Samedi 23 novembre 2024

Politique

Amepci Gira Ubuntu : « Que la lumière soit faite sur le massacre du 11 juin 1995 »

Pour Aloys Batungwanayo, il faut que la lumière soit connue sur le massacre à l’UB le 11 juin 1995
Pour Aloys Batungwanayo, il faut que la lumière soit connue sur le massacre à l’UB le 11 juin 1995

Dans un communiqué de presse sorti ce 11 juin, l’Association pour la mémoire et la protection de l’Humanité contre les crimes internationaux (Amepci Gira Ubuntu) veut que la lumière soit faite sur le massacre d’étudiants hutu à l’Université du Burundi, 20 ans après ce crime. Aloys Batungwanayo, représentant légal, fait un clin d’œil à la Commission vérité réconciliation (CVR) de ne pas oublier de s’occuper de ce cas au moment où les présumés auteurs sont encore en vie. Remerciant le gouvernement pour la mise en place de cette commission, l’Amepci Gira Ubuntu s’engage à apporter sa contribution afin que les auteurs soient identifiés et punis et à accorder une réparation juste aux familles éprouvées.
Notons que cette association évoque une centaine d’étudiants hutu tués dans les enceintes de l’Université du Burundi, au campus Mutanga, dans la nuit du 11 juin 1995.

Forum des lecteurs d'Iwacu

39 réactions
  1. Stan Siyomana

    La degradation de la situation sur presque tous les plans va/risque de faire du BEAU PAYS DE MWEZI GISABO, un cas d’etude/case study non seulement de Human Rights Watch (HRW), mais egalement toute sorte d’autres organisations comme l’initiative CauseTech (San Jose, Etat de Californie, cote ouest des Etats-Unis) qui vient de choisir le Burundi pour sa toute premiere competition pour essayer d’apporter une solution aux besoins energetiques de l’Afrique.
    ET POUR RAISON:
    « CauseTech’s first contest focuses on renewable energy solutions for BURUNDI, THE MOST ENERGY-POOR COUNTRY IN THE WORLD… »
    (Voir « CauseTech launches first global contest to address energy needs in Africa », PRNewswire, 10 June 2015).

  2. Pascal

    Mes chers amis, nous devrions tous être clairvoyant et aborder d’une manière corporative le problème des tueries qui se sont commis non pas seulement au Burundi, mais toutes celles qui ont été commises sur cette planète terre depuis qu’elle est habitée, à commencer par le meurtre d’Abel par Caïn. Cela revient en fait à affronter le problème du péché, et la solution se trouve en Jésus Christ, le garant de notre race, la race humaine. Cessez de vous en prendre aux hommes pécheurs, il ne peuvent rien faire que de pécher, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. N’essayez pas de chercher des solutions à un problème qui dépasse votre entendement et qui a coûté la vie au Fils de Dieu. Dieu a déjà résolu le problème, emparez-vous plutôt du salut qu’Il nous a offert en son fils Jésus Christ. Quand vous aurez cru en Lui, vous ne verrez plus d’une façon louche, mais vous verrez les choses telles qu’elles sont, avec l’espérance de la vie éternelle en plus. Et quant au jugement des criminels, rendez-vous au dernier jour, quand Jésus reviendra. Mais je vous assure, et Dieu l’a dit, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ. Alors qu’attendez-vous? Repentez-vous et croyez en Jésus Christ, Il est prêt à vous accueillir.

    Je vous aime tous.

  3. hat

    Je pense que Batungwannayo peut reprendre la parole si vraiment il croit en ce qu’il écrit.

