Mardi 05 novembre 2024

Politique

Agathon Rwasa voué aux gémonies?

07/08/2017 24

Atteinte à la sûreté de l’Etat, préparation d’une guerre, distribution d’armes aux jeunes… Jacques Bigirimana, président du Fnl, n’y est pas allé de main morte en accusant le 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Ce dernier parle d’une manœuvre du parti au pouvoir pour le discréditer.

Jacques Bigirimana : «Votre entreprise de plonger le pays dans le bain de sang n’aboutira jamais.»

«Votre entreprise de détruire notre patrie, de diviser les filles et fils du pays, de dérouter les Banamarimwe et de plonger le pays dans le bain de sang n’aboutira jamais », accuse Jacques Bigirimana, ce 28 juillet 2017, devant un parterre de journalistes et militants de «son» parti. «Vous devez désormais le savoir faute de quoi nous serons en mesure de vous le faire comprendre. Qu’il neige ou qu’il vente, vous ne pourrez plus jamais être à la tête du parti FNL, surtout pas en adoptant une telle attitude», lance le président du Fnl.

Dans la foulée, il accuse Agathon Rwasa d’avoir un projet de reprendre la guerre et d’armer «de malheureux jeunes et citoyens pour un projet dangereux et sans issue.» D’après lui, c’est un secret de polichinelle.

Jacques Bigirimana affirme mordicus qu’il a des preuves. Mais il refuse de les fournir et préfère renvoyer les journalistes à aller les chercher au Service national de renseignements (SNR) ou à la police.

Selon lui, ces institutions ont déjà appréhendé des fidèles de Rwasa en flagrant délit de possession d’armes. «S’ils refusent de vous procurer ces preuves, je vais vous les donner.»

A cours de cette conférence, le président du Fnl évoque même des mesures à prendre dans l’immédiat pour « mettre Agathon Rwasa hors d’état de nuire.» D’après lui, il ne condamne pas Rwasa mais il interpelle les services habilités à agir. «Si nous lui attribuons des faits qui ne sont pas justes, nous sommes là pour répondre. Mais je ne pense pas que cela soit faux.» D’après M. Bigirimana, chaque fois qu’Agathon Rwasa veut assassiner des gens, il dit qu’il est menacé. «Je le sais car c’est ce que nous faisions du temps du maquis.»

Le désaveu

Agathon Rwasa : «C’est dans la continuité des déclarations des dirigeants du Cndd-Fdd.»

Selon Agathon Rwasa, ces déclarations de Jacques Bigirimana n’émanent pas de lui. «C’est dans la continuité des déclarations des dirigeants du Cndd-Fdd.» M. Rwasa trouve que c’est une stratégie que le parti au pouvoir utilise pour calomnier ses opposants.

Pour lui, Jacques Bigirimana est une caisse de résonnance du parti au pouvoir. Il trouve d’ailleurs normal qu’il puisse organiser des conférences de presse alors que les autres ne le peuvent pas.

Il demande aux autorités burundaises de changer de comportement et de comprendre que «le Burundi est pour tous les Burundais et non du parti Cndd-Fdd ou des mercenaires comme Jacques Bigirimana.»

Pour Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, les déclarations de Jacques Bigirimana, n’engagent que lui. Selon lui, la police fait un travail technique et n’entre pas dans les spéculations des politiciens. «Au niveau de la police, nous cherchons des indices de culpabilité et nous transmettons le dossier au parquet.»

Mais chose curieuse, dans une « lettre ouverte» sortie au lendemain de sa conférence de presse, ce même président du Fnl révèle l’existence d’un groupe de gens prêts à exécuter Agathon Rwasa, si ce dernier échoue à servir leurs intérêts.

«Nous savons honorable Agathon Rwasa que vous êtes personnellement pris en otage par un groupe de gens qui vous utilise et qui n’hésitera pas à vous liquider dès que vous serez incapable de servir leurs intérêts», écrit Jacques Bigirimana.

Forum des lecteurs d'Iwacu

24 réactions
  1. Karundi

    D’après M. Bigirimana, chaque fois qu’Agathon Rwasa veut assassiner des gens, il dit qu’il est menacé. «Je le sais car c’est ce que nous faisions du temps du maquis.»
    Monsieur le Procureur de la République, occupez-vous de ce cas, saisine exige!. C’est un cas très intéressant. None karashize ingani yirate icese ko bahora bica abantu (et de surcroît injustement, atari ukwivuna) abiraramangane kweli. Nawe nu ngo hari impunité mu gihugu, ceci ne va pas rester impuni!

