La réhabilitation de l’ancien marché central de Bujumbura semble être aujourd’hui une réalité après plusieurs promesses. Pas mal de sociétés avaient en effet jusque-là annoncé qu’elles allaient le faire sans toutefois parvenir à joindre la parole à l’acte. Ubaka nation group semble décidé à y parvenir puisque les travaux de démolition de ce qui restait de cet espace ont déjà commencé. Seulement, certains s’interrogent si l’attribution du marché a respecté les règles de jeu.
Réduit en cendre depuis le 27 janvier 2013, l’ancien marché central de Bujumbura était considéré comme le poumon économique du pays avant l’époque des faits. Ubaka nation group, représenté par Fablice Manirakiza, a lancé le début des travaux de sa réhabilitation le lundi 16 septembre 2024. Plus de 11 ans après l’incendie.
« J’ai grandi en Australie et je suis venu réaliser des projets ici au Burundi », lance-t-il. Il estime que le début des travaux de débroussailler l’espace qui abritait jadis l’ancien marché est un moment de joie pour lui et pour tous les Burundais.
Après démolition et enlèvement des vestiges, Fablice Manirakiza a indiqué que l’étude du sol va suivre pour fixer l’étape de construction de ce grand complexe.
Il précise que le projet sera financé par un fonds alimenté volontairement par tous les Burundais qui le voudront. Il explique que chaque citoyen burundais pourra acheter des actions, à hauteur de 103 000 BIF comme action pour les résidents au pays et 103 dollars américains pour les Burundais de la diaspora.
Lors de l’ouverture de la semaine dédiée à la diaspora burundaise le 30 juillet 2024 en province de Kayanza, Fablice Manirakiza avait sollicité auprès du président de la République la reconstruction de cet ex marché central avec les moyens de la diaspora burundaise. Mais, lors du lancement des activités de réhabilitation, il a annoncé que les portes étaient ouvertes à tous les Burundais pour participer financièrement à la construction de cet édifice.
Les rêves vont-ils devenir une réalité ?
Le patron d’Ubaka nation group promet que dans 5 ans, le marché tant attendu sera fonctionnel. Il précise qu’il comprendra plusieurs espaces dont un bâtiment en étages de 30 niveaux. Les Burundais qui auront acheté des actions pour sa réhabilitation commenceront alors à percevoir de l’argent au prorata du nombre d’actions. Il laisse espérer que 8 ans après la réhabilitation, les investisseurs auront déjà récupéré tout ce qu’ils auront mis comme actions.
La Banque commerciale du Burundi, Bancobu qui est chargée de vendre les actions pour la réhabilitation du marché central du Bujumbura a déjà commencé à faciliter la tâche aux potentiels actionnaires en disponibilisant un compte au nom de One Africa investment found, a fait savoir Fabrice Manirakiza. Et d’informer que les études sur la faisabilité du projet ont montré que le coût global des travaux s’élève à 500 milliards BIF.
Entreprendre là où les autres ont échoué
Avant Ubaka nation group, plusieurs annonces et études de faisabilité avaient étaient faites par d’autres sociétés. Ce qui suscitait chaque fois des espoirs parmi les Burundais. Malheureusement, la concrétisation n’a jamais été au rendez-vous.
Depuis 2014, plusieurs engagements du gouvernement ont été présentés à travers des annonces officielles. Elles indiquaient notamment qu’un grand centre commercial allaient être érigé à la place de l’ex-marché central de Bujumbura. Les choses ne se sont pas passées comme annoncées.
Très attendu au niveau de l’opinion publique, ce dossier semblait être une affaire permanente au Conseil des ministres. En octobre 2016, le gouvernement avait dévoilé un projet de construction d’un Mall à la place de l’ex-marché central de Bujumbura. « Si rien ne change, nous avons décidé au niveau du Conseil des ministres que les travaux commencent au cours de cette année », avait déclaré Jean Bosco Ntunzwenimana, ministre en charge des travaux publics et de l’équipement en 2017.
