Pour le Président de la Parcem , le robinet de l’aide coule au compte-gouttes parce que bouché par une mauvaise gouvernance doublée du non respect des droits de l’homme. Conférence de presse de ce 19 septembre
«La violation des droits de l’homme et la mauvaise gouvernance, sont les deux maux qui bloquent l’appui financier de nos bailleurs au Burundi», souligne Faustin Ndikumana, président de la parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités(Parcem).
Il rappelle ici l’accord de Cotonou (signé le 23 juin 2000), et la déclaration de Paris(entérinée le 2 mars 2005) : «L’accord de Cotonou stipule que le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales y compris le respect des droits sociaux fondamentaux, la démocratie basée sur l’Etat droit, et une gestion transparente des affaires publiques font partie intégrante du développement durable. La déclaration de paris précise que les partenaires financiers ont la latitude d’exiger une série unique de conditions ou un ensemble raisonnable d’indicateurs dérivés des stratégies nationales de développement . »
Actuellement, le Burundi est entrain de se doter d’une politique nationale d’aide publique au développement : «Certains responsables sont aveugles devant ces mécanismes de coopération internationale entre le nord (riche) et le sud (pauvre) ce qui fait suite à un tarissement de l’appui extérieur », se désole M.Ndikumana. Il fait ainsi allusion au rapport d’exécution semestrielle du budget 2011 : « un taux d’appui budgétaire de 23% et celui d’appui en capital de 13%. » En outre, le patron de la Parcem affirme que les violations des droits de l’homme risquent d’annihiler la crédibilité du pays au près des bailleurs.
Au moment où le Burundi est entrain d’élaborer une politique nationale d’aide publique au développement, le président de la Parcem trouve qu’un sursaut du respect des droits de l’homme et de la bonne gouvernance est la seule solution pour bénéficier de l’aide.