  2. juju

    Je ne comprends pas la strategie du camp Peter quand il mette sur les devants de la scene publique une personnalite comme Jacques comme interlocuteur privilegie. Un « porte-parole » devrait etre quelqu’un tres serieux au moins. Jacques ne fait que discrediter le pouvoir au lieu de l’aider.

    • Jereve

      Effectivement les signaux qu’envoie le gouvernement sont difficiles à déchiffrer. Mais il est suffisamment clair qu’il valorise les gens au langage décomplexé et peu diplomatique. Jacques Bigirimana et Jean de Dieu Mutabazi font partie de ceux-là. Pas étonnant qu’ils leur sont accordés les privilèges tels que représenter l’Etat du Burundi, plus récemment dans la délégation à la conférence internationale de l’AFRIBAR au Nigeria.

  3. ayisha

    Nimureke RWASA agume atunye kuri pouvoir nawe erega yarahashaka! Birababaje kubona yitwa ngo yaragwanye akaba yagwanye kugira yicare harya ari vraiment!

    Natekereze rero bamukorereko!

  4. Gacece

    Honorable Agathon Rwasa!

    Monsieur l’Honorable, faites honneur à votre poste! Ou si vous considérez qu’il ne vous convient pas, faites honneur à vos fonctions au moins!

    Si je ne me trompe, au niveau de la Constitution, Agathon Rwasa est le numéro 3 de l’exécutif! Après le Président de la République et celui de l’Assemblée Nationale. C’est-dire-que s’il arrivait quoi que ce qui empêchait ces deux derniers d’être aptes à exercer leurs fonctions, il serait automatiquement Président!

    Quand je l’entends dire « parti au pouvoir », j’ai envie de lui crier en pleine figure : « VOUS ÊTES AUSSI AU POUVOIR MONSIEUR! Alors agissez ainsi! »

    Personne, mais alors personne, ne pourrait me convaincre que tous ces membres qu’on arrête n’ont rien fait de repréhensible. Tous? Non! Certains ou quelques uns peut-être, mais pas tous.

    Premièrement entre autres à cause de ces signaux contradictoires et paradoxaux que leur chef et ses collaborateurs leur envoient. Deuxièmement parce qu’on n’arrête pas « tous les membres et sympathisans » de Rwasa!

    La vrai question est la suivante : Pourquoi arrêterait-on celui-là plutôt que l’autre? Ou… Pourquoi un seul plutôt que tous?

    Se pourrait-il qu’il y ait d’autres motifs de ces arrestations que le seul fait d’être « membre ou sympatisan de l’Honorable Rwasa? »

    Honorable Agathon Rwasa occupe de Hautes fonctions d’État qui lui confèrent un certain statut, mais aussi qui lui imposent des limitations (appelons cela un devoir de reserve) quand il s’exprime en public.

    Un Vice-Président de l’Assemblée Nationale devrait laisser aux autres responsables de son parti le soin de riposter aux attaques personnelles (sauf en cas d’agressions physiques sur sa personne) dirigées contre l’un ou l’autre de ses membres. Il en va de même pour tout autre député.

    Évidemment, ce devoir de réserve ne s’applique pas quand il s’agit de débats sur des projets de lois ou autres programmes gouvernementaux en élaboration.

    En acceptant de siéger, il fait partie du pouvoir qu’il dénonce! Qu’il le veuille ou non! Arrêtez de dérouter vos petits mondes!

    • Banzubaze

      @Gacece
      Surtout et surtout qu’il a 5 ministres au gouvernement. Eux ne disent rien car un enfant bien élevé ne parle pas la bouche pleine. Un ministre la ferme ou démissionne, je les comprends bien.
      Rwasa devrait faire démissionner ses ministres, ensuite commencer à revendiquer sérieusement à l’assemblée.
      Par ailleurs, les militants de Rwasa ont droit à la liberté de mouvement, d’opinion et de réunion. A moins que l’on soit retourné à l’époque des partis uniques.