En 2018, le gouvernement qui n’avait pas trouvé d’investisseurs pour le projet de construction du Mall sera obligé de rabattre les cartes. « Après le constat qu’aucune offre n’a été réceptionnée à la date limite de dépôt des offres, il a été recommandé de sensibiliser les partenaires tant intérieurs qu’extérieurs pour les intéresser à ce projet », explique un communiqué du Conseil des ministres du 19 septembre 2018.
Dans la foulée, c’est la société chinoise Jiangxi Jianglian International Engineering CO, LTD qui sera choisie. Malheureusement, la suite de ce dossier ne sera pas connue du grand public et tombera vite dans l’oubli.
Les raisons de la non-exécution de ce marché n’ont en effet jamais été exprimées à l’endroit de l’opinion publique faisant de ce marché une affaire interne de l’Etat.
Le porte-parole du Gouvernement de l’époque, Prosper Ntahorwamiye avait fait remarquer qu’aucune offre n’a été réceptionnée dans les délais prévus par les termes de référence et que le gouvernement a décidé de sensibiliser ses partenaires pour les intéresser à ce projet.
Mi 2021, le Conseil des ministres adopte la feuille de route et le mémorandum d’entente pour la construction d’un centre commercial digne des normes internationales de 5 niveaux avec un parking obligatoire pour 400 à 500 véhicules au sous-sol et en surface, des salles de conférences/concerts et expositions, etc.
Une note de requête présentée au Gouvernement par l’Association des banques et établissements financiers (Abef) en décembre 2020 avait été analysée et agréée par le Conseil des ministres.
Le choix du projet et de la maquette était prévu au mois de novembre 2021. La réception des études, y compris les études d’impact environnemental, ainsi que le lancement d’appel d’offres pour la construction de ce centre commercial étaient prévus aux mois de juin et juillet 2022. La pose de la première pierre avait été annoncée pour le mois d’avril 2023.
L’inauguration de ce centre commercial était prévue au mois d’avril 2026. Iwacu a essayé de joindre le représentant de l’association des banques et d’établissements financiers pour donner la lumière sur l’état d’avancement de ce processus, mais en vain.
Fabrice Manirakiza se veut pourtant rassurant. Ces anciennes concessions ne le regardent pas. Il s’agit d’une page qui a été tournée pour qu’il en ouvre une autre, dit-il.
Visibilité du pays
Interrogé à ce sujet, un expert urbaniste trouve que le marché central de Bujumbura constituait une vitrine pour l’économie nationale et assurait la visibilité du pays. « À voir la position de plaque tournante qu’occupe notre pays, un tel marché, s’il avait été reconstruit d’une façon moderne, non seulement il aurait permis la modernisation de la ville de Bujumbura mais également il aurait été un centre d’approvisionnement pour les pays de la sous-région », fait-il observer.
D’après lui, cela ferait entrer beaucoup de devises dans les caisses de l’Etat dont il a tant besoin. « Puisqu’il y aurait développement des activités économiques, cela favoriserait l’entrepreneuriat des jeunes et la création de l’emploi », estime-il.
Notre expert est pour la reconstruction du marché mais il y a des conditions préalables. Il parle notamment d’une étude de faisabilité. « Pour tout projet de grande envergure, il faut des études quantitatives et qualitatives. Il faudra peut-être montrer la forme du marché qu’on va reconstruire ». En plus, il suggère une étude d’impact environnemental pour que le projet soit efficace.
De possibles tricheries
Le marché central de Bujumbura étant une concession de l’Etat, Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, dit ne pas être au courant de l’attribution du marché de réhabilitation de l’ancien marché central de Bujumbura à Ubaka nation group représenté par Fabrice Manirakiza.
Si cela était le cas, cet activiste de la société civile explique que ce serait une forme de consultation restreinte dans le cadre du partenariat public- privé ou d’appel public. Dans le cas contraire, Gabriel Rufyiri dit qu’il risque d’y avoir des tricheries qui sentent de la corruption.
