Dans un message qui circule sur les réseaux sociaux, la Camebu alerte ses clients que l’amoxycilline sirop 125 mg portant les lots 1409015 et 1409016 est de mauvaise qualité.
L’antibiotique amoxycilline « poudre pour suspension buvable » contient des grumeaux, la poudre commence à se coaguler. C’est le constat fait sur quelques boîtes, ce mardi 7 février, par la Centrale d’achat des médicaments (Camebu).
Ce médicament, qui traite les infections, n’est plus valide, selon le directeur technique de la Camebu, Servilien Mpawenimana. Il avance une détérioration due aux changements climatiques qui ont influé sur la conservation de ce médicament.
« Le constat a été fait depuis le mois de janvier, après avoir vérifié quelques boîtes qui restaient dans les stocks. » C’est ainsi que la Camebu a alerté les pharmacies-clients et districts sanitaires pour retourner ce médicament, au plus tard le 27 février, pour ceux qui l’ont encore dans leurs stocks.
D’après le directeur technique de la Camebu, « la dose n’est plus suffisante à cause de la coagulation de la poudre. » Cette transformation, ajoute-t-il, peut provoquer une interaction des constituants du médicament et ainsi la formation d’autres matières. « Cela peut être dangereux pour la santé du patient. »
Une alerte pas assez diffusée
Interrogés, la plupart de pharmaciens affirment ne pas être au courant de l’alerte. « La plupart des informations qui circulent sur WhatsApp sont des rumeurs. La Camebu nous aurait informés, si c’était vrai », estime une pharmacienne, après avoir vu le message sur WhatsApp. Une dizaine d’autres pharmaciens du centre-ville ignorent l’information.
Un employé du district sanitaire de la province Kayanza, rencontré dans l’une de ces pharmacies, assure que le district a constaté la détérioration du médicament, deux semaines avant l’alerte de la Camebu.
Importé du Kenya en 2015, ce médicament allait expirer en juillet 2017, selon le directeur technique de la Camebu. Et de souligner qu’il était de bonne qualité. Les dernières boîtes ont été distribuées en décembre 2016. « Ce sont celles-là qui sont probablement de mauvaise qualité. » Il signale que d’autres médicaments de rechange sont déjà disponibles.