    • Athanase Karayenga

      Mon cher Hat,

      Je peux vous rassurer. J’ai toujours eu le même langage. J’ai publié beaucoup d’articles sur le sujet dont un qui a été publié par Jeune Afrique, il y a plusieurs années.
      1-Pourquoi les Burundais refont toujours les mêmes horreurs, vous interrogez-vous ?
      Je n’ai pas de réponse à votre question combien pertinente et douloureuse. Je suis simplement atterré par la résurgence chronique de la violence et de la haine au Burundi.
      2- Êtes-vous fier d’être Burundais.
      Oui bien sûr. Le Burundi est un pays magnifique. Il a un potentiel humain, culturel, économique, écologique, minier, touristique considérable. Mais notre pays est terriblement fragilisé par les cycles de violence qu’il a traversés et qu’il traverse encore aujourd’hui.
      De ce fait, il m’arrive de douter vraiment de la capacité de notre pays à se dégager jamais du piège de la violence. Les Burundais et surtout l’Etat burundais, reproduisent constamment les mécanismes de la violence qui enfoncent le pays dans la pauvreté, dans la corruption et dans une instabilité chronique terrifiante. C’est absolument désolant.
      Si vous me le permettez, je voudrais vous donner trois exemples récents qui m’ont bouleversé et m’ont fait douter de la capacité de la société burundaise à privilégier les valeurs de l’humanisme, ubuntu, et à respecter les droits humains les plus fondamentaux.
      Il y a deux ans, j’ai assisté une équipe de journalistes belges travaillant pour la chaîne flamande venue au Burundi pour faire un reportage sur la recherche des restes du roi Ntare V à Gitega. Ce que j’ai vu et appris dépasse en horreur ce qu’un être humain peut supporter.
      Pendant un mois, enfermé dans une cellule exigüe, une annexe bâtie derrière l’ancien palais de son père, le roi Mwambutsa, Charles Ndizeye n’a pas eu l’autorisation de saluer sa mère, la reine Baramparaye. Elle était juste autorisée de s’adresser à lui à travers les interstices d’un mur de briques. Ntare V, était gardé 24heures sur 24 par la milice du pouvoir de l’époque, la JRR, la Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore.
      Se réclamer de Louis Rwagasore et emprisonner son frère dans des conditions aussi atroces, constituait une imposture et une injure à la mémoire du héros de l’indépendance. Et le comble, c’est que le gouvernement de l’époque et les jeunes embrigadés dans cette opération de séquestration de l’ancien roi, ne réalisaient pas qu’ils commettaient une injustice d’une violence insupportable.
      Deuxième exemple. A Buta, de jeunes séminaristes hutu et tutsi ont été massacrés par un groupe de rebelles hutu burundais et rwandais, conduit par une femme de nationalité rwandaise, Mme Modeste. C’est elle qui a ordonné de tirer dans le groupe de ces jeunes qui, dans leur dortoir, refusaient de se scinder en groupes hutu et tutsi. Et le plus grand mérite dans cet acte d’héroïsme extraordinaire, revient aux séminaristes hutu qui ont refusé de se séparer de leurs camarades tutsi. Si les jeunes séminaristes hutu s’étaient dissociés du groupe, ils auraient sauvé leur vie. Car la horde de tueurs avait attaqué le petit séminaire de Buta aux aurores pour massacrer les séminaristes tutsi uniquement.
      Troisième et dernier exemple. Beaucoup de témoignages, les uns plus flous et fous que les autres, indiquaient que Ntare V était enterré dans plusieurs endroits dont, Tankoma, à la sortie de Gitega vers Rutana et un endroit identifié dans la cour de la prison centrale de Gitega.
      Le scientifique belge de renom dans l’identification par ADN et l’équipe des journalistes de la télévision flamande belge qui couvrait l’événement, ont été autorisés à traverser la cour de la prison centrale de Gitega.
      Les images des prisonniers que j’ai vues dans cette prison étaient épouvantables. Certains prisonniers essayaient d’allumer un feu sur de petits tas de charbon afin de se faire à manger. D’autres fabriquaient de petits objets d’artisanat qu’ils devaient vendre pour gagner un peu d’argent et pouvoir manger. Tous les prisonniers étaient comme hébétés, comme assommés par une misère morale et physique innommable.
      Un groupe de jeunes a été désigné par la direction de la prison pour creuser l’endroit qu’un témoin avait désigné comme étant le lieu où le roi Ntare aurait été enterré. Les jeunes qui excavaient la terre avaient les yeux injectés de sang et exorbités comme des drogués. Et ils devaient l’être très probablement. Très excités, ils poussaient des cris pour s’encourager à la tâche. Au bout de quelques moments, ils ont réussi effectivement à retrouver des ossements. Mais ce n’était pas les restes du roi recherché. Le verdict du scientifique belge était rapide et sans appel. Ces ossements appartenaient à un squelette d’animal et pas d’un humain. Grosse déception !
      La cellule misérable où était séquestré Ntare V. Les tombes blanches des martyrs de la fraternité de Buta, éclatantes sous le soleil. La prison de Gitega avec des prisonniers recroquevillés comme des primates apeurés, immuables dans leur détresse comme des morceaux de pierre noire. Ces trois images ne me quitteront jamais.
      Non je ne suis pas fier de ce Burundi capable de générer une violence extrême sans état d’âme et sans scrupule comme actuellement la police, la milice imbonerakure et les agents du service de renseignement qui tirent à balles réelles sur des jeunes manifestants contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Le mécanisme de la violence a repris le dessus. Cela donne le vertige et la nausée. Quel gâchis !

      Athanase Karayenga

      • Jean-Pierre Ayuhu

        Cher Karayenga,
        Je dois d’abord m’excuser auprès de M. Aloys Batungwanyao car mon propos aurait constitué uniquement à le féliciter et à l’encourager dans son combat. Mais voilà, votre réaction ne me laisse pas indifférent et je me dois d’agir..
        S’est tenu à Bruxelles un colloque et comme par hasard, un des intervenants, a fait part à l’assemblée une jonction entre Interahamwe/FDRR et Imbonerajure ( sic!)…pour expliquer le danger qui guette le Burundi et les Barundi, mais lesquels?
        Comme par hasard, vous faites référence à une coalition de rebelles burundais commandée par une rwandaise et je cite « A Buta, de jeunes séminaristes hutu et tutsi ont été massacrés par un groupe de rebelles hutu burundais et rwandais, conduit par une femme de nationalité rwandaise, Mme Modeste. C’est elle qui a ordonné de tirer dans le groupe de ces jeunes qui, dans leur dortoir, refusaient de se scinder en groupes hutu et tutsi. Et le plus grand mérite dans cet acte d’héroïsme extraordinaire, revient aux séminaristes hutu qui ont refusé de se séparer de leurs camarades tutsi. Si les jeunes séminaristes hutu s’étaient dissociés du groupe, ils auraient sauvé leur vie. Car la horde de tueurs avait attaqué le petit séminaire de Buta aux aurores pour massacrer les séminaristes tutsi uniquement. »
        Dans le dernier tentative de putch, j’ai entendu dire d elapart des putchistes que les forces loyales à Nkurunziza bénéficiaient de l’appui de qui, des FDRR..
        Cher ami, quand, à chaque fois, vous cherchez à faire des montages pour monter les uns contre les autres, dresser les gentils d’un côté, les méchants ou les potentiellement méchants qui s’allient aux forces du mal pour faire mal aux autres…..
        Le mensonge, les contre-vérités, la stigmatisation de l’autre sont nos maux…
        Dans ce que vous dites, il y a du vrai, que vous noyez dans une marre de mensonges et de contre-vérité et là, comprendra qui voudra!

