ci la met en contact avec le Centre de santé Kigobe (chez Johnson). Les premiers soins sont administrés. D’après une infirmière, l’état de santé du nouveau-né est apparemment positif. Même si le bébé doit subir demain les premiers vaccinations et un test de dépistage du Sida trois mois plus tard.
A 12h10 min, la police et l’administration ont été informées de la situation. La mère de ce bébé n’a pas encore été identifiée et il faut annoncer ce nouveau-né aux pouvoirs publics. La sœur Mukangoga est heureuse d’annoncer le nom d’Ange Marie Keza Mukundwa comme noms et prénoms du bébé, dans un rire soulagé.
Interrogée sur la suite réservée à ce bébé, elle est spontanée : « Nous allons l’éduquer comme notre propre enfant. Dieu l’a voulu ainsi. »
Ainsi entre dans les annales de la Mairie de Bujumbura la naissance d’une nouvelle citadine … trouvé un certain lundi 25 février dans une flaque de boue à Gasenyi. La deuxième fois en moins d’une année qu’un tel acte est posé au même endroit.