«La peste porcine africaine fait déjà des victimes dans les porcheries à Rumonge. Elle est également suspectée à Rutana et Muyinga.» C’est la déclaration du directeur général de l’élevage au ministère en charge de l’Agriculture et l’Elevage lors d’une conférence de presse de ce mardi 18 août.
« Les échantillons prélevés par les équipes du laboratoire dans la province de Rumonge, commune Bugarama en date du 13 août 2020 ont confirmé la maladie qui attaque les porcs. C’est la peste porcine africaine », a indiqué Serges Nkurunziza, directeur général de l’Elevage.
Selon lui, 11 cas de mortalité ont déjà été enregistrés et 5 autres animaux sont malades sur les collines de Magara et Mugendo. « Cette maladie est également suspectée dans les provinces Muyinga et Rutana mais les résultats de laboratoire sont attendus pour le confirmer ou l’infirmer ».
Pour M Nkurunziza, la peste porcine africaine (PPA) est une maladie à virus très contagieuse des porcs. Elle est causée par un virus de la famille des asfarviridaes et peut revêtir des formes aiguës, subaiguës et chroniques. «C’est sans vaccin et ni traitement ».
L’animal meurt au bout de trois à cinq jours après l’apparition des symptômes et parfois même sans symptômes selon la forme de la maladie. « Généralement, presque tous les animaux atteints de PPA meurent ».
«Finie la brochette de porc dans les zones affectées »
Le directeur général de l’élevage a expliqué que la période d’incubation est de 5 à 15 jours. Les signes cliniques sont la fièvre et quelques fois la toux, l’écoulement nasal muco-purulent et conjonctival, la diarrhée, le vomissement. Il y a également l’abattement généralisé où est venu « Ryama » ou « Dudura », signifiant dormir. Chez les porcs à peau claire, il se manifeste des rougeurs cutanées, particulièrement sur les extrémités et les parties déclives.
D’après Serges Nkurunziza, des mesures sont prises pour contrôler la maladie et éviter sa propagation. Il s’agit notamment de l’interdiction d’achat, vente de porcs, de porcins ou la commercialisation de leur viande dans les communes où la maladie a été déclarée.
La pratique de l’élevage extensif ou semi-extensif est également interdite. « La distribution des porcins dans les zones affectées est provisoirement suspendue et est soumise à l’autorisation préalable du ministère dans zones non affectées».
Il a rappelé que la transmission de cette maladie se fait par contact direct entre l’animal infecté et l’animal sain, l’ingestion du repas ou l’utilisation du matériel comme les mangeoires et abreuvoirs contaminés. Le mouvement des personnes d’une porcherie infectée vers une porcherie indemne peut également être une voie de transmission.
Ce cadre du ministère du ministère a invité les éleveurs à clôturer l’espace où sont implantées leurs porcheries afin de limiter l’accès des personnes et d’autres porcs. Installer un pédiluve à l’entrée des porcheries pour se désinfecter avant d’accéder à la porcherie.