L’Union Burundaise des Journalistes (UBJ) vient d’être enregistrée comme syndicat au ministère du travail. Son président, Alexandre Niyungeko, promet aux professionnels des médias de plaider en faveur d’une amélioration de leurs conditions de travail.
Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ ©IwacuPourquoi aujourd’hui un syndicat des journalistes ?
Nous constatons que dans l’exercice du métier de journaliste, il y a violation des normes en matière de travail. On trouve dans certains médias des journalistes qui travaillent sans contrat! Certains employeurs ne respectent pas les normes en matière de sécurité sociale. Des défis ne manquent pas.
Quels sont les cas dont l’UBJ s’est déjà saisis ?
Des journalistes de la Radiotélévision Renaissance, de la Radio Publique Africaine et un autre de la Radio Télévision Nationale du Burundi nous ont approchés. Ils dénoncent le caractère irrégulier de leur prestation. Jusque-là, je dois avouer que leurs revendications n’ont pas trouvé de solutions mais le dialogue se poursuit avec leurs responsables.
Jusqu’aujourd’hui, quelles ont été les interventions de l’UBJ ?
L’UBJ a toujours été aux côtés des journalistes pour les appuyer d’autant plus qu’elle est membre de grands ensembles comme la Fédération Internationale des Journalistes Africains et l’Association des Journalistes de l’Afrique de l’Est. Ces organisations nous ont soutenues quand certains journalistes étaient en difficulté. Récemment, l’UBJ s’est battue pour que le projet de loi sur la presse ne soit pas voté en l’état mais malheureusement notre voix n’a pas été entendue. C’est dans ce contexte que nous venons de saisir la Cour constitutionnelle et dans les jours à venir, la Cour de justice de la Communauté Est Africaine. Mon souhait, c’est que les journalistes puissent travailler dans de bonnes conditions, qu’ils ne soient pas tentés de partir parce qu’ils sont maltraités ou dans une situation intenable.
Quel bilan faites-vous des droits des journalistes burundais comparés à ceux de l’EAC ?
Nous sommes loin derrière par rapport au niveau des salaires, des avantages et des indemnités. Néanmoins, il y a d’autres aspects où le Burundi est très avancé. Quoique nos dirigeants veuillent restreindre la liberté d’expression, le Burundi reste l’un des rares pays où des gens peuvent s’exprimer librement.
Concrètement, qu’est-ce que l’UBJ compte faire pour que les journalistes jouissent de leurs droits ?
Nous allons engager un dialogue franc avec les différents employeurs pour arriver à un consensus. Le problème, c’est que beaucoup de journalistes ne connaisssent pas leurs droits et devoirs en matière syndicale. Nous comptons organiser des séances de formation en la matière et chaque journaliste y trouvera son compte.
Ne risquez-vous pas de vous attirer les foudres des patrons des médias ?
C’est de bonne guerre. L’UBJ n’ignore pas le contexte économique très difficile dans lequel se trouvent les médias. Nous sommes prêts à discuter avec les responsables dans les limites de leurs moyens pour qu’ils assurent le minimum aux journalistes. Nous disons souvent qu’il faut respecter la loi. La charité bien ordonnée commence par soi-même.
Est-ce que le contexte économique peut justifier la violation des droits des journalistes ?
En aucun cas. Toutefois, c’est l’un des paramètres qui peuvent influencer ou empirer la situation des journalistes et autres employés dans les entreprises de presse. Que les patrons des médias soient rassurés, les bonnes relations entre l’UBJ et les employeurs vont continuer pour faire avancer le métier de journaliste. L’UBJ ne va pas promouvoir des grèves. La plupart des responsables sont ouverts au dialogue. Ces derniers ont intérêt à avoir un travail de qualité. On ne peut l’avoir que quand les travailleurs sont dans de bonnes conditions. Ce n’est pas un combat que nous allons engager, c’est un dialogue pour que les journalistes exercent leur métier dans la dignité. Qui est patron de presse peut redevenir journaliste demain.
Quel bilan faites-vous des droits des journalistes burundais comparés à ceux de l’EAC ?
Nous sommes loin derrière par rapport au niveau des salaires, des avantages et des indemnités. Néanmoins, il y a d’autres aspects où le Burundi est très avancé. Quoique nos dirigeants veuillent restreindre la liberté d’expression, le Burundi reste l’un des rares pays où des gens peuvent s’exprimer librement.
UBUGABO BURIHABWA, Le Burundais est libre, parce qu’il s’est lui-même libéré de toute forme de dictature et si quelqu’un ose le ramener sous le joug de la dictature, le Burundais s’en libérera.
Ivyo vyotuma aba journalistes bisubiza agaciro kuko muri kino gihe umwana wese ataramara na humanité avugira mw iradio akavuga ibintu bitagira umutwe n’amaguru hanyuma akagar ngo ni journaliste yiruka ahamanitse banderole hose batamuha perdiem agataha riniga
Ko Alexandre atanguye kwemera akarenganyo n’amanyanga vya Muhozi na RPA ngira igihugu kizokira.
Les journalistes n’ignorent pas leur droits et devoirs kuko barazi ko ari guhera lundi ugashikana dimanche uriko uratuka Leta n’abayirongoye.
vous vennez de flanchir un pas une journee inoubliable dans la press burundaise
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