« C’est une dérive dictatoriale, ce sont des mesures excessives qui violent la constitution et la loi sur les partis politiques ». Agathon Rwasa, président du parti CNL, réagit après la décision du ministre burundais en charge des affaires intérieures de suspendre sur tout le territoire burundais les activités de la première formation politique d’opposition. Cette mesure qui vise à « vouloir éviter les confrontations entre militants du CNL » a été prise le 2 juin et rendue publique le 6 juin. Avec un bémol, tout de même : « Seules les réunions de dénouement de la tension au sein du CNL peuvent se tenir sur autorisation du ministère de tutelle ».
Entretemps, le 3 juin, le président du CNL s’est retrouvé avec une nouvelle garde, qu’il a par ailleurs refusée : « Les policiers chargés de ma sécurité ont reçu l’ordre de quitter ma résidence. Les remplaçants sont arrivés sans que je sois informé de ce changement. On m’a dit que c’est une simple relève. En matière de sécurité, le concerné devrait normalement choisir sa garde rapprochée ». Le ministère parlera d’une relève normale du personnel de la Police. Bref, « une routine à la Police nationale ». Au Burundi, tout le monde sait que la sécurité des leaders a toujours été une question sensible. Le même jour, des policiers avaient pris position devant la permanence de ce parti. Les responsables du CNL qualifieront ces actes d’intimidations, de harcèlement politique, de conduite vexatoire.
Sans prêter de mauvaises intentions au ministre en charge de la gestion des partis politiques qui prônait d’ailleurs dans une correspondance adressée aux gouverneurs l’ouverture de l’espace politique en leur instruisant de faciliter le travail des partis politiques. Apparemment, cette injonction du ministre ne semble pas avoir trouvé écho chez certains administratifs surtout locaux et les militants des partis politiques. Des comportements, des paroles, des actes et des gestes qui provoquent, blessent, humilient ou insultent des militants d’autres formations politiques deviennent fréquents. Des permanences des partis politiques sont vandalisées. A deux ans des élections, l’intolérance politique s’installe. Le Burundi a opté pour la démocratie et la tolérance politique en est un de ses principes fondamentaux.
L’ouverture de l’espace politique doit être permise à tous les partis politiques ainsi qu’à leurs activités. Les divergences de vues devraient être acceptées. Les organes habilités doivent se rassurer du respect du principe « sacro-saint » de tolérance. C’est notamment la Commission électorale nationale indépendante, la Ceni. Au fait, la CENI, où est-elle ? Que fait-elle ?
M. Kazatsa,
Est-ce que ce que vous affirmé est réel, avez-vous des preuves.
au cas où vous auriez raison, ces gens démissionnairaient d’eux-mêmes.
Nihaba hari abakozi borohewe ni ab’urwego Ceni. Ubu bazokora neza hasigaye amezi atarenga 6 ngo habe amatora. Guhembwa imyaka irenga 4 atakigaragara ukora kiboneka. Benshi baca bikorera utwabo, abandi bakinonora imitsi (aka marche), bakaruhukira sauna. Ariko ivyo ntibiba ngo akazi bokora bashatse karabuze. nuko nyene… Murantunga