      • Ndayubahe

        Nta bwicanyi politique busumba ubundi mu Burundi, abagandagugwa bose, bagenda bakunzwe kandi bubashwe. Uwugifise rero umutima wokubaka Uburundi n’imitima yahahamuwe n’ubwo bwicanyi, nakure amaboko mu mpuzu yiyamirize hamwe n’abandi ubwo bugizi bwa nabi bwabaye ndanse mu Burundi. Abapfa kubera ikiringo ca 3 ca Nkurunziza giciye ukubiri n’Ibwirizwa shingiro ni benshi cane kuko no mu buhungiro babandanya bapfa. Ivyo vyose ni ubwicanyi bubandanya bwibonekeza mu Burundi kubera intwaro mbi… Nkurunziza nakure meza kuko ibintu vyamuyangaranye !

      • hat

        Mr Karayenga c’est la première fois que j entend un Burundais qui s exprime sans parti pris. J admire votre espoir vous qui les avez vu s entre tuer pendant plus de 50 ans. Je vous remercie de votre réponse. J espère que vous allez continuer à éclairer nos lanternes. Toutes mes sincères salutations. Bonne soirée.

  4. abdoul

    A ce que j’ai compris, ce communiqué a été sorti à l’occasion de l’anniversaire du massacre à l’Université du Burundi (dans la nuit du 11 juin 1995).
    Dans cette optique, que vient faire les commentaires mal placés comme celui de notre grand frère Karayenga, Claude Nahayo qui voudraient minimiser ce crime en le noyant dans tous les autres crimes commis et en train d’être commis au Burundi , voir en voulant le contrebalancer par le 3ième mandat de Mr Nkurunziza J.P

    Cette manière de faire tend à équilibrer les crimes d’un camp par ceux de l’autre, comme si un crime en efface un autre. Cela blesse inutilement les familles des victimes et les rescapés car il sentent la mémoire des leurs et leurs souffrances minimisés.
    Cela s’appelle de l’amalgame, et prouve combien nous sommes encore loin du bout du tunnel, surtout quand cela vient de nos aînés instruits en plus.

    Ce n’est pas ainsi qu’on s’en sortira. Pour que que ce cycle finisse(A moins que certains aient intérêt à ce qu’il continue), il faut :

    -Reconnaître à sa juste valeur la souffrance des autres, sans la minimiser ou exagérer les siens en réponse
    -Reconnaître que le crime reste un crime, quelque soit celui qui l’a commis. Sinon il y a risque qu’on pense qu’il a été commis en notre nom
    -Réclamer la même chose pour tous les crimes : Si droit de se souvenir, se souvenir pour tout le monde;si réparation, réparation pour tout le monde;si justice, justice pour tout le monde; si punir , punir tous les criminel ,etc….

    • Athanase Karayenga

      Mon cher Abdoul,
      Merci de reformuler les mêmes idées que je me suis permis de développer. Et votre commentaire n’est pas du tout déplacé.
      Vous et moi disons donc la même chose, à peu de choses près. Alors tout va bien.
      Athanase Karayenga

  5. dibango

    J e suis vraiment navré de lire certains commentaires condamnant le communiqué de cette association en même temps que ses actions. L’assassinat des étudiants en 1995 ne doit pas être oublié parce que il ya Nkurunziza qui veut violer la loi pour un troisième mandat. Ce Crime doit être dénonce. Il n’ya pas de difference entre ceux qui tuent aujourdhui et les auteurs du massacre des étudiants en 1995. Je comprends que c’est génant pour certains que ce crime soit évoqué étant donné que les commentaires sont toujours en vie.

    • Stan Siyomana

      @dibango
      Je suis vraiment d’accord avec vous.
      Si jamais l’on voulait combattre l’impunite (peu importe d’ou qu’elle vienne) DANS LE BURUNDI CONTEMPORAIN, l’on devrait laisser Aloys Batunganayo, Amepci Gira Ubuntu, COMME TOUT CITOYEN BURUNDAIS, CHOISIR SOI-MEME LA CAUSE POUR LAQUELLE IL VEUT SE BATTRE (un peu comme dans le celebre film americain des annees 1980? ou 1990? « The last of the Mohicans »).
      « Heyward s’emparant de la hache enfoncee dans l’arbre se hata prendre part a la lutte. Le nombre de combattants restait egal de part et d’autre ET CHACUN CHOISIT SON ADVERSAIRE… »
      (Voir James Fenimore Cooper, 1849: « Le dernier des Mohicans (recit de l’an 1757) », http://books.google.com, a la page 27).
      Merci.

