Ce collectif de 50 membres, créé en décembre 2011, a déjà composé et sorti quatre chansons sur l’avenir des enfants de la rue et ceux qui sont en prison. Il a organisé des défilés de mode et exposé ses tableaux artistiques (illustrant des enfants derrière les barreaux).
<doc5077|left>Ces jeunes élèves et étudiants (entre 15 à 30 ans) ont déjà participé dans des événements publics à Bujumbura et même à l’intérieur du pays. Au Restaurant chez André et au Jardin public, ils ont organisé des concerts, la semaine passée, pour l’étudiant Yannick Nihangaza qui a été sérieusement battu et hospitalisé en Inde.
Ils se sont illustrés lors de la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfant Africain, le 16 juin, à Bujumbura et à Ruyigi (Maison Shalom) et dans les journées culturelles de différents lycées, ect.
Leur but majeur est de faire comprendre aux autres jeunes que même sur les ligalas (genre de rencontres spontanées de jeunes, dans les quartiers) ou ailleurs, il y a lieu de découvrir et de développer des talents artistiques enfouis en chacun d’eux. « Il faut qu’ils aient un but précis au lieu de parler de n’importe quoi ou de fumer du chanvre », indique Bertrand Nintereste, membre fondateur du collectif et étudiant en Relations Internationales et Sciences Politiques à l’Université Lumière de Bujumbura, en 1è année. Selon lui, tout se fait pendant les vacances et tous les membres doivent être scolarisés sinon ils sont rayés de la liste.
« L’objectif premier n’est pas lucratif, nous faisons toutes ces activités gratuitement », fait savoir Adonis Kagara, aussi membre fondateur et étudiant en marketing management à l’Université Leadership, en 1è année.
Très motivé à donner un bon exemple, le collectif Agati k’Imana envisage un concert au Musée vivant de Bujumbura. Les différentes chansons porteront le même message. « C’est la rentrée, il faut plus s’adonner aux études et ne pas perdre du temps sur les ligalas », précise Bertrand Ninteretse.
A la fin de l’année, Agati k’Imana organise une conférence-débat publique sous le thème : ‘’Jeunesse face à l’art’’. Il est prévu une exposition vente de ses objets d’arts, un défilé de mode et un concert pour bien débuter l’année 2013.
___________________________
– Le collectif Agati k’Imana s’active en trois groupes : {Agatikmusic} qui comprend les artistes, les danseurs, les compositeurs et ceux qui produisent les instrumentales.
– {Agatikdesign} composé de stylistes, de graphistes, de sculpteurs, de maquilleuses, de peintres et de mannequins.
– {Agatikcommunication} où on retrouve des attachés de presse, des disc-jockeys et des éditeurs sur le net. Au début de l’année 2013, cette dernière catégorie va lancer un magazine ‘’Génération mobile’’ qui parlera des activités déjà réalisées par Agati k’Imana.