Le Burundi compte 863 personnes albinos. Le rapport d’une étude diligentée par RCN Justice & Démocratie et rendu publique ce 24 novembre, en partenariat avec Albinos Sans Frontière, fait état de chiffres à couper le souffle sur la vie de cette catégorie de la population, dans presque tous les domaines.
<doc2109|left>Tenez! Par exemple selon le niveau de formation, sur les 860 albinos burundais (3 sont congolais), 484, soit 56,1% n’ont aucune formation scolaire pendant que seuls 4 (0,5%) fréquentent ou ont fréquenté l’université. Ainsi, plusieurs d’entre eux ( 26,6%) sont des agriculteurs.
Un autre problème crucial est celui de se faire soigner. Des 863 albinos, 146 (16,5%) ont accès aux soins de santé parce qu’ils possèdent une Carte d’assurance maladie et une Carte nationale d’identité. Une situation des plus graves lorsque ce rapport fait mention de 565 personnes albinos qui déclarent avoir à la fois des problèmes oculaires et cutanés.
Une bonne partie de cette population (plus de 40%) vit dans les provinces de Gitega et Muyinga. En faisant cette études, RCN Justice & démocratie visait à établir les effectifs des personnes albinos au Burundi, à inventorier leurs besoins (Dieu seul sait combien ils sont légion) et à montrer combien ils sont marginalisés.
Sur ce dernier point par exemple, le rapport conclut que 661 personnes albinos (76,6%) ne font partie d’aucune association. Ceux qui y adhèrent (le reste) sont membres d’un ou de plusieurs groupement dans les domaines de l’élevage, des cultures maraîchères, de la couture, de la menuiserie et de la micro-finance.
<doc2111|left>Comme cette association « Ramandamure » basée dans la commune urbaine de Kanyosha engagée dans l’horticulture (culture de fleurs) et qui œuvre dans le cadre du projet « Promotion et protection des personnes albinos au Burundi ». Anicet Bangirinama, son point focal, lance un appel au soutien: « Nous laçons un appel vibrant à toute personne morale ou/et physique de venir acheter nos produits. On est là pour vous servir. Acheter nos produits, c’est contribuer au développement des personnes albinos vulnérables. »