Peu connu du grand public, l’Agence Universitaire de la Francophonie, antenne des Grands Lacs, qui fête ses 50 ans, est un espace de culture, de recherches et d’ouverture sur le monde grâce à Internet.
<doc400|left>L’Agence, dont le siège mondial est établi sur le campus de l’Université de Montréal (Canada-Québec), a vocation à contribuer à la construction et à la consolidation d’un espace scientifique en français en favorisant la coopération scientifique, formant des futurs acteurs du développement, soutenant la recherche et l’excellence, partageant l’expertise. Pour comprendre son fonctionnement au niveau régional, nous avons rencontré le Directeur.
Quelle est la mission principale de l’AUF à travers l’antenne des Grands Lacs ?
L’antenne des Grands Lacs a pour mission la coopération avec les universités francophones du Burundi, du Rwanda et du Kivu. 17 établissements sont concernés, dont 5 au Burundi, 2 au Rwanda et 10 au Kivu. Nous appuyons aussi l’enseignement supérieur et la recherche.
Comment se traduit cet appui ?
Nous appuyons des projets de formation et de recherche, la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs, notamment pour ce qui est de la participation à des colloques. La spécificité de l’AUF est aussi dans le soutien universitaire via les nouvelles technologies. C’est dans ce contexte que s’intègrent les Campus Numériques Francophones (CNF) qui offrent plusieurs services.
Quels sont les services offerts par un CNF ?
Un Campus numérique francophone (CNF) est une appellation générique pour des structures promouvant les technologies de l’information et de la communication et assurant un service de qualité pour la communauté scientifique et universitaire. Ces CNF offrent un accès à l’information, à la recherche documentaire pour étudiants, professeurs, chercheurs grâce à Internet et permettent de suivre des formations à distance.
A travers quels réseaux ?
Si on parle de ressources documentaires, nous sommes par exemple abonnés à l’INIST (Institut de l’information scientifique et technique) – qui facilite l’accès aux résultats issus des différents champs de recherche mondiale – qui offre 50 millions d’articles provenant de tous les pays, en français et en anglais. Il y a aussi d’autres ressources documentaires : l’Harmathèque qui est la collection de toutes les publications des Éditions de l’Harmattan en version numérique et qui est libre pour les utilisateurs du CNF.
Pensez-vous que les gens visitent le centre comme il fallait ?
La mission de l’AUF est d’abord d’aider les universitaires. Nous n’avons pas une vocation à être une bibliothèque grand public avec roman, journaux, etc. Certes, on reconnaît que les outils du CNF ne sont pas suffisamment connus, peut-être à cause d’une lacune de communication, mais avec une moyenne de 15.000 visites par an, nous ne pouvons pas nous plaindre.