    • Patriote

      @dibango & Cie

      Et quelle aura été votre contribution réelle, Dibango, pour ces martyrs de la présente crise politique qui enflamme le Burundi et alourdit étonnamment la liste des morts que vous avez déjà dans vos mains sans oublier aussi les autres listes innombrables des massacrés politiques burundais non évoquées ici? On ne vous demande pas de taire sur des faits passés macabres qui ont endeuillé le Burundi, mais d’abonder dans le sens des urgences et priorités du Jour. Comment ça se fait-il que Batungwanayo, représentant en plus légal d’un organisme tel que Amepci Gira Ubuntu, va jusqu’à remercier le Gouvernement Nkurunziza en exercice pour sa CVR fictive! Quel clin d’oeil, il a à faire à une CVR borgne! C’est une CVR qui n’existe qu’en paroles ou sur papiers si elle n’a jusqu’ici rien fait depuis qu’elle est en place, et je me demande ce que Batungwananyo gagne en l’honorant de sa confiance inégalée? De qui au juste se moque Batungwanayo? Qu’il démissionne de son poste de représentant d’Amepci Gira Ubuntu et laisse cette mission noble aux véritables patriotes. Sa vision et raisonnement biaisé peut bien justifier son hourra pour le Président Nkurunziza et son Gouvernement, décidés de décimer toute la population paisible et pacifiste qui conteste, dénonce son putsch constitutionnel qui l’a ramené au rang des présidentiables burundais des élections en vue. Et c’est bien ça qu’on appelle faire un clin d’oeil à une CVR moribonde et à ses initiateurs irresponsables, ici Gouvernement Nkurunziza? Shame on you Batungwanayo si c’est réellement ça qui trotte dans la tête!…

  6. Girukwishaka L.

    Oui, il faut pleurer nos victimes innocentes tout en cherchant également des moyens et solutions efficaces pour éradiquer toute atrocité gratuite au Burundi. Le carnage en cours au Burundi des manifestants en droit de contester le 3è mandat illégal de Nkurunziza en dit long! C’est un bilan des assassinés gratuits qui s’alourdit au quotidien. Et sans offusquer ou offenser personne ici, soyons et restons alertes sur cette crise politique qui secoue sérieusement le Burundi, car elle est aujourd’hui la priorité même de toutes les priorités établies! Nkurunziza doit disposer si nous ne voulons pas voir cette liste de martyrs burundais rallonger! …

  7. MN

    Why this guy’s request came out at this moment while the country is in a dire situation and faces emergency issues to settle ? He just wants to help those who support the 3rd term. How an honest advocate of victims can bring out the 11th June 1995 massacre only while there are others for which we all are waiting that the criminals to be identified and that the justice to be served. Innocent people are being killed now, an other massacre seems to be on the horizon if things do not change. No word from that guy. Isn’t CVR matter even if some people wrongly think that it is for some crimes not for others. We want it to shed the light to all massacres that have been done in our country not only one Mr Aloys. Unfortunately and for some reasons, Nkurunziza showed a bit of interest over 10 years. Hopefully, his successor will make it happen. Meantime, we have to understand that all victims are equals and all need justice. No 3rd term !

    • Stan Siyomana

      @MN
      You might have been incensed/irritated by »..Remerciant le Gouvernement pour la mise en place de cette commission (CVR)… », but that doesn’t make Aloys Batungwanayo necessarily a supporter of 3 EME MANDAT PRESIDENTIEL.
      And I think Mr Batungwanayo has been making the same plea long before the issue of third presidential term in Burundi came about.
      And the work of Amepci and the work of CVR ARE NOT MUTUALLY EXCLUSIVE/VOMERERA ZOSE, NTUZI URUZOKWAMA/TO BEAR FRUIT UBWAMBERE.

  8. Amédé

    « Accorder une réparation juste aux familles éprouvées ». Ceci me rappelle feu Mutana Athanase en 1972, diffusant à la radio, un mois durant , la liste d’une vingtaine de familles, que le pouvoir avait choisies d’indemniser pour avoir perdu un membre de leur famille. Or, cette année là, je ne connais pas une famille qui n’a pas perdu un parent, un frère, un fils ou même un ami. M Batungwanayo, si vous êtes à court d’idées, allez donc rendre visite à ces pauvres gamins qui campent depuis des semaines à l’ambassade d’Amérique de Bujumbura.

  9. claude nahayo

    Cela me fait mal que, Monsieur Aloys Batungwanayo, qui est l’ex-directeur de la Radio Isanganiro (aujourd’hui fermée), fait son devoir humain en réclamant justice pour 100 étudiants tués il y a vingt ans, mais que tous, je dis bien tous, les étudiants actuels (des milliers) de l’Université du Burundi sont en fuite pour cause de l’insécurité et des menaces de mort pour certains. Le campus est vide et chaotique depuis plus d’une année. Il y a aujourd’hui toujours des emprisonnements et des morts parmi les étudiants. Parmi les rescapés des massacres de l’université commis en 1995, certains des rescapés sont devenus des généraux de l’armée et de la police, des ministres ou plus (notamment le Président Nkurunziza et M. Alain Nyamitwe qui a écrit un livre sur le sujet), etc. Certains généraux sont loyalistes au 3eme mandat (niyongabo prime,godefroid, etc.) et les autres sont en prison ou en fuite comme putschistes (ngowenubusa prime, ndabaneze Zénon, etc.).
    Suite au 3eme mandat, il y a une lutte fratricide sans merci entre les ex-cndd-fdd en cours, qui laissera plus de séquelles meurtrières pour la CVR. J’ai mal pour mon pays et un sentiment fort d’échec personnel. Certains rescapés des massacres de l’Université sont devenus des bourreaux et/ou des victimes et vice-versa.
    Cher AMPCI GIRA UBUNTU, Aloys Batungwanayo, soyez l’Ambassadeur SVP, pouvez-vous porter le message au Président Nkurunziza que les jeunes actuels de l’Université du Burundi sont très mal traites, qu’ils sont pourchasses, qu’ils ne le portent pas dans leur coeur et que, le Président Nkurunziza abandonne ce mandat de la discorde afin qu’on puisse tranquillement réparer les cœurs brises en 1995 ? Qu’il n’y ait plus de vies et cœurs brises en 2014, 2015, 2016, 2017 ? Sinon, on ne s’en sortira pas pour longtemps. Notre génération, comme la précédente, aura échoué. Avec ou sans la création de plusieurs CVRs successives.

