« Le riz est un aliment de base des Burundais dans les régions qui en produisent, les centres urbains et les collectivités », indique Odette Kayitesi, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, ce vendredi 23 novembre, à Bujumbura. C’était lors de l’atelier de validation des documents de la Stratégie Nationale de Développement de la filière riz au Burundi.
<doc6175|left>Elle signale que le riz occupe plus de 50% de la ration quotidienne dans les écoles secondaires, les universités, les hôpitaux, les corps de sécurité, etc. Elle arrive même à plus de 60% dans les milieux urbains, indique-t-elle.
Selon la ministre Kayitesi, le pays dispose d’importantes étendues de terres (Imbo, Moso, marais de moyenne altitude) propices à la production rizicole.
Jean-Jacques Pesquet, ingénieur agroéconomiste, qui a participé à l’élaboration de cette stratégie nationale, souligne qu’on a besoin de 266.471millions de dollars US pour la période de 2012-2017 et 48.670 millions de dollars US pour la période de 2018-2022 pour sa mise en œuvre. « Il ne reste qu’à mobiliser 199.168 millions de dollars US », précise Jean-Jacques Pesquet qui recommande qu’il y ait une organisation et un suivi planifié de la filière riz.
Le FIDA promet un soutien indéfectible
« Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) s’est engagé à appuyer le gouvernement du Burundi dans ses efforts pour l’accroissement du capital productif du paysannat burundais en finançant les programmes et projets, incluant des composantes « aménagement et réhabilitation des bassins versants, des marais et plaines connexes », signale Hamed Haidara, directeur pays et Représentant du FIDA.
D’après lui, le FIDA compte aménager 22.840 ha répartis en quatre programmes. Il s’agit du programme de relance et de développement du monde rural (PRDMR) étalée sur la période de 2000 à 2010 avec 4.090 ha aménagés. C’est ensuite, poursuit-il, le programme transitoire de reconstruction post-conflit (PTRPC). « Sur 1.343ha, 1.293 ha ont déjà été aménagés et ce projet couvre huit ans (2009-2017) », précise-t-il.
Et dans le cadre du Projet d’Appui à l’Intensification et Valorisation Agricole (PAIVA-B), 3.272 ha doivent être aménagés. Il faut noter que ce projet s’étend sur huit ans (2009-2017) et 1.086 ha ont déjà été aménagés.
Enfin, précise Hamed Haidara, représentant du FIDA au Burundi et directeur Pays, il s’agit du programme de développement des filières agricoles (PRODEFI) qui couvre une période de huit ans aussi (2011-2019). Dans son exécution, indique-t-il, sur 4.855ha, 1.086 ha ont déjà été aménagés.
D’après lui, le FIDA a déjà entamé le processus de formulation et de financement de deux nouveaux programmes pour l’Imbo et le Moso : « Il s’agira de plusieurs activités de lutte contre la pauvreté et l’insécurité dont notamment l’aménagement et la réhabilitation de 8.000ha de périmètres rizicoles irrigués. »
A côté de ces aménagements, conclut Hamed Haidara, le FIDA participe dans l’intensification agricole, dans la valorisation agricole et l’accès au marché par les producteurs particulièrement les petits exploitants. « L’accent est mis surtout sur l’organisation, la structuration et le renforcement des capacités afin que ces derniers jouent un rôle central dans le développement des filières agricoles porteuses, dont la filière riz », précise-t-il.
