Ce jeudi 28 mai 2015, le Nigérian Akinwumi Adesina succède à Donald Kaberuka, à la tête de la Banque africaine de développement (BAD).
Selon le journal Fasozine, présent à Abidjan, il a fallu six tours avant que la fumée blanche s’échappe du conclave des 80 gouverneurs de la BAD qui a désigné Akinwumi Adesina comme le 8è président de la Banque, avec 58,10% des voix, soit 60,5% des voix africaines.
C’est face au Tchadien Bedoumra Kordjé (31,6% des voix) et la Capverdienne Cristina Duarte (10,27% des voix) que le représentant du Nigéria qui s’était présenté comme «un maillon essentiel entre anglophones et francophones a décroché le graal».
55 ans, l’ancien ministre en charge de l’Agriculture et du développement rural, s’est exprimé en français, avec évidemment un accent d’anglophone pur teint. Les mots étaient bien pesés et le discours rassembleur.
Morceaux choisis: «Ce n’est pas moi qui compte, c’est l’Afrique qui compte. On a voté dans la joie, il n’y avait aucune tension. J’ai été élu au sixième tour. Je suis donc l’expression de la volonté de l’ensemble des pays membres. J’hérite d’une organisation solide. L’après Kaberuka est un grand défi par rapport au travail qu’il a abattu. L’avenir de l’Afrique est très important avec la perspective d’une croissance inclusive. On m’a confié une grande responsabilité».
En rappel, les sept autres candidats en lice étaient Biramar Boubacar Sidibé du Mali (62 ans), Zondo Thomas Sakala du Zimbabwe (59 ans), Samura Kamara de la Sierra Leone (63 ans), Cristina Duarte du Cap-Vert (52 ans), Bedoumra Kordjé du Tchad (63 ans), Jalloul Ayed de la Tunisie (64 ans) et Ato Sufian Ahmed de l’Ethiopie (56 ans).
L’eau va à l’eau, les fleuves se déversent dans les Océans, encore du pognon pour le Nigéria.
Bonne chance pour lui, le seul pays qui fait honheur à l’Afrique
avec boko haram ?