Cédric Bangy, un des candidats à la présidence de l’association des musiciens du Burundi (AMB) se dit indigné contre ce qu’il qualifie de « magouilles, népotisme et discrimination » qui se manifestent dans les préparatifs des élections du représentant de ladite association. L’AMB rejette ces accusations.
Dans une lettre adressée au président de l’AMB ce 4 janvier, le chanteur-musicien Cédric Bangy déplore que le report de la date de la tenue des élections n’ait pas été communiqué à tous candidats : « Les élections devraient se tenir le 29 décembre et vous les avez reportés au 9 janvier sans le communiquer aux candidats. Pire encore, on ne sait pas la place où ces élections se tiendront ».
En outre, il fait remarquer la présence d’un des candidats dans la commission chargée d’organiser les élections : « C’est inacceptable que le représentant de l’AMB en mairie de Bujumbura figure sur la liste des candidats et soit en même temps responsable de l’octroi des cartes d’électeur et de la collecte des cotisations ».
Cette icône de la musique burundaise accuse le président actuel de l’AMB de prendre des décisions sans concertation avec les autres organes de l’association. Et de prévenir que si rien ne change, il risque de retirer sa candidature.
Pour le président de l’AMB, Roméo Ininahazwe, les accusations de Cédric Bangy sont non fondées et visent le sabotage des élections. En ce qui est du report de la date des élections, il fait savoir que l’AMB ne pouvait pas organiser ces élections le 29 décembre alors qu’il se tenait une prière nationale d’action de grâce. Et d’ajouter que le report a été consensuel entre l’association et le ministère chargé de la Jeunesse et de la Culture.
Concernant le candidat qui est en même temps membre de la commission chargée d’organiser les élections, Roméo Ininahazwe explique qu’aucune loi n’a été violée.
Rappelons que les élections de la nouvelle direction de l’AMB se tiendront le 9 janvier 2022. Il y a déjà trois candidatures dont Edith Stein Kimana, Cédric Bangy et Crazzy Bright sont en lice pour le poste de président de l’association pour un mandant de cinq ans.
Y aurait-il un seul candidat qualifié en Musique (science apana danse, comme on aime souvent confondre les deux dans mon Burundi). Mumbarize banyakwubahwa bamenyeshamakuru muzoba mukoze.
Ayons des débats contradictoires pour arriver à un consensus.
Après que les organes élus soient jugés sur leurs actions et leur confier un autre mandat s’ils ont bien agi ou dans le cas contraire en élire d’autres à la fin du mandat.
Quant aux élus, accepter que les autres critiquent vos actions. D’ailleurs cela aide à progresser.
« Concernant le candidat qui est en même temps membre de la commission chargée d’organiser les élections, Roméo Ininahazwe explique qu’aucune loi n’a été violée. »
C’est une coutume que l’on connaît dans d’autres types d’élection, les présidentielles pour ne pas les nommer. Un président met en place une CENI qui dira par la suite qu’elle est là pour servir celui qui l’a nommée.