Des délégués de l’association l’Amepci Gira Ubuntu et du Forum national des relais communautaires pour la Justice de transition (Fonarec-JT) ont entamé leurs échanges sur ce défi ce mercredi 25 septembre 2013 au monastère de Buta.
Le premier objectif de cette rencontre est de pouvoir sensibiliser la population à privilégier des commémorations collectives : « Nous insistons sur ce point parce qu’il se remarque de plus en plus que les commémorations qui se font aujourd’hui sont des célébrations qui divisent la communauté nationale burundaise, où chaque camp accuse l’autre d’être à la base de ses tourments, de son calvaire », fait savoir Aloys Batungwanayo, porte-parole de l’association AMEPCI Gira Ubuntu.
« Quand il y a commémoration d’un événement donné, il est triste de constater que seuls les membres d’une communauté y participent en excluant leurs voisins Hutu ou Tutsi, selon la tragédie. Et là ce n’est pas pour se souvenir des leurs mais des bourreaux afin d’attiser la vengeance », se désole Aloys Batungwanayo.
La commémoration collective, en rassemblant les familles des victimes et les voisins, amis, participerait « par empathie, à faire en sorte que les gens finalement comprennent que tout le monde a souffert, que ce n’est plus la communauté tutsi qui est bourreau au moment où la communauté hutu se dit victime et vice versa », note-t-il.
L’autre objectif de cette rencontre de Buta entre différentes associations des victimes des tragédies que le Burundi a connues est de les sensibiliser sur la protection des différents sites mémoriaux. Pour le porte-parole de l’Amepci Gira Ubuntu, il y a nécessité de créer une synergie entre cette plate-forme et le Fonarec-JT d’autant plus que les deux organisations travaillent dans le domaine de la Justice transitionnelle : « Il faut que ces deux structures qui sont représentées jusqu’à la base puissent unir leurs forces pour mieux protéger les mémoires. Elles ne le sont pas et cela est une violation du droit à la mémoire et du devoir de vérité », souligne Aloys Batungwanayo.
Car la destruction d’un site mémoriel participe à « vouloir effacer à jamais des preuves, occulter des faits, cacher la vérité. C’est une menace réelle, avec des fosses communes détruites ici et là alors qu’elles constituent des lieux de mémoire », M. Batungwanayo.
Il donne des exemples : « Allez voir à Kibimba au monument dit du Plus jamais ça où plus de 50 élèves tutsi furent brûlés vifs le 21 Octobre 1993. Des gens osent aller se soulager à cet endroit au risque de le transformer en toilette … C’est une profanation inadmissible de ce site mémoriel. »
Et ce n’est pas tout, poursuit-il, c’est la même chose qu’à Itaba à Gitega où plus de 170 personnes furent tuées par l’armée le 9 septembre 2002 : « Au monument construit à cet endroit, les gens y font ce qu’ils veulent. On y sèche le linge, parque des vélos, etc. Autant de signes qui montrent qu’il n’y a aucun respect des sites mémoriels », regrette-t-il.
Commémorer oui, les victimes seuls ensemble, mais pas avec les bourreaux. Le Président se trouve dans le même dilemme : inconcevable de commémorer la mort de son Père avec Simbananiye à ses côtés. Inconcevable de commémorer Ndadaye avec la présence de Bikomagu, Inconcevable de commémorer Gatumba-Banyamulenge avec la présence Habimana & Rwasa. La rébellion a parfois tués des personnes innocentes, l’armée au service du pouvoir Bahima tuaient des innocents depuis des décennies. Difficile de voir ces personnes présentes à certaines commémorations, même parmi eux aussi il y en a qui ont perdu les leurs.
Comme d’habitude, vous vous rassemblez pour essayer de trouver des solutions là où elles sont absentes! Namwe nimurabe:
* Premier objectif de la rencontre: Pouvoir sensibiliser – la population – à privilégier des commémorations collectives /…
Et pourquoi pas ne pas commencer par sensibiliser le Président de la République lui-même et son Gouvernement à faire de ces commémorations un événement public, solennel et rassembleur kurya tubibona hageze kwibuka les héros nationaux du Burundi notamment Rwagasore, Ndadaye et j’en passe?
* Deuxième objectif de la rencontre: Les(???) sensibiliser à la protection des différents sites mémoriaux des victimes des tueries ethniques du Burundi /…
Et d’après vous, quand bien même vous faites semblant de l’ignorer, lesquels en premier dénigrent ces lieux supposés être sacrés pour le Burundi? C’est exactement le Gouvernement en place et son Chef en premier évidemment. Ces derniers n’y attachent aucune importance, pas même la minime pesée ou volonté de savoir où ont été jetés les corps des victimes qui n’ont pas eu la chance d’être inhumés comme ceux de Buta ou de Kibimba que vous évoquez. Et puis, combien des gens en connaissez-vous qui se soulagent jour et nuit sur la tombe de Ndadaye ou celle de Rwagasore? Pourtant, ces deux ont été abattus de sang froid et gratuitement comme leurs concitoyens sur lesquels ont défequent jour et nuit là où ils sont enterrés ou ont été jetés sadiquement! …
Comme d’habitude, vous vous rassemblez pour essayer de trouver des solutions là où elles sont absentes! Namwe nimurabe:
* Premier objectif de la rencontre: Pouvoir sensibiliser – la population – à privilégier des commémorations collectives /…
Et pourquoi pas ne pas commencer par sensibiliser le Président de la République lui-même et son Gouvernement à faire de ces commémorations un événement public, solennel et rassembleur kurya tubibona hageze kwibuka les héros nationaux du Burundi notamment Rwagasore, Ndadaye et j’en passe?
* Deuxième objectif de la rencontre: Les(???) sensibiliser à la protection des différents sites mémoriaux des victimes des tueries ethniques du Burundi /…
Et d’après vous, quand bien même vous faites semblant de l’ignorer, lesquels en premier dénigrent ces lieux supposés être sacrés pour le Burundi? C’est exactement le Gouvernement en place et son Chef en premier évidemment. Ces derniers n’y attachent aucune importance, pas même la minime volonté de savoir où ont été jetés les corps des victimes qui n’ont pas eu la chance d’être inhumés comme ceux de Buta ou de Kibimba que vous évoquez. Et puis, combien des gens en connaissez-vous qui se sont déjà soulagés la tombe de Ndadaye ou de Rwagasore? Pourtant, ils ont été abattus de sang froid et gratuitement comme leurs concitoyens sur lesquels ont défequent jour et nuit là où ils sont enterrés ou jetés sadiquement! …
Cher DAM,
C’est surtout des politiciens et des gens qui ont trempe d’une facon ou d’une autre dans la violence burundaise qui argumentent comme vous! Celebrer ensemble ne va pas empecher du tout que « le Burundi juge la dictature des Bahima ». Notez que cette dictature hima aurait ete remplacee par une autre avec des methodes sembables!
Quand les hutus furent tues en 1972; c’est un genocide. Pour vous, inutiles de parler de ces pauvres tutsi du sud surtout, tues en 1972; pourtant toute personne qui ressemblant aux tutsis etait eliminee! Genocide ou pas? En 1993, alors que l’ONU declara qu’ il ya eu des massacres a caractere genocidaire, vous preferez appeler cela tout simplement une guerre civile…Iyo aba tutsi bishwe ni icaha, iyo abahutu bishwe ni icaha. On peut commemorer ensemble, et chercher les coupables ensembles aussi s’il le faut!
Mbe aba bahutu ba FNL n’aba tusi ba MSD bicwa bo ubu ko utabacisha mu kanwa? Nta nico bazira bobo, nta ntambara iriho kandi nta n’ubutegetsi bariko baraka abatwara. Ntukagire ubwoba ataco wiyotsa, Imana isumba vyose!
Bravo M.Aloys Batungwanayo ! Mais je pense toutefois que l’Etat doit d’abord lui même se remettre en cause. C’est la dictature des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya) qui a fait plus de 4,5 Millions de victimes Barundi qui est à mettre en cause.
Le Burundi doit juger d’abord ce Régime. Il est la cause du génocide-régicide de 1972 et de la guerre civile du Burundi (1993-2003). Ce qu’il faut aujourd’hui au niveau de la société civile burundaise ce sont des coalitions d’associations des victimes de la Dictature des Bahima burundais DAM