« Présenter les lettres de créance et réaffirmer l’engagement du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) à lutter contre la pauvreté rurale », tel était l’objectif d’une visite effectuée par Hamed Haidara, Représentant du FIDA au Burundi, ce mardi 23 octobre, chez le ministre des Relations Extérieures et de la Coopération.
<doc5690|left>A la fin de cette visite, à laquelle était conviée aussi Odette Kayitesi, la ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Hamed Haidara a indiqué qu’elle fait suite à celle du président du FIDA en mars 2012. Au cours de celle-ci, un accord de siège a été signé entre le Président du FIDA et le Ministre des Relations extérieures et de la coopération internationale. Après cette signature, un bureau de représentation du FIDA a été ouvert à Bujumbura. « Et cela va nous permettre de travailler plus efficacement avec le gouvernement dans le sens de la mission confiée au FIDA, qui est le développement des communautés rurales », a-t-il précisé.
Le FIDA a été désigné chef de fil dans la mobilisation des fonds de mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA). Une collecte qui se déroule normalement, comme l’indique le représentant du FIDA au Burundi. Il précise que les fonds mobilisés, depuis avril 2012, pourraient approcher 150 millions de dollars américains, d’ici la fin de cette année.
Il signale que quatre projets vont être lancés très prochainement. Il s’agit selon lui, d’un projet sur les Objectifs du Millénaires pour le Développement(OMD) financé par l’Union européenne et confié au FIDA. Le projet Jeunes-emploi financé par le FIDA. Ce dernier a été initié en vue de lutter contre le chômage chez les jeunes ruraux, par le président du FIDA lors de sa visite au Burundi. Et dès le mois de Janvier 2013, le FIDA va faire la formulation de deux programmes de développement. L’un sera pour la région de l’Imbo et l’autre pour celle du Moso. Le coût de l’opération s’élève à 120millions de dollars, donc 60 millions environ pour chacune.
Hamed Haidara, Représentant du FIDA au Burundi, a annoncé que la ministre de l’Agriculture et de l’élevage va signer une convention lors de la rencontre de Genève avec une fondation genevoise pour un montant d’environ 10 millions de dollars. Il a indiqué que ce dernier sera orienté dans le secteur café et rentre aussi dans le cadre de mobilisation des ressources pour le PNIA.
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{ Qui est Hamed Haidara ?
<doc5691|right>59 ans, Hamed Haidara est de nationalité mauritanienne. Economiste agricole de formation, il a débuté sa carrière professionnelle en 1975 comme fonctionnaire au sein du ministère de l’agriculture dans son pays. Des questions de la gestion de l’environnement, de lutte contre la désertification et de la gestion des ressources naturelles figuraient dans ses priorités. En 1991, il quitte son pays pour aller travailler au Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), à Nairobi au Kenya, de 1992 à 2003. Il rejoint le FIDA en 2003 comme chargé principal de portefeuille. Monsieur Haidara a eu sous sa responsabilité, tour à tour, les portefeuilles du FIDA au Nigeria, Cameroun, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Tchad, Rwanda, Comores, Erythrée et le Burundi. Spécialiste dans le montage de projets d’investissements, il a été aussi chargé de 2003 à 2008 du partenariat du FIDA avec l’Union Africaine (UA), le Nouveau Partenariat pour le Développement Africain (NEPAD), la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement africain (TICAD) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique(CEA).
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