Au moment où cette foire semble timide pendant la journée, elle est un peu plus éveillée la nuit. Un petit tour ce 08 août.
20h36min, le terrain «tempête» est envahi par la musique. Les sonorisations sont étourdissantes. Deux genres de musique, une « live » au centre des stands, une autre dite play-back karaoké du côté bar. Là, on remarque plutôt la grande promotion d’une bière rwandaise, Skol. « Bientôt, ce sera les Kenyans avec Tusker », précise Valentin Kavakure, responsable de la Foire. « La grande absente dans le secteur est la Brarudi », regrette un exposant trouvé sur place.
Les stands ne sont pas encore nombreux. On devrait s’attendre à une quarantaine. Il y en a même dont la construction n’a pas été achevée. Moins de 30 stands sont visiblement fonctionnels, il y a de la vie. Pourtant, les visiteurs n’y sont pas aussi nombreux que dans le bar où l’ambiance est totale.
Selon un visiteur rencontré sur place, cela s’explique par le fait qu’au Burundi il y a encore cette stratégie du «Wait and see» (attendons et voyons). « Les burundais s’engagent quand ils voient les autres s’engager », estime-t-il. Il pense par ailleurs que cette foire est quelque chose d’inhabituelle au Burundi.
Tenant le stand de sa société, le chargé de la communication des services de la poste pense que les choses sont allées en s’améliorant, «quand bien même au début il y a eu des difficultés.»
Selon lui, l’organisateur de la Foire, «un jeune de trente ans, a fait son effort mais a manqué de soutien.» Il se demande par exemple pourquoi les grandes sociétés comme Leo et Brarudi soient absentes, au moment où les Kenyans et les Ougandais sont là. «Il y a anguille sous roche», se désole-t-il.
L’organisateur, Valentin Kavakure, pense que ces derniers jours la Foire sera encore plus vivante quand les manèges de l’Ouganda seront installés parce qu’ils étaient en train de servir dans une autre Foire au Rwanda.
Il informe en outre que la fin de la Foire est prévue pour le 21 août plutôt que le 14.