L’attribution du marché de réhabilitation de cet espace devra suivre, selon lui, les règles internationalement reconnues pour des concessions locales ou internationales. Il trouve qu’appeler une personne ou une société et négocier n’est pas recommandé. Cela est susceptible en effet de corruption ou de favoritisme.
Une réhabilitation à milles questions
Après le lancement des travaux de réhabilitation du marché central de Bujumbura, André Nikwigize, économiste rappelle qu’en très peu de temps après l’incendie du marché, la solidarité nationale, régionale et internationale a été efficace pour venir en aide au Gouvernement du Burundi, qui a pu mobiliser plus de 5 millions de dollars, un montant de loin supérieur au coût de la construction de l’ancien Marché Central de Bujumbura (3,8 millions de dollars US). Cela qui a permis de relocaliser les commerçants sinistrés, dans un nouveau marché « provisoire », qui, après 11 ans, est toujours provisoire, ou « provisoirement » définitif, selon les observateurs.
Pour lui, la question qui mérite d’être posée est celle de savoir pourquoi depuis 11 ans, le Gouvernement n’a jamais envisagé de construire un autre marché moderne, et par conséquent, entreprendre des études de faisabilité, techniques et économiques, et mobiliser des ressources nécessaires auprès d’institutions internationales ?
« Des spéculations concernant l’attribution du projet de construction d’un nouveau marché, sans études préalables, sans appel d’offres, sans définition préalable du cadre de cette attribution, à un acquéreur privé, soulèvent d’énormes inquiétudes », observe-t-il.
La journée du 27 janvier 2013
Construit en 1994 sur une superficie de trois hectares presque pour un montant de 1,5 milliard de BIF de l’époque, le marché central de Bujumbura comptait plus de 7 mille commerçants. Avec 2 092 stands officiellement connus, cette infrastructure en avait plus de 3 000 quand il a pris feu. Tout cela pour montrer l’importance de ce marché dans la vie du pays. Il y a même des estimations que ce marché central représentait un cinquième de l’économie nationale.
Le dimanche 27 janvier 2013, une date à marquer d’une pierre noire pour les commerçants qui avaient des stands au marché central de Bujumbura consumé par le feu. Cet incendie a laissé les cœurs de plus de 7 000 commerçants dévastés, meurtris par la perte de tous leurs biens.
Après la construction du marché central de Bujumbura en 1994, sa gestion sera confiée à la Société de gestion du marché central de Bujumbura (Sogemac) pour une durée déterminée de 30 ans. Ce dimanche du 27 janvier 2013, tout bascule, un cauchemar. L’espoir de toute une nation est ravalé. Contre toute attente, un feu cyclopéen ravage le marché central de Bujumbura.
Selon la version officielle, l’incendie s’est déclaré vers 6 h et demie au quartier IV dans un stand contenant des habits et du matériel électronique (Télévisions et DVD).
Il va falloir de longues heures avant l’intervention des camions anti-incendie. Les sapeurs-pompiers arrivent en effet à 8 h du matin, soit deux heures après le départ du premier foyer d’incendie. Ce sera un remue-ménage général. Ce qui n’a pas facilité le travail.
Malgré les efforts fournis, l’incendie ne sera pas maîtrisé. Il s’en suivra des tentatives de sauvetage des quelques biens encore à l’abri des flammes. Le désordre s’installe. À 10 h et demie, impossibilité de distinguer les commerçants des pilleurs. Des cris alarmants et des sirènes retentissent dans tous les coins. C’est la désolation. Les sapeurs-pompiers se tournent vers les immeubles avoisinants le marché central pour éviter que ces derniers ne subissent pas le même sort.
1. Tant que One Africa Investment Fund n’est pas cote sur une bourse quelconque, il y aura le probleme de non-liquidite, donc ce n’est pas garanti qu’un investisseur qui va vendre son titre a son voisin aura un bon prix.
2. « Le capital-investissement (en anglais : private equity) est un mode d’investissement de capital où un investisseur ou fonds d’investissement utilise des capitaux pour acheter des parts d’une entreprise non cotée en bourse…
Parce que les opérations de private equity ont lieu sur les marchés de gré à gré et non sur les places boursières, les obligations réglementaires et régulations liées au private equity sont moindres. Pour la même raison, la liquidité est également plus difficile à trouver. Pour compenser cet aspect, le capital-investissement vise des performances de long terme supérieures à celles des marchés financiers…
En contrepartie du risque pris et de l’immobilisation de son capital sur une certaine période (coût d’opportunité), le fonds de capital-investissement espère un rendement sur le capital investi supérieur à celui des actions cotées, compte tenu de la non-liquidité de son investissement, parfois pour plusieurs années…
3. Certains fonds spécialisés de private equity investissent uniquement dans des actifs immobiliers8. Ces actifs immobiliers peuvent être des résidences étudiantes, des complexes hôteliers, des immeubles de bureaux ou des centres commerciaux. La différence majeure avec le private equity classique tient aux spécificités du secteur immobilier, extrêmement cyclique. Une autre spécificité tient au fait que certains fonds de private equity spécialisés en immobilier investissent dans des projets qu’ils vont eux-mêmes développer. Concrètement, le fonds fait l’acquisition d’un terrain et développe intégralement l’actif immobilier… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Capital-investissement
Si l’on prend l’exemple de la Zambie des annees 2010, de grands malls ont ete construits par le secteur prive et je ne crois pas que l’Etat zambien va s’en approprier apres quelques dizaines d’annees.
1. A Kitwe dans le Copperbelt Province, un complexe qui comprenait un mall et un hotel allait couter dans les 200 millions de dollars Americans.
2. Mukuba Mall, lui aussi situe a Kitwe a couter 45,5 millions de dollars.
3. A Lusaka dans la capitale zambienne, Woodside Mall a ete construit avec des fonds de Novare Africa Property Fund II, International Finance Corporation et OPEC Fund for International Development.
Au moins Mr Fablice fait rêver dans ces moments où on broie du noir. Vous serez étonnés mais je crois que ce projet va réussir car il y a beaucoup de sous au Burundi que Les propriétaires aimeraient blanchir … Je parie que ce projet va se faire … Ce Monsieur Fablice me plaît la façon désinvolte dont IL explique les dossiers compliqués.
@Claypton
Au regard de ce qu’il a déjà construit (https://www.ubakanationgroup.com/), je crois qu’il va réussir. Mais jusqu’à présent, il a construit des maisons financées et destinés à des particuliers qui vont prendre le relais comme propriétaires. Le nouveau projet est un projet public. Qu’est-ce qu’on fera avant, pendant et après la construction? Ce sont des précisions pertinentes à poser.
@Gacece
Le projet de Buja City Plaza n’est pas du tout public puisqu’il n’est pas finance par l’Etat burundais ou par l’une de ses agences et je crois que les lois d’octroi de marche public ne s’appliquent pas a ce projet qui est finance par le secteur prives/ni amahera y’abarundi bo mugihugu na diaspora. Le projet est prive ET JE CROIS QUE C’EST UN VOL SI L’ETAT BURUNDAIS S’APPROPRIE CETTE INFRASTRUCTURE APRES 20 ANS. JE CROIS QUE FABLICE MANIRAKIZA ET TOUS CEUX QUI VONT INVESTIR DANS CE PROJET SE SONT FAITS AVOIR PAR L’ETAT BURUNDAIS.
