A l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, l’association Albinos sans frontières-Burundi annonce que deux albinos sont morts du cancer de la peau depuis janvier 2022 en plus d’un enfant de 4 ans enlevé avant d’être assassiné.
« Deux albinos sont morts suite au cancer de la peau respectivement en janvier et mars 2022 », alerte Anicet Bangirinama, représentant légal d’Albinos sans frontières-Burundi. De plus, indique-t-il, au moins 10 albinos par provinces du Burundi souffrent des maladies de la peau qui évoluent vers le cancer de la peau.
M. Bangirinama déplore par ailleurs que ces derniers vivent la peur au ventre craignant d’être sauvagement tués. Il fait savoir que les bourreaux n’ont pas encore abandonné leur sale besogne. Et de rappeler le cas d’Abdoul, un enfant de 4 ans enlevé à Kamenge en mairie de Bujumbura en février 2022 avant d’être sauvagement assassiné. « Ils se font discrets pour attaquer au moment où on ne s’y attendait pas. On ne croyait pas qu’un tel cas peut avoir lieu en mairie de Bujumbura. »
Désir d’être représentés au niveau des institutions publiques
D’autres défis que signale Anicet Bangirinama sont notamment la pauvreté des albinos due notamment au manque du travail, la faible instruction et la non-représentation dans les instances de prise de décision. « Les albinos sont encore considérés comme d’autres personnes vulnérables alors qu’ils ont des problèmes spécifiques à eux. » Il considère à titre d’exemple qu’un député albinos ou un sénateur albinos peut plaider pour les intérêts des albinos plus qu’autres personnes. Ainsi, il regrette que la Constitution de la République du Burundi considère les albinos comme des personnes vivant avec un handicap sans rien de plus.
Au Burundi, les albinos se comptent à plus de 1240 personnes dont plus 450 qui sont encore sur le banc de l’école. Albinos sans frontières demande au gouvernement d’assurer leur protection et surtout de punir sévèrement les bourreaux afin de décourager ce comportement inhumain.