      • Stan Siyomana

        @Banzubaze
        C’EST VRAIMENT L’UNE DES GRANDES ANOMALIES/L’UN DES GRANDS MYSTERES DE LA POLITIQUE BURUNDAISE.
        D’un cote on a Agathon Rwasa et ses cinq ministers qui participent dans un gouvernement (de coalition, forcee ou pas?).
        D’autre part on a les militants de Rwasa QUI SOUFFRENT SOUS CE MEME GOUVERNEMENT.
        Les vrais leaders politiques sont quand meme supposes proteger les interets de leurs militants.

      • Gacece

        Merci de l’appui, mais moi je suis contre l’idée de dire que ces ministres sont « au gouvernement pour ». Jusqu’à preuve du contraire, ils servent leur pays, au même titre que n’importe quel autre ministre d’un autre pays. Et c’est normal qu’ils perçoivent leur salaire… pour manger! Ils l’ont quand même gagné ce salaire, peu importe dans quelles conditions.

        Ce que je veux, c’est que Rwasa commence à se comporter comme « LE » Vice président de l’AN qu’il est et ce, autant en paroles et en comportement. Il n’est plus seulement leader de son FNL, il est aussi serviteur du pays et de tous les Burundais. S’il est vrai qu’il a été élu par les membres de son « aile », il est aussi vrai que son mandat n’est pas de servir ces membres seul, ni son parti d’ailleurs!

        Comme député élu, il représente tous les burundais habitant la corconscription où on l’a élu. Comme 1er Vice-Président de l’AN, là c’est pour tous les Burundais.

        Il faudrait qu’il commence à se comporter comme tel!

  5. Mayugi

    Les déclarations de Jacques Bigirimana sont de nature à troubler l’ordre public et je m’étonne que les autorités compétentes n’aient pas réagi avec vigueur comme elles le font d’habitude lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux membres de l’opposition déclarée ou supposée. Tous les Burundais savent comment Bigirimana s’est retrouvé à la tête du FNL. Il n’est donc pas étonnant qu’il se comporte en bon garçon de course. Cependant, le fait de propager des rumeurs faisant état d’une guerre imminente sans en donner les preuves devrait être considéré comme une tentative de déstabilisation de l’État, à moins que ce message ne provienne pas de lui…Bigirimana devrait nous expliquer comment l’honorable Rwasa qui ne peut même pas aller et venir à sa guise dans toutes les provinces du pays dans le cadre de son travail comme représentant du peuple peut cette fois-ci acheter, distribuer des armes et préparer une guerre ! C’est surréaliste. Rwasa ne peut même pas tenir une conférence de presse en tant que 1er vice-président de l’Assemblée nationale! Bigirimana lui peut, alors qu’il n’a même pas fait élire un seul chrétien de député en 2015! Allez savoir pourquoi! Prenez donc publiquement votre carte de l’autre parti monsieur Bigirimana. Ce sera plus simple pour tout le monde et plus honnête de votre part, si l’honnêteté fait encore parti de votre vie.

    • Meurlsaut

      @Mayugi
      Vous avez totalement raison! Bigirimana est un dd sous le pseudonyme FNL qui a un roman à vendre et pour pouvoir le faire,il le fait comme les autres dd:il ment. Ses déclarations outrageantes ne servent au final qu’à défendre ses propres intérets et ceux du parti au pouvoir qui le gave l’estomac!
      Les Burundais méritent beaucoup mieux que ce personnage mythomane partisan d’une idéologie de la violence d’un autre âge!!

  6. SENYAMWIZA Jean Claude

    Pour moi, RWASA, BIGIRIMANA et NKURUNZIZA sont tous pareils. Ils sont mus par le communautarisme Hutu de façade, en somme un alibi, un fonds de commerce pour se maintenir au pouvoir étant donné qu’ils n’ont aucune vision, aucun un projet de société à proposer à ce magnifique pays qui a plus besoin de matières grises que d’idéologie Hutu dépassée.

  7. Rurihose

    Quelq’un se vante en public qu’il aassassiné dess gens sans raison (même si c’es aulu maquis) et qu’il est maintenant DG avec un diplôme de plombier.
    Les Ir agronomes ayant passé des nuits blanches à étudier la pédologie et la Phytopathologie doivent se taire en réunion

  8. Mkubwa

    «Je le sais car c’est ce que nous faisions du temps du maquis.»

