Jour pour jour, le centre Martin Luther King American Corner de Gitega s’attèle à ses objectifs et mène son combat pour ouvrir les nouveaux horizons à la jeunesse de Gitega. 210 mille jeunes ont déjà participé dans différents programmes d’enseignement dispensés par le centre.
Ce jeudi 11 mars était un grand jour pour le centre Martin Luther King American Corner Gitega, ses abonnés et ses visiteurs. Pour ce 7ème anniversaire, la nouvelle Ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique au Burundi, Mélanie H. Higgins, s’est déplacée en personne vers Gitega pour honorer les cérémonies.
Elle a été accueillie dès son arrivée par le Directeur des publications du Journal Iwacu, partenaire de ce centre. Les festivités ont commencé par une visite guidée de la salle d’informatique et la bibliothèque.
Dans la salle des cérémonies dit Espace Canjo, le public s’était déjà installé et Humuriza TV de Gitega relayait en direct l’événement. Les cérémonies ont continué jusque dans l’après-midi.
Le Centre American Corner est né en 2013 d’une volonté de promouvoir les valeurs de paix et de liberté auprès du grand public et tout particulièrement des jeunes.
Un volet culturel et festif était également au programme. La coordinatrice du centre Rosette Butoyi est revenue sur les réalisations. Elle a indiqué que depuis 7 ans, 280 mille visiteurs, 210 mille jeunes ont participé dans différentes activités.
Pour ce qui est du matériel, ce centre dispose d’une bibliothèque de 7.000 livres, 26 ordinateurs. Le centre a équipé en livres de lecture 8 écoles et lycées des alentours de Gitega.
Toute cette batterie d’équipements et personnel est l’une de clés du succès pour le centre, ce qui fait le bonheur de jeunes et moins jeunes qui, d’après eux, leur a offert des opportunités pour réussir là où ils avaient échoué. En témoignent les jeunes, les femmes et hommes qui ont suivi les cours d’initiation à l’informatique, l’entrepreneuriat, l’anglais parlé et écrit.
Suavis Ndihokubwayo, quinquagénaire, qui s’est initiée dans l’autonomisation des femmes en est l’exemple. D’après elle, la formation qu’elle a eue lui a permis de faire un pas dans la lutte contre la pauvreté qui rongeait sa famille. « Je dépendais de mon mari dans tout, mais aujourd`hui je peux affirmer que ma vie a changé radicalement. J’ai du petit bétail, l’éclairage dans ma maison, je fais un petit business qui me permet de vivre décemment ! »
Même constat de satisfaction chez Montfort Burakuvye qui ne tarit pas d’éloges à l’American Corner. Selon lui, il avait un bagage intellectuel mais en entrepreneuriat il était nul. Grâce à la formation, il peut se targuer de voir autrement la réalité du monde en matière de développement durable.
« L’ouverture sur le monde est la clé du succès »
Pour Léandre Sikuyavuga directeur des publications du Journal Iwacu, l’American Corner est une mine d’informations. Pour lui, la plus grande pauvreté est l’ignorance.
« L’éducation qui aide à combattre la haine, les divisions et les manipulations. L’ouverture sur le monde à travers la lecture, l’accès à l’internet fait découvrir les autres cultures et permet à la jeunesse de sortir de l’enclavement intellectuel », a-t-il fait savoir.
Il se réjouit de constater que ce lieu est rempli de milliers d’ouvrages, l’internet gratuit à haut débit. « Ici c’est l’éducation en profondeur qui se fait à travers la littérature, l’apprentissage d’une autre langue (anglais) est une grande opportunité. A la jeunesse profitez de ce lieu, venez lire, apprenez des cours en ligne, postulez à des bourses d’étude », a-t-il conseillé.
La nouvelle Ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique au Burundi, Mélanie H. Higgins a, dans son allocution, félicité le personnel sans oublier de mentionner que cette visite dans la capitale politique qui coïncide avec cet anniversaire est une très bonne occasion pour l’ambassade.
Elle a salué l’action du gouvernement du Burundi dans le renforcement de la liberté d’expression à travers les médias indépendants qui jouent un rôle primordial dans le renforcement de la démocratie.
« Le travail de l’American Corner est satisfaisant par des programmes variés qu’il offre au public», a-t-elle souligné tout en encourageant toutes les couches de la population à profiter de ce centre. D’après elle, cet endroit aide dans l’échange des cultures et permet de nouer des nouvelles relations basées sur les connaissances acquises.
Et tout est bien qui finit bien, les festivités se sont clôturées par la remise des certificats et des prix à ceux qui ont participé à différentes formations.