L’arrivée de 200 militaires avait été annoncée par Emmanuel Ntahomvukiye, ministre de la Défense et des Anciens combattants.
Il est 16h, jeudi 21 février. Chacun obtempère pour des contrôles policiers sur les barrières. Nous sommes à l’aéroport international Bujumbura. Le lieu est calme. Devant l’entrée qui mène vers les locaux de la SOBGEA, des groupes de gens, hommes, femmes et enfants s’observent. Certains ont des fleurs, d’autres font des selfies. Ce sont des familles des militaires rapatriés de la Somalie.
Devant les locaux de la SOBGEA et de l’autorité de l’aviation civile, des militaires portant des insignes de l’UA sont guidés par un officier supérieur. Quelques minutes plus tard, ils commencent à ranger leurs bagages. Un camion militaire les attend.
Aucune information ne filtre de la part des autorités. « Ils sont de la 46è bataillon, ils sont victimes d’un complot occidental», lâche un militaire sur place. Et de se féliciter : « Notre travail a été louable, qu’ils regagnent leurs familles.»
« Une décision injuste »
Au Parlement, les élus n’ont pas caché leur indignation face à une décision du Conseil Paix et Sécurité de l’UA de retrait de 1000 soldats burundais de la Somalie. « Elle n’a d’autres visées qu’impérialistes », ont regretté la plupart d’entre eux.
Invité au Parlement, le ministre de la Défense et des Anciens combattants s’est lui aussi insurgé contre une décision injuste : « Nous avons envoyé des correspondances pour protester contre cette décision injuste. La dernière datant d’hier concerne la mesure prise pour plus de 300 militaires qui y restent. Nous allons retirer progressivement nos forces des positions lointaines vers Mogadishu.» Il ajoute que les Somaliens n’ont pas non plus vu d’un bon œil cette décision.
Après les débats à l’hémicycle de Kigobe, une déclaration conjointe des chambres basse et haute réunies a été sortie. Cette dernière appelle le gouvernement à convoquer un sommet des chefs d’Etat des pays contributeurs des militaires pour discuter de la question. Et d’envisager le retrait massif de son contingent de l’AMISOM, si la « mesure