L’an 2022 vient de fermer ses portes… Nous entamons une nouvelle année, 2023. Chaque année est unique, mais toutes les années se ressemblent en ce qu’elles sont toutes marquées par des hauts et des bas, des événements heureux et malheureux. Ainsi va la vie professionnelle aussi… Nos pensées se tournent avec gratitude vers vous qui avez contribué au succès…, pardon, à la survie d’Iwacu au cours de l’année qui s’achève.
D’abord à vous chers collègues. En 2022, nous avons vécu ensemble des moments intenses et chaleureux. D’autres ont été plus difficiles. Quelles que soient les circonstances, vous avez toujours manifesté une collaboration axée sur le respect mutuel, la rigueur, le professionnalisme et surtout le travail d’équipe. Vous êtes restés debout. Vous avez forcé l’admiration, l’estime et le respect du public. Je ne doute pas qu’en 2023, nous arriverons à maintenir cet élan.
A nos lecteurs et téléspectateurs, et vous tous qui nous suivez sur les réseaux sociaux, vous avez été fidèles à notre média. Vous nous avez toujours encouragés, soutenus. Merci aussi pour vos critiques constructives qui nous aident à grandir. Vous êtes de vrais amis d’Iwacu !
L’année s’est achevée avec le déblocage du site d’Iwacu, le 30 novembre, fermé depuis le 10 octobre 2017. Pendant cinq ans, nos lecteurs n’ont pu accéder à notre site en ligne ou sur le téléphone portable à partir du Burundi que grâce au système mis en place par Reporters Sans Frontières. Un partenaire fidèle de longue date. “Ce déblocage est plus qu’un symbole : c’est un véritable pas en avant pour la liberté de la presse au Burundi. La fin de la censure qui frappait Iwacu doit être le signe d’une nouvelle ère pour la liberté de la presse au Burundi, et annoncer le retour du journalisme libre et indépendant dans le pays. Nous encourageons le président Evariste Ndayishimiye à continuer ses efforts pour créer un environnement médiatique ouvert et libre, où les médias peuvent assurer leur fonction démocratique librement. » Je fais mien ce commentaire de Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters Sans Frontières. C’est mon vœu le plus cher !
L’année 2023 s’ouvre sur des grands défis. La dépréciation de la monnaie, l’inflation galopante qui affecte directement le pouvoir d’achat de la majorité des Burundais qui vivaient déjà en dessous du seuil de la pauvreté, la pénurie récurrente du carburant en l’occurrence l’essence et d’autres produits stratégiques, la rareté des devises… La liste n’est pas exhaustive. La vie devient de plus en plus difficile, intenable pour la majorité de la population.
Je crois à la bonne volonté, « good will », de nos décideurs politiques pour soulager les citoyens. Cela transparaît dans leurs discours et certaines initiatives. Mais cela ne va pas aboutir à grand-chose si l’économie du pays reste la chasse gardée d’une poignée d’individus qui ne jouent que sur le monopole, la spéculation. Le gouvernement est appelé à mettre les bouchées doubles et donner la chance à tous ceux qui désirent et peuvent travailler dans le domaine des affaires.
Une pensée aussi à tous les confrères et consœurs condamnés et/ ou en exil. « Jamais sans les médias » est un slogan cher aux autorités. Allez plus loin que le slogan. Nous avons besoin d’eux pour reconstruire et développer notre presse. Les voir revenir au pays est aussi mon vœu le plus sincère pour 2023…
« Une pensée aussi à tous les confrères et consœurs condamnés et/ ou en exil. « Jamais sans les médias » est un slogan cher aux autorités. Allez plus loin que le slogan. Nous avons besoin d’eux pour reconstruire et développer notre presse. Les voir revenir au pays est aussi mon vœu le plus sincère pour 2023… »
Merci de ton souhait M. l’éditorialiste. Mais avec l’affaire Floriane que vous venez d’écrire, combien vont se hasarder rentrer dans ce pays de Ntare? Les autorités doivent revoir la déontologie des agents de renseignement
Commentaire
Merci. Ce qui vient de se passer poser question en effet…
Antoine Kaburahe