Le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca a appelé, sous forme d’ultimatum, l’Agence Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire, ANAGESSA à s’acquitter de sa dette. C’était ce lundi 8 avril, à Bujumbura, dans une réunion avec tous les administrateurs provinciaux, communaux et tous les acteurs impliqués dans la campagne d’achat du maïs.
« Les agriculteurs doivent avoir leur argent d’ici trois, quatre jours, jusqu’à jeudi, sur leur production de maïs. Au plus tard jusqu’à vendredi, que je n’entende plus un cultivateur qui se lamente qu’il n’a pas encore eu son argent équivalent à la production vendue », a-t-il intimé à l’ANAGESSA.
D’après lui, l’ANAGESSA doit s’exécuter avant de bénéficier d’un autre financement de la part du ministère des Finances. « Il faut éviter d’acheter à crédit »
Pour y arriver, M. Ndirakobuca appelle tous les acteurs à s’impliquer dans cette campagne pour veiller aux intérêts des agriculteurs locaux. « Qu’on s’approprie de cette campagne. Il faut d’abord prioriser ces petits agriculteurs qui ont 200, 300 jusqu’à 500 kg. Ceux qui ont beaucoup de tonnes doivent attendre pour que les grains de maïs soient bien secs ».
Par ailleurs, le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca a demandé aux administratifs à sensibiliser les agriculteurs pour qu’ils ne vendent pas toute leur production : « Qu’ils ne soient pas dupes, qu’ils seront prioritaires quand viendra le moment de revendre ce maïs. Impossible. Normalement, on vend le surplus ».
Aux commerçants qui font des magouilles, M. Ndirakobuca a été très clair : « Le gouvernement est en train d’acheter la production interne. Le prix de 1.700BIF a été fixé en tenant compte du coût de production. Donc, cet argent est destiné aux agriculteurs et pas aux commerçants ».
Ici, il a précisé qu’il y a des commerçants qui sont en train d’importer du maïs pour le revendre chez ANAGESSA. « Que personne n’avance qu’il a cultivé du maïs en Tanzanie pour le vendre au Burundi. Que celui qui a investi en Tanzanie, vende sa production là-bas ».
Ainsi, il a demandé aux forces de l’ordre et de sécurité à veiller à ce qu’il n’y ait pas du maïs qui entre au pays pour vendre à l’ANAGESSA.
Aux commerçants qui tenteraient de se déguiser en producteurs ou en agriculteurs, M. Ndirakobuca a appelé les administratifs provinciaux, et communaux à vérifier que les vendeurs du maïs chez ANAGESSA sont bel et bien des agriculteurs connus.
Pour rappel, cette année, cette campagne de collecte de graines de maïs a débuté le 19 février 2024. Souvent la conservation de la production collectée pose problème.
Des quantités énormes de maïs ont pourri dans des stocks, ce qui a amené le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage à prendre des sanctions. Dans une lettre signée jeudi 27 octobre 2022, le directeur général de l’ANAGESSA, Evariste Manirambona a été suspendu par mesure d’ordre.
« Cette mesure résulte du manquement professionnel entraînant des pertes énormes », pouvait-on lire dans cette lettre. Cette décision faisait suite aux images de sacs de maïs pourris dans des stocks qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Interesting
On peut se poser des questions sur cet ultimatum de 4 jours pour rembourser les crédits auprès des paysans. Est-ce que l’Anagessa était à court d’argent pour recourir au système d’achat à crédit? Dans ce cas le Premier Ministre devait le savoir puisque c’est l’Etat qui finance cet organisme. Ce serait bizarre qu’il donne des injonctions alors qu’il sait pertinemment que les caisses de l’Anagessa n’ont pas été approvisionnées. Dans ce cas, l’Anagessa serait à sont tour obligé de répercuter l’injonction au ministère des finances. On entre dans un cercle vicieux d’ultimatum qui fait désordre.
Deuxième question: si les caisses de l’Anagessa sont régulièrement bien dotées, ce dernier doit expliquer pourquoi il n’a pas utilisé ces fonds pour payer directement les paysans à l’achat. Les montants ont-ils été tout simplement thésaurisés ou remis dans des circuits commerciaux parallèles?
None nta mushikiranganji ajejwe iyo Projet?
Canke nta conseil d’administration ibaho?
Mais D’où vient l’argent d’ANAGESA ?? Si c’est de l’Etat pourquoi cet ultimatum ??L’Etat doit payer les paysans tout simplement !!
Au Burundi
Tout eat atypique.
Pourquoi des menaces en l’air.
Sous d’autres cieux on démets (démettre) leministre et le Directeur Général de tutelle.
Ortiod