    • Rwungere

      Courage Monsieur Aloys! Maintenant que les tons montent vers la CPI pour des cas aussi moins graves que ceux qui sont brandis actuellement, il faut que tous les dossiers sensibles longtemps classés sans suite commencent à être traités par cette même CPI par l’ordre croissant pendant que leurs auteurs et commanditaires sont encore vivants.

    • Athanase Karayenga

      Mon cher Aloys,

      Le pouvoir actuel a vidé la CVR de sa dimension judiciaire. Les Accords de Paix et de Réconciliation d’Arusha avaient prévu un Tribunal Pénal Spécial pour le Burundi chargé de juger les coupables de tous les grands crimes commis depuis octobre 1962.

      Rien que pour cette raison, il faudrait que tu luttes contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Car le CNDD-FDD a montré que ce parti ne souhaite, absolument pas, rendre justice aux nombreuses victimes des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des génocides commis au Burundi depuis le lendemain de l’indépendance.

      Les 100 étudiants Hutu assassinés en 1995 sur le campus de l’Université du Burundi méritent évidemment justice. Comme les milliers de Tutsi massacrés dans la région de Bukeye en octobre 1965 par la jeunesse « Mirerekano » après le coup d’Etat manqué de Serukwavu. Au cours de ce premier coup d’Etat manqué de l’histoire du Burundi, le roi Mwambutsa a été attaqué dans son palais et a eu la vie sauve par le plus grand des miracles.

      Les Officiers Hutu, le fameux groupe de Ngozi comme il a été surnommé, jugés et exécutés en 1969 par le régime Micombero méritent justice. Les Tutsi de la côte du Tanganika, depuis Nyanza-Lac jusqu’à Bujumbura, en passant par Bururi et Rumonge, massacrés au début de la guerre civile de 1972, méritent justice. Les milliers de Hutu, lettrés et intellectuels, massacrés au cours du génocide en 1972 en représailles précisément aux massacres des Tutsi mentionné juste avant, méritent justice.

      Le jeune roi Ntare V, assassiné dans la nuit du 29 avril 1972 sur ordre du gouvernement Micombero, mérite justice. Les Tutsi massacrés à Ntega et Marangara en août 1988 par le Palipehutu soutenu par Juvenal Habyarimana, méritent justice. Les Hutu massacrés en représailles par l’armée gouvernementale à Ntega et Marangara méritent justice.

      Le président Melchior Ndadaye, assasiné de façon ignoble par une faction de l’armée mérite justice. Les centaines de milliers de Tutsi et de Hutu accusés d’être des adhérents de l’UPRONA et massacrés par les militants du Frodebu, pris par la fameuse « petite colère », méritent justice. Les centaines de milliers de Hutu massacrés en représailles de ce génocide des Tutsi, méritent justice.

      Les 40 jeunes martyrs de la fraternité du séminaire de Buta, Hutu et Tutsi, méritent justice. Les Tutsi congolais, Banyamulenge, massacrés par le FNL à Gatumba, méritent justice. Les militants du FNL Hutu massacrés et noyés dans la Ruvubu par le régime du CNDD-FDD, méritent justice. Les victimes de Gatumba méritent justice. Les militants MSD et FNL, Hutu et Tutsi, assassinés au cours des deux mandats de Pierre Nkurunziza, méritent justice. Mgr Ruhuna, Mgr Courtney, les religieuses croates de Kiremba, Ernest Manirumva, les religieuses italiennes de Kamenge méritent justice.

      Sans oublier les centaines de milliers de citoyens burundais exilés, blessés, traumatisés, ruinés par toutes ces guerres et ces violences récurentes. Eux aussi méritent justice.

      Mon cher Aloys,

      Pour tous ces crimes massifs que la CVR permettra peut-être d’éclairer un jour mais ne pourra pas transférer au Tribunal Spécial pour le Burundi pour jugement, je te supplie de mobiliser ton association contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.

      Car la justice que tu réclames, à juste titre, pour les 100 étudiants Hutu assassinés en 1995 ne sera jamais faite si, par malheur, Pierre Nkurunziza réussissait à imposer au Burundi un troisième mandat illégal. C’est d’ailleurs pour cette raison que sa responsabilité devant l’histoire est engagée. Avec le recul et dans l’avenir, l’abrogation des Accords d’Arusha dont il a vidé notamment la dimension judiciaire du Tribunal Pénal Spécial pour le Burundi, apparaîtra comme un crime impardonnable de déni de justice à toutes ces victimes de la folie meurtrière qui hypothèque l’avenir du Burundi.