    Uwo mugabo bamufate ariyemereye ko bahora bitoratoza ibitagira mvura kugira bicire abantu ubusa. Il est plus pire que Rwasa.

  9. Karabadogomba

    Jacques joue sur un terrain glissant. Des accusations trop fortes. Sous d’autres cieux, la justice devrait s’occuper de lui.

  10. Jereve

    Voué aux gémonies ? Non, c’est pire : jugé coupable et condamné. Nul ne peut lancer de tels propos – et s’en sortir indemne – sans le soutien tacite des services de renseignement, de la police et de la Justice. Dire « cela n’engage que lui » est trop faible par rapport à la gravité des accusations. Et ce n’est pas nouveau : à petites doses on prépare les esprits pour l’assaut final.

  11. karanga lilia

    Je lis ceci  » D’après M. Bigirimana, chaque fois qu’Agathon Rwasa veut assassiner des gens, il dit qu’il est menacé. «Je le sais car c’est ce que nous faisions du temps du maquis » .
    Ah on sait tout maintenant de Jacques Bigirimana!!! Il est très énervé ces derniers jours . Très énervé jusqu’à vouloir « doter sa mère  » lors de la célébration de son anniversaire . Et nous les connaissons parfaitement , il détourne la vérité en annoncant des « généraux  » qui allaient chercher « l’umuyanzikazi » de mère . Et puis il oublie sciemment de dire qui a « sauvé » son père en 1972 . Eh Jacques , si vous ne le dites pas , moi je vais le dire car je le connais bien. Alors dites la vérité sur tout.

    • GIHUGU

      @karanga lilia
      « Et puis il oublie sciemment de dire qui a « sauvé » son père en 1972 . Eh Jacques , si vous ne le dites pas , moi je vais le dire car je le connais bien. Alors dites la vérité sur tout. »
      merci de nous dire celui qui réellement a « sauvé » son père et ce jacques sera démasqué pour la nième fois

    • Stan Siyomana

      @Karanga Lilia
      Moi je ne comprends meme pas ce que veut dire « l’umuyanzikazi » de mere et cette histoire de qui a « sauve » qui en 1972.
      On dirait que vous voulez vous livrer au chantage de Jacques Bigirimana (meme si personnellement je n’aime pas sa maniere d’agir) en disant « moi je vais le dire ».
      Et si ce que vous allez dire etait une sorte de « secrets du maquis? » (qu’il faudrait proteger meme si aujourd’hui vous auriez toutes les raisons d’etre fachee envers ce Jacques Bigirimana).

      • Banza

        @Stan Siyomana
        « Et si ce que vous allez dire etait une sorte de « secrets du maquis?  »

        Tiens tiens! Des maquis en 1972?

  12. Rurihose

    Jacques Bigirimana organise des fêtes pour distiller la division ethnique avec la bénédiction du pouvoir politique actuel.
    Maintenant, la hiérarchie au pouvoir lui demande de s’attaquer au sieur Rwasa.
    Pourquoi, Lui seul a droit d’organiser des meetings?
    Je crois savoir qu’on a refusé une réunion à plus de 7 parlementaires dont un vice président.
    Sacrée république

  13. mununi

    pouquoi Jacques BIGIRIMANA n’est pas poursuivi par la pôlice pour donner ces faux renseignements qu’ils supposent detenir;

  14. ndamanisha

    ni rwasa ni Jacques sont tous des deffaillant envers ses membres

    • Stan Siyomana

      @ndamanisha
      Que voulez-vous dire au juste?
      Sont-ils tous des defaillants ou ne le sont-ils pas?
      Defaillants envers les membres de qui?

      • Mayugi

        @ M. Gacece, Banzubaze et consorts
        Vous êtes cynique M. Gacece. Vous n’êtes pas sans savoir qu’à Bujumbura, le pouvoir est au bout du fusil pour ne pas dire du canon. Si vous n’avez pas de bataillons à aligner, vous n’avez aucun pouvoir dans le Burundi actuel. Ceux qui dirigent le pays sont connus. Et Rwasa n’en fait pas parti. Et ça tout le monde le sait. Les autres ne sont qu’une sorte de courroie de transmission. On leur dit quoi faire et comment le faire. Autrement, comment pouvez-vous nous expliquