Ce vendredi 10 janvier 2025, au King’s Conference Centre, le Conseil Interconfessionnel du Burundi (CICB) a organisé un atelier d’analyse des résultats du baromètre de la cohésion sociale (BCS) pour l’année 2024, inscrit dans le cadre du projet « Dukire Tubane », initié depuis quatre ans pour renforcer la cohésion sociale au Burundi.
L’objectif principal de cet atelier qui a réuni les leaders religieux, membres du Comité de plaidoyer du CICB, les leaders des partis politiques membres du Forum des Partis politiques et le ministère de l’intérieur était de présenter les données nationales récoltées à l’aide du Baromètre de la Cohésion sociale, un outil innovant qui mesure les opinions sur le niveau et la tendance de cohésion sociale à l’aide des indicateurs relevant des sphères socioculturelles, économiques et politiques.
L’atelier a permis aux participants d’analyser les résultats de cette évaluation, de se rendre compte d’une amélioration et des progrès enregistrés par rapport à l’évaluation de 2020, mais avec, quelque part, des tendances moins satisfaisantes. Il leur a également permis de voir comment les citoyens burundais perçoivent la cohésion sociale.
Alors que la sphère socioculturelle est celle présentant des scores moins alarmants, la sphère économique et la sphère politique ont quant à elles montré que la population burundaise démontre une insatisfaction par rapport à la gestion et au partage équitable des ressources, à l’égalité d’accès aux ressources, à la considération des préoccupations de la communauté par les institutions ainsi qu’à la confiance dans les institutions publiques qui présentent les scores les plus bas, synonyme de faible capacité de résilience à la violence quant à la gestion des éventuels conflits qui résulteraient de ces facteurs.
Après analyse et échanges sur les facteurs derrières les scores les plus bas, des actions et des recommandations ont été proposées en vue de la promotion et du renforcement de la cohésion sociale.
Comme cet atelier s’organise pendant que le pays se prépare aux élections législatives qui se passeront au mois de juin 2025, Monseigneur Joachim Ntahondereye, président actuel du CICB et Evêque du diocèse de Muyinga a clôturé l’atelier en exhortant les participants à encourager le renforcement de la cohésion sociale qui s’appuie sur la démocratie effective, respectueuse des droits et devoirs civiques, ainsi que sur la promotion du bien commun, la tolérance, le pardon et la réconciliation, la lutte contre la corruption, le respect de la dignité humaine et la conjugaison des efforts en menant des actions communes qui s’appuient sur un dialogue permanent franc et sincère.
De son côté, monsieur Désiré Nitunga, représentant du ministère de l’Intérieur, a tenu à remercier le CICB pour ses efforts en faveur de la cohabitation pacifique et de la cohésion sociale au Burundi. Il a déclaré : « Je remercie le CICB de sa contribution pour que les Burundais cohabitent bien dans leurs diversités. Continuez ainsi, car rien n’est impossible quand il y a une bonne cohabitation. C’est cela qui contribue à la sécurité et au développement du pays. »
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