      Alors, mon cher Aloys, demain matin, sur les barricades !

      Athanase Karayenga

      • Améde

        Je me suis trompé de bouton en appuyant « je n’approuve pas ». Mon cher Athanase, je suis 100% d’accord avec ton commentaire.

        • Athanase Karayenga

          Mon cher Amédée,

          J’ai oublié d’ajouter à la longue liste des victimes burundaises qui attendent que justice leur soit rendue, la quarantaine de jeunes manifestants assassinés de sang-froid par la police, la milice imbonerakure et les services de renseignement depuis le début des manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Ils méritent justice. Enfin, Redi Feruzi, le président de l’UPD, abattu comme du gibier mérite justice.

          Si la justice doit être faite au Burundi, et elle le sera un jour, elle ne doit pas être sélective. Elle ne doit pas choisir les bonnes et les mauvaises catégories de victimes.

          Pierre Nkurunziza, lui-même victime pourtant du génocide des Hutu de 1972 n’a pas saisi l’occasion historique qui lui était offerte au cours de ses deux mandats pour se hisser à la hauteur d’un homme d’Etat soucieux de permettre que la justice burundaise ressoude la nation burundaise grâce notamment aux réparations matérielles et morales que toutes les victimes, vivantes ou décédées, méritent et exigent.

          Pierre Nkurunziza, en bridant la mission de la CVR inscrite dans l’Accord de Paix et de Réconciliation d’Arusha et en écartant la possibilité de constituer un Tribunal Pénal Spécial est sorti de l’histoire par la petite porte. Dommage pour lui et surtout pour les victimes et le pays.

          Athanase Karayenga

      • kwizera

        Karayenga athanase,a ce que vouq venez d ecrire nous n ajoutons rien,aloys a voulu se faire gaciyubwenge ou nyamitwe?

      • ntazizana

        Cher Athanase, Il ya aussi les milliers de centaines de femmes, hommes et enfants de Bugendana décimés par le cndd fdd. Ceux de Rukina, méritent justice aussi.

      • Tchima

        @Athanase Karayenga.

        « …..mérite justice,…..mérite justice,…..mérite justice,…..mérite justice…. »
        Cela montre à suffisance que si nous ne nous mobilisons pas comme un seul homme en laissant de côté nos sentiment ethniques, il n’ y aura jamais de justice pour les crimes commis au BURUNDI. Le sort de tous les Burundais est déjà serré par les criminels politiciens (« hutu » et « tutsi »).C’est gratte moi le dos je te gratte le tien. Ça me donne de la nausée et j’ai envie de rendre.

      • Papa John

        Aho wewe urafise ubwenge canke uriko urigirisha?

        Ninde atazi ko ata mututsi yapfuye muri 1972? Nimba uzi izina ryumutitsi yishwe naho yaba bivuge.

        Ninde atazwi ko ivyo vya coup d etat ya 1965 yari montage ya Micombero kugira yitoneshe ku mwami hama aheze abe umwizigigwa ibwami. Ariko ntivyatevye kuboneka ico yashaka kuko yari we nyabuna yategura coup d etat.

        Rero be mureka ibintoma bishaje. Mwinaza ko abandi batazi ubwenge? Ahubwo nimurindire ukuri kuzoja ahabona vuba mumarare mwe.

        Aho ko mvuze ukuri ariko hari abatutsi bintagondwa banka ukuri, baca banyita ngo ndi umunyamacakubiri. Ivyo vyitwazo turabimenyere cane.

        • kwizera

          Papa john,none kuca wikeka amabinga ninde akuvugishije,nawe wamaze gutora amakusa ivyo uvuze ,tu a manqué une occasion de la fermer ou plutot de te taire pour ne pas etre censuré.

        • Wise

          PAPA JOHN uri igito . Ivyo KARAYENGA ahejeje kwandika ni ukuri kugaragara .Ukuri kurateba ariko kuzoja ahabona

        • MAYUGI

          Papa John, tes sources d’information sont douteuses, canke ubigira kana nkuko tumenyereye « abenegihugu »

        • Viator

          le monument du soldat inconnu wibaza ko yaj kubera iki.le stade de rumonge yabaye attaque en 1972 .gira sentare les survivant sont pres pour temoigner des maintenant.

        • ntazizana

          Papa John, uravuga iyo bagiye uheze ubagarukane nibaba batishwe!

      • hat

        Mr Karayenga, je peux me tromper mais je crois que vous êtes parmi les anciens dignitaires du Burundi . Votre lecture de l histoire du Burundi est vraiment très correct à mon humble avis. Ma question est:avez vous eu le même langage? Pourquoi les Burundais refont tjrs les mêmes horreurs? Êtes vous fiers d’être Burundais?

        • Athanase Karayenga

          Mon cher Hat,

          Je peux vous rassurer. J’ai toujours eu le même langage. J’ai publié beaucoup d’articles sur le sujet dont un qui a été publié par Jeune Afrique, il y a plusieurs années.

          1-Pourquoi les Burundais refont toujours les mêmes horreurs, vous interrogez-vous ?
          Je n’ai pas de réponse à votre question combien pertinente et douloureuse. Je suis simplement atterré par la résurgence chronique de la violence et de la haine au Burundi.

          2- Êtes-vous fier d’être Burundais.
          Oui bien sûr. Le Burundi est un pays magnifique. Il a un potentiel humain, culturel, économique, écologique, minier, touristique considérable. Mais notre pays est terriblement fragilisé par les cycles de violence qu’il a traversés et qu’il traverse encore aujourd’hui.
          De ce fait, il m’arrive de douter vraiment de la capacité de notre pays à se dégager jamais du piège de la violence. Les Burundais et surtout l’Etat burundais, reproduisent constamment les mécanismes de la violence qui enfoncent le pays dans la pauvreté, dans la corruption et dans une instabilité chronique terrifiante. C’est absolument désolant.

          Si vous me le permettez, je voudrais vous donner trois exemples récents qui m’ont bouleversé et m’ont fait douter de la capacité de la société burundaise à privilégier les valeurs de l’humanisme, ubuntu, et à respecter les droits humains les plus fondamentaux.
          Il y a deux ans, j’ai assisté une équipe de journalistes belges travaillant pour la chaîne flamande venue au Burundi pour faire un reportage sur la recherche des restes du roi Ntare V à Gitega. Ce que j’ai vu et appris dépasse en horreur ce qu’un être humain peut supporter.

          Pendant un mois, enfermé dans une cellule exigüe, une annexe bâtie derrière l’ancien palais de son père, le roi Mwambutsa, Charles Ndizeye n’a pas eu l’autorisation de saluer sa mère, la reine Baramparaye. Elle était juste autorisée de s’adresser à lui à travers les interstices d’un mur de briques. Ntare V, était gardé 24heures sur 24 par la milice du pouvoir de l’époque, la JRR, la Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore.

          Se réclamer de Louis Rwagasore et emprisonner son frère dans des conditions aussi atroces, constituait une imposture et une injure à la mémoire du héros de l’indépendance. Et le comble, c’est que le gouvernement de l’époque et les jeunes embrigadés dans cette opération de séquestration de l’ancien roi, ne réalisaient pas qu’ils commettaient une injustice d’une violence insupportable.
          Deuxième exemple. A Buta, de jeunes séminaristes hutu et tutsi ont été massacrés par un groupe de rebelles hutu burundais et rwandais, conduit par une femme de nationalité rwandaise, Mme Modeste. C’est elle qui a ordonné de tirer dans le groupe de ces jeunes qui, dans leur dortoir, refusaient de se scinder en groupes hutu et tutsi. Et le plus grand mérite dans cet acte d’héroïsme extraordinaire, revient aux séminaristes hutu qui ont refusé de se séparer de leurs camarades tutsi. Si les jeunes séminaristes hutu s’étaient dissociés du groupe, ils auraient sauvé leur vie. Car la horde de tueurs avait attaqué le petit séminaire de Buta aux aurores pour massacrer les séminaristes tutsi uniquement.

          Troisième et dernier exemple. Beaucoup de témoignages, les uns plus flous et fous que les autres, indiquaient que Ntare V était enterré dans plusieurs endroits dont, Tankoma, à la sortie de Gitega vers Rutana et un endroit identifié dans la cour de la prison centrale de Gitega.

          Le scientifique belge de renom dans l’identification par ADN et l’équipe des journalistes de la télévision flamande belge qui couvrait l’événement, ont été autorisés à traverser la cour de la prison centrale de Gitega.
          Les images des prisonniers que j’ai vues dans cette prison étaient épouvantables. Certains prisonniers essayaient d’allumer un feu sur de petits tas de charbon afin de se faire à manger. D’autres fabriquaient de petits objets d’artisanat qu’ils devaient vendre pour gagner un peu d’argent et pouvoir manger. Tous les prisonniers étaient comme hébétés, comme assommés par une misère morale et physique innommable.

          Un groupe de jeunes a été désigné par la direction de la prison pour creuser l’endroit qu’un témoin avait désigné comme étant le lieu où le roi Ntare aurait été enterré. Les jeunes qui excavaient la terre avaient les yeux injectés de sang et exorbités comme des drogués. Et ils devaient l’être très probablement. Très excités, ils poussaient des cris pour s’encourager à la tâche. Au bout de quelques moments, ils ont réussi effectivement à retrouver des ossements. Mais ce n’était pas les restes du roi recherché. Le verdict du scientifique belge était rapide et sans appel. Ces ossements appartenaient à un squelette d’animal et pas d’un humain. Grosse déception !

          La cellule misérable où était séquestré Ntare V. Les tombes blanches des martyrs de la fraternité de Buta, éclatantes sous le soleil. La prison de Gitega avec des prisonniers recroquevillés comme des primates apeurés, immuables dans leur détresse comme des morceaux de pierre noire. Ces trois images ne me quitteront jamais.

          Non je ne suis pas fier de ce Burundi capable de générer une violence extrême sans état d’âme et sans scrupule comme actuellement la police, la milice imbonerakure et les agents du service de renseignement qui tirent à balles réelles sur des jeunes manifestants contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Le mécanisme de la violence a repris le dessus. Cela donne le vertige et la nausée. Quel gâchis !

          Athanase Karayenga

      • Birantangaye

        Mr. Karayenga,
        Je suis un des admirateurs de vos écrits et analyses sur la situation politco-sociale de notre chère patrie – le Burundi. Ese iyo tugira abantu beshi bameze nkawe, batanga ivyiyumvira birashe, ata guhengamira aha canke hariya, nibaza ko ukuri kuvyabaye kwomenyekanya; noneho tugashobora gufata ingingo zirashe zotuma bitongera kuba.
        Parmi les mesures à prendre, pour ne pas répéter les mêmes betises du passé; c’est bien sûr, la mise en place d’une vraie CVR (qui compterait des vrais « Bashingantahe » ou « Bagabo » comme certains le réclament et « Abapfasoni ») qui nous éclairerait sur les évenements, massacres ou genocides (le nom importe peu). Mais, plus important, on aura besoin d’une vraie justice, non partisane, pour désigner et punir les responsables qui ont endeuillé notre Nation.
        Il n’est pas compréhensible qu’un président, qui est lui-même victime de 1972, et qui a pris le chemin d’exil, et pris les armes pour combattre les cas d’injustice (dont lui et plusieurs personnes, toutes éthnies confondues), vienne au pouvoir, et reproduit les mêmes conneries – sans mêmes permettre à la pauvre maman de Ndadaye de connaître les bourreaux de son fils!!! Alors, elle est où la justice/démocratie que M. Nkurunziza et compagnie ont voulu défendre??
        Je suis natif de Bukeye (précisément dans la zone Busangana), et ma famille a perdu beaucoup de membres durant les massacres de 1965. Moi, qui suis encore jeune, qui me permettra de connaître ceux qui ont tué mon arrière-grand-père; 40 années se sont écoulées et on attend la vérité. A Teza, les mêmes massacres nous ont pris nos chers amis et membres de famille. Toujours sans vérité.
        Alors, M. Aloys et vous tous qui voulez savoir ce qui s’est passé et connaître qui vous ont enduillé, mobilisons-vous – ensembles – contre « cette génération » qui nous prive de faire notre deuil et qui nous cache la vérité!
        Par génération, veuillez comprendre que je parle de tous les pouvoirs qui se sont succédés depuis la période de l’Indépendance. Les victimes de toutes ces évenements/massacres/genocides ont toujours été des Hutus/Tutsis/Twas/Ganwas; brefs, des Burundais qui auraient contribué au développement de « motherland ».
        Cheers,
        #Victimede1965/1972/1988/1993/1995/2005-2015.

  10. burka

    Cessez l’amalgame cher Aloys, tanga ayo mazina tuyamenye sha!!

    • Kibangure Deus

      Ugira wibagize ibibazo nyamukuru bihanze u Burundi cznke niho honyene botohoza kubwicanyi bwabaye.Akarorero ni nk-i mw-iseminari Buta hagandaguwe nabo nyene babandanya bagandagura abarundi
      Wewe Aloys ugomba gufasha ako kagwi kaduhagaze mu nda mugukoerera kuvyerekeye ubwoko kandi Arusha yaradufashije kubirengera.
      Aho rero Aloys niwaba ataho wegamiye urahagabira .Urashobora kuba Nyamitwe yivuguruza kuvyo avuga.

    • Stan Siyomana

      @Burka
      Ushobora kuja kuri ca gisozi Songa, canke mu mabarabara yose ya Bujumbura wagiriza uyu n’uriya ngo yakoze amabi aya, MUGABO UBUTUNGANE GUSA NIBWO BUSHOBORA KUGUTUNGANIRIZA.
      None ubu bamwe bamwe bakoze amabi kandi bagahekura Uburundi ubu ntubazi amazina, kandi ntibacidegemvya ata nakimwe binona?

    • Stan Siyomana

      @burka: « …tanga ayo mazina tuyamenye sha!!!/Give us the names of the culprits »
      The Burundian-American Nicolas Nibikora (who was a chemistry student at the Universite du Burundi at the time of the tragic events) wrote in his book:
      « The catastrophe on campus started with one of those crucial and massive killings in the village’s and campus’s surrounding areas one evening, when one of the Hutu students came in the campus with blood all over his clothes after killing two teenagers near the campus. Tensions began between the two groups. The military and police in charge of the campus security and my elder brother, who at the time was the student association ULUMURI president, tried to calm the situation, but it was too late to do anything.
      GRENADES STARTED BLOWING EVERYWHERE IN THE HUTUS’ ROOMS AND BLOOD WAS FLOWING ALL OVER THE PLACE. THE CAMPUS TURNED INTO A BATTEFIELD… »
      (Voir Nicolas Nibikora, 2010: « From genocide to war on terror. Why the US Navy? » a la page 86.
      Merci.

  11. MINAGO

    c’est très importants que nous avons encore des personnes qui reclament la justice pour les victimes de la barbarie humaine qui a été commise dans notre pays. Mais…….. je trouve que cette commission qui a un mandant ,je ne me rappelle pas bien si c’est de 5 ou 4 ans pourra faire quelque chose de plus important. car avant de penser à la réconciliation pense d’abord à l’arret des tueries. Si monseigneur Louis et la brava dame Clotililde, voient les chose autremment ils peuvent nous le dire. Que les hommes et les associations se multiplient car les dossiers se multiplient aussi la verité devra aussi etre faite pour tous ces enfants du pays qui sont en train d’etre tués comme des sauvages par les hommes qui devraient les proteger.

  12. Bizos

    Que la lumière soit faite par qui, Aloys? Leur priorité? Qu’un homme reste au pouvoir. Justice même pour les leurs tués, ils s’en foutent.

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