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Aimé Magera (FNL d’Agathon Rwasa) : «Nous refusons que l’ADC prenne des décisions importantes sans nous consulter»

05/05/2013 Commentaires fermés sur Aimé Magera (FNL d’Agathon Rwasa) : «Nous refusons que l’ADC prenne des décisions importantes sans nous consulter»

Malgré les dénégations d’Aimé Magera, porte-parole du parti FNL d’Agathon Rwasa, les relations entre l’ADC-Ikibiri et les FNL semblent grippées.

<doc5340|right>{Comment qualifiez-vous vos relations avec l’ADC Ikibiri ?}

Elles sont au beau fixe. Le torchon ne brûle pas. Nous nous sentons toujours membre à part entière de la famille ADC-Ikibiri. Pourtant, d’après des sources fiables, des militants de votre parti viennent de passer deux mois sans participer aux réunions ou activités de l’ADC.

{Pourquoi ?}

Le parti FNL, d’ailleurs comme toute autre organisation politique qui se respecte, ne pourrait pas participer aux réunions auxquelles il serait convié pour apprendre des conclusions adoptées à son insu.

{C’est donc cela qui aurait motivé M. Rwasa à appeler ses militants à se méfier de l’ADC?}

Nous tenons à éclaircir certaines choses : son excellence Agathon Rwasa dans sa correspondance, n’a pas appelé ses militants à se méfier de l’ADC Ikibiri. Tout simplement, il leur a fait un clin d’œil pour qu’ils soient vigilants sur ce qui se fait à l’intérieur de cette organisation sans accord préalable de son parti, aussi membre de cette coalition.

{N’est-ce pas une façon de se retirer en douce ?}

Le parti FNL est membre de l’ADC, malgré les imperfections observées ici et là. Nous espérons que les partis membres devront impérativement s’asseoir ensemble pour les revoir dans l’avenir proche.

{Concrètement, que reprochez-vous à cette coalition ?}

L’ADC est une coalition de plusieurs partis politiques. Qui dit plusieurs partis dit aussi plusieurs visions. Pour être plus clair, notre parti n’a pas apprécié que certains dirigeants de l’ADC prennent des décisions importantes qui engagent la coalition sans qu’il en soit informé ni associé. A titre d’exemple, nous nous inscrivons en faux contre le mandat de trois ans du président de l’ADC, la proposition des noms des membres de la CENI, les rencontres internationales impliquant l’ADC, etc.

{Pourtant, des organisateurs et l’ADC affirment avoir cherché M Rwasa sans succès …}

Agathon Rwasa n’a pas reçu une invitation pour la réunion de Caux. Par quel canal cette invitation a-t-elle été envoyée ? Comment expliquer que seul son invitation se soit volatilisée alors qu’il a des représentants dans la coalition, partout dans le pays et à l’étranger pour la lui communiquer ? Voilà justement une des erreurs que l’ADC doit corriger. En somme, la réunion de Caux renfermait des mystères, en témoignent toutes ces questions auxquelles tout un peuple essaie de trouver des réponses en vain.

{Des sources fiables indiquent également que M. Rwasa accuserait le président de l’ADC de ne pas plaider pour que le parti FNL lui soit restitué. N’est-ce pas lui demander l’impossible ?}

Mr. Rwasa n’accuse ni ne reproche à Léonce Ngendakumana quoi que ce soit. Il exprime juste une simple interrogation, car dans une coalition comme l’ADC, la solidarité doit être de mise pour rester forte afin d’atteindre des objectifs fixés. M. Ngendakumana plaide pour tous les membres de l’ADC-Ikibiri et non seulement pour le parti FNL.

{Agathon Rwasa, ne risque-t-il pas de disparaître de la scène politique s’il se retire de l’ADC, son parti n’existant plus sur le plan légal ?}

Le parti FNL n’est pas né de la dernière pluie. Le FNL souffle sa 33ème bougie dans quelques mois. Ce n’est pas donc l’occasion de spéculer sur la légalité ou pas du FNL, car notre parti a survécu à tous les caprices des pouvoirs qui se sont succédé. Ce n’est pas l’actuel pouvoir qui viendra à bout de la détermination de tout un peuple. Le FNL restera sur la scène politique burundaise, n’en déplaise à ceux qui aimeraient le voir anéanti. S’il y a un FNL illégal, ce n’est pas celui sous la direction d’Agathon Rwasa, mais plutôt toutes ces ailes fabriquées par le pouvoir dans l’optique de remplumer son aigle qui perd de plus en plus de plumes. Ce sont ceux-là qu’il faut plutôt blâmer au niveau légal.

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