La vie, c’est la circulation, le mouvement, la régénération, la renaissance. Ce qui fige tue.
Algérie, ta vie était figée, éteinte . Tu ne parlais plus, tu ânonnais. Algérie, tu étais atteinte d’une sclérose en plaques militaire, mortelle.
Avec ton « guide » porté sur un brancard, tu faisais honte. Tu n’étais plus la nation des fiers Bédouins, altiers, qui sillonnent l’Atlas et les dunes des déserts. Ce peuple des sables, fort et fin, poète et guerrier. L’ Algérie, de nos livres d’histoire, la résistante.
On s’interrogeait, on doutait de ce peuple sous la coupe d’un grabataire…
Algérie, tu as reconquis pacifiquement, mais avec force ta dignité. Finalement, la digue a sauté. La crue, portée par le désespoir trop longtemps contenu a enflé, sous nos yeux , doucement, avec cette puissance, cette force tranquille, imparable. L’eau arrive à éroder les rochers.
Algérie, l’Afrique fière te regarde, envieuse de ta jeunesse prête à ramer à contre-courant d’une histoire que ces grabataires pensaient définitivement écrite.
L’Afrique se prend à rêver , il y a encore tant de zombies, des digues qui doivent encore sauter. La régénération, se fait attendre ailleurs…