« Un projet public est tout projet financé par un gouvernement et destiné à être détenu ou exploité par ce gouvernement. Les agences gouvernementales peuvent participer à un certain nombre d’autres projets par le biais de prêts ou d’autres moyens d’aide financière, mais ils ne sont pas considérés comme des projets publics même si le public y a un intérêt. La plupart des projets publics se rapportent au travail effectué par un gouvernement pour remplir un objectif public et comprennent généralement des éléments tels que la réparation et la construction de routes, la construction de bâtiments publics, les écoles et même les parcs publics… »
https://spiegato.com/fr/quest-ce-quun-projet-public#:~:text=Un%20projet%20public%20est%20tout%20projet%20financ%C3%A9%20par%20un%20gouvernement
@Stan Siyomana
Je parlais de projet « public », non pas parce qu’il est financé par l’État, mais parce que n’importe qui peut acheter des actions, à condition qu’il soit Burundais… Un peu comme les entreprises cotées en bourse. Je crois que Fabrice Manirakiza a également parlé d’inscrire sa compagnie à la bourse.
Le fait que ce soit réservé seulement aux Burundais est aussi inquiétant parce que c’est plus facile de flouer un Burundais qu’un étranger, qui risque de demander des comptes ou les poursuivre. J’aimerais qu’on me confirme si même les Burundais de la diaspora devront investir comme Burundais.
Autre inquiétude, une action acheté à 108 USD par un membre de la diaspora aura-t-elle la même valeur qu’une action acheté à 108 000 BIF? Actuellement, 108 USD équivalent à 310 000 BIF au taux de change officiel, soit presque le triple de ce qu’un Burundais paierait pour la même action. Au marché noir, 108 USD seraient échangés à 756 000 BIF, pour la même seule action.
Privé ou pas privé, je crois qu’il y a des questions sérieuses auxquelles ils doivent d’abord répondre.
@Gacece
C’est normal que quelqu’un qui essaie de lever des fonds ne va pas trop parler des risques associates a son projet. Donc ici et la on peut entendre des gens qui invoque le patriotisme/kwiteza iteka mu karere mais moi je ne crois que le citoyen burundais lambda devrait baser sur ca la decision d’investir son argent.
1. Je ne comprends pas de quelle formula Fablice Manirakiza se sert quand il dit que les gens pourront savoir la valeur de leur titre d’investissement au jour le jour.
Quand une enterprise prive veut entrer en bourse/initial public offering (IPO) elle fait appeal aux experts/investment bankers qui essaient de calculer la valeur totale de cette entreprise.
2. En general un mutual fund normal ne fait qu’acheter des actions de companies deja cotees sur la bourse. Donc a la fin de la journey il suffit de savoir le nombre d’actions dans le portfolio en la valeur de cheque action du mutual fund peut etre determinee.
J’ai demandé d’avoir accès à un « investment package » pour répondre à des questions simples et à certains détails techniques.
Le projet prévoit un bâtiment de 30 niveaux (étages). On commence généralement à parler de gratte-ciel quand on dépasse 10 étages :
– Ce sera 30 étages de quoi? De bureaux? De chambres d’hôtel? De résidences-appartements? Prévoit-on vendre ou louer? Chaque type d’utilisation a ses exigences au niveau de la conception, du design et du choix de l’équipement et des matériaux de construction. Par exemple, si on choisit les chambres d’hôtel, ce sont les investisseurs qui devront équiper toutes les chambres de tout ce qu’il faut : meubles, matelas, draps, etc. Au niveau des autres dépenses, ils devront également prévoir un budget pour les femmes de chambres.
– Il va obligatoirement y avoir des ascenseurs. L’électricité devra être disponible en tout temps. Personne ne voudra louer un espace commercial ou résidentiel (temporaire ou de longue durée) pour devoir monter et descendre des escaliers sur 10-20-30 étages quand le « courant de la Régideso » fera défaut. Qu’est-ce qui est prévu pour garantir une disponibilité infaillible, en permanence, de l’électricité dans ce bâtiment?
– Je veux connaître la durabilité et la qualité des matériaux de construction envisagés pour le projet. Je ne veux pas d’un immeuble qui va tomber en ruines ou se délabrer après quelques années d’exploitation.
– Je veux aussi connaître les plans d’entretien et de rénovation pour maintenir la propreté et la « beauté » intérieures et extérieures de l’immeuble. Est-ce qu’on prévoit d’inscrire des clauses dans les contrats de location, que tout locataire devra respecter en ce sens? Est-ce qu’on a prévu dans le budget les réparations mineures ou majeures pour les dégâts accidentels ou d’usure?
– Je veux voir le plan d’affaires pour les détails sur l’exploitation commerciale qui sera faite de l’immeuble, la composition prévue de l’équipe de gestion et les compétences que devra avoir chaque membre. Est-ce que les actionnaires auront leur mot à dire dans la sélection des équipes? Quid des autres employés du bâtiment? Quels seront les effectifs des ressources humaines et le budget qui y sera alloué? On veut un bilan comptable et le budget de départ après la construction.
– Les plans et devis de construction sont aussi nécessaires pour vérifier et contre-vérifier s’ils respectent les normes d’ingénierie et d’architecture. On ne veux pas investir dans un immeuble qui risque de s’écrouler sur lui-même parce qu’l y a eu des négligences ou des erreurs au niveau de la conception. Si les plans sont rendus publics, des ingénieurs aguerris pourraient déceler les erreurs et suggérer des corrections ou des améliorations.
– Cette liste de demandes n’est pas exhaustive…
On ne peut pas aveuglement investir dans un projet d’une telle envergure et d’un tel niveau de risque. Rendez les détails publics s’il vous plaît.
Dans la suivante video (a la minute 17:12) ou Fablice Manirakiza explique la structure de One Africa Investment Fund il dit que Fund manager va etre paye 30% du profit ( net?) (= Pay for performance model).
Je me demande comment le fund manager va passer des annees sans etre paye puisque ca peut prendre des annees avant que les differents projets commencent a generer des profits.
Je ne crois pas qu’identifier ici et la un projet de construction, un projet agricole, un projet touristique JUSTIFIE UNE RENUMERATION DE 30% DU PROFIT.
https://www.youtube.com/watch?v=-byxvIY3Dzs
« This « pay-for-performance » model should cause them to do what incentives should in many economic models: produce more or at least grow the amount of assets managed. Knowing that their earnings are directly tied to this could benefit those who put their money into mutual funds expecting healthy returns…
Since higher returns can come with higher risks, portfolio managers could be tempted to make riskier investments to boost their performance and, in turn, their pay. This could lead to situations where the interests of portfolio managers and investors are not aligned… »
https://www.investopedia.com/articles/financial-advisors/121515/how-much-mutual-fund-managers-make.asp
Au modérateur,
Serait-il possible de connaître les raisons de la censure de mon commentaire en rapport avec le projet de reconstruction du marché central de Bujumbura?
D’avance, merci et bonne journée.
Bravo pour cet investisseur. Cependant le montage financier devrait être présenté pour convaincre les futurs actionnaires. De plus, présenter les plans architecturaux serait bienvenue.
« Il précise qu’il comprendra plusieurs espaces dont un bâtiment en étages de 30 niveaux. » Il serait intéressant de diffuser la notice de sécurité de l’infrastructure indiquant comment l’œuvre ne partira pas en fumée. Des accidents fréquents ont provoqué des pertes des bâtiments des marchés.
Merçi Expert.
Vous avez bien posé le problème.
D’abord quels travaux similaires Fabrice a t il déjà fait?
Comment s’est il fait l’attribition de marché?
J’ose croire qu’il y avait d’autres offres.
S’il n’y en avait pas.
Why?
Oui, je dis qu’il est impossible qu’il connaisse déjà la pay-back period, parce qu’il lui faut des données qu’il n’a pas pour la calculer. J’ai visionné quelques vidéos récentes de Fablice. Il a des notions en Finances qui sont intéressantes. Quelques exemples:
1) Le Capital ne perd pas de valeur et peut être récupéré à tout moment. Wow! Combien de cas connaissons-nous où des investisseurs ont tout perdu, même en Occident.
2) Dès que la première pierre sera posée, la valeur de la mise de départ va augmenter. Je ne connais aucune méthode d’évaluation d’entreprise qui se base sur les coûts d’établissement.
Il parle d’introduire sa société en bourse. Quand? C’est quoi la juste valeur de son projet, valeur marchande (fair market value)?
En bref, le rappeur (Fablice) a une vision et il veut siphonner les épargnes des Burundais de l’étranger pour la financer. Et pour qui connaît ces Burundais ( J’en suis un), ils ne roulent pas sur l’or.
Quand il dit ( dans les vidéos sur YouTube) que la première pierre posée contribuera de facto à augmenter la valeur des mises, peut être qu’il évalue son projet par ses actifs corporels. Les seuls actifs qu’il a en ce moment, c’est le cash des participants et les terrains concédés par l’Etat. C’est peu.
Les seules approches acceptables pour évaluer son projet seraient celles basées sur la rentabilité, et on a aucune info la dessus.
Il ne dit pas non plus si il a pris en considération les facteurs de risque suivants:
Facteurs externes (situation économique, politique, environnement réglementaire , etc).
Facteurs internes à son projet ( qualification des gens, équipe de direction, qualité des installations, etc)
Moi personnellement, je n y mettrai pas un seul shekel.
Expert-Comptable
1. Vous ecrivez:« Il précise qu’il comprendra plusieurs espaces dont un bâtiment en étages de 30 niveaux… »
2. Mon commentaire
Dernierement le Youtuber Burundian Traveller BI etait a Lome au Togo en Afrique de l’ouest. Il a montre l’Hotel du 2 Fevrier. J’ai ete surpris d’apprendre qu’un petit pays comme le Togo (qui a aujourd’hui une population de 8,1 millions de gens et une superficie de 56.600 kilometres carres) A PU CONSTRUIRE UN SI GRAND HOTEL EN 1980.
« Le 2 Février ou Radisson Blu est un gratte-ciel de Lomé servant d’hôtel et ouvert en juin 1980. Situé à proximité de la place de l’Indépendance, il est l’un des monuments emblématiques de la capitale togolaise avec 102 m de hauteur et représente le plus haut immeuble du pays…
il est formé d’une impressionnante tour de béton de 27 étages dominant le quartier administratif et financier de Lomé… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/2_F%C3%A9vrier_(h%C3%B4tel)
https://www.youtube.com/watch?v=ZSPTAUA33aY
1. Vous ecrivez:« L’attribution du marché de réhabilitation de cet espace devra suivre, selon lui, les règles internationalement reconnues pour des concessions locales ou internationales…. »
2. Mon commentaire
Pendant onze ans, l’Etat burundais n’a eu personne pour faire cette rehabilitation, et puis l’Etat burundais a pu construire plusieurs « marches modernes » dans la ville de Bujumbura, je crois qu’aujourd’hui le secteur prive peut construire un nouveau marche au standing international SANS QUE CE SOIT UNE CONCESSION. S’il le faut, l’Etat peut vendre le terrain de l’ancien marche au secteur prive qui va y construire le nouveau complexe.
Pour tout projet nécessitant des investissements privés, il existe un ensemble de documents servant à vendre et à promouvoir l’idée du projet, et par conséquent, persuader les investisseurs potentiels. On appelle cela « investment package ».
Le « package » sert principalement à démontrer la profitabilité d’un investissement ou la santé financière d’une entreprise.
Les investisseurs établis et potentiels s’en servent comme outil de décision (parmi d’autres), et aussi comme référence pour proposer des améliorations au projet.
Quand on investit, c’est pour faire du profit. C’est à partir du moment où on a récupéré son investissement dans un projet, qu’on commence à faire ce profit. Et on veut que l’investisseur cède sa manne à l’État quand cela commence à être rentable?
Ubaka Nation Group aurait intérêt à rendre publics et accessibles les détails de son projet pour aider les membres de la diaspora à décider s’ils s’y risquent ou pas. Donnez au moins une possibilité d’obtenir l’information sur le projet, par n’importe quel moyen possible.
Ce commentaire n’est en aucun cas une opposition au projet mais une suggestion légitime pour dissiper les inquiétudes conséquentes à une lacune de transparence.
– Gacece
@Gacece
Pour une des rares fois où je suis d’accord avec vous, je dois dire que le projet présenté pour la construction du marché est discutable. je voudrais aller dans le même sens que vous.
Comment peut-on débuter un projet avant d’avoir mobilisé le le budget? Même les analyses géologiques, indispe´sables pour un projet d’une telle ampleur n’ont pas encore été réalisées.
Quelle expérience dans la réalisation de projets comparables a-t-il déjà à son actif?
Que se passera-t-il au cas où les potentiels investisseurs n’achèteraient pas les actions. J’ai été surpris par le fait que le prix des actions varient selon la résidence (quasiment le quadruple pour ceux qui vivent à l’étranger.
Il faudra également la prouesse de réunir 500 milliards de fbu en un mois. Peut-être que par ce moyens certains blanchiront l’argent détourné actuellent caché chez auxquels Bunyoni a fait allusion lors de son procès.
Je suis peut-être très pessimiste mais je necomprends pas comment comment ce marché a pu étre attribué à cette société. M. Gabriel Rufyiri a tout à fait raison de s’inquéter.
1. Vous ecrivez:« Le marché central de Bujumbura étant une concession de l’Etat.. »
2. Mon commentaire
a. Je crois avoir attendu Fablice Manirakiza expliquer que les investisseurs pourraient recuperer leur argent apres 8 ans et qu’ils auraient encore 12 ans de profiter de leur investissement AVANT QUE L’ETAT BURUNDAIS NE REPRENNE TOUT.
b. Si c’etait le cas, moi je ne crois pas qu’a l’heure actuelle le modele BUILD-OPERATE-TRANSFER (BOT) devrait etre suivi, tout comme il ne serait pas suivi s’il s’agissait d’un grand hotel construit au bord du lac Tanganyika.
c. Le modele BOT devrait s’appliquer s’il s’agit de services essentiels que l’Etat doit offir a la population comme l’eau, electricite. Le role de l’Etat burundais n’est pas de gerer des malls au standing international. Tout burundais qui le desire peut investir dans One Africa Investment Fund, donc en s’accaparant du Buja City Plaza apres 20 ans, l’Etat burundais ne peut pas dire qu’il veut proteger les interets du citoyen burundais lambda/umunyagihugu nyarucari.
« The BOT scheme refers to the initial concession by a public entity such as a local government to a private firm to both build and operate the project in question. After a set time frame, typically two or three decades, control of the project is returned to the public entity… »
https://www.investopedia.com/terms/b/botcontract.asp#:~:text=A%20build-operate-transfer%20%28BOT%29%20contract%20is%20a%20model%20used,both%20build%20and%20operate%20the%20project%20in%20question.
Tout à fait d’accord avec vous! Ce contrat construction-exploitation-transfert convient pour les projets d’infrastructures ( autoroutes à péage, aéroports, projets hydroélectriques, etc. On aimerait en savoir plus sur la structure juridique et financière de ce projet. Il ne s’agit pas d’un projet de construction traditionnel. Il y a moults contrats interdépendants et les participants au montage financier ne pourront pas se retourner contre l’Etat si le projet échoue.
Et comment arrive-t-il à calculer la période de récupération de 8 ans ( pay back period)? Un mall génère de l’argent de plusieurs façons: loyers payés par les exploitants des différents commerces, les publicités, les parkings, les frais de services,etc. A t-il projeté et actualisé tous ces cash flows potentiels sur une periode assez longue pour arriver à cette période de retour sur investissement?
Et gérer un mall n’est pas une sinécure. Va-t-il externaliser la gestion de ce mall? Et le transfert éventuel à l’Etat incluera-t-il un transfert des connaissances de gestion?
Je pense que Fabrice a une vision mais il est impossible qu’il ait déjà les détails qui intéresseraient un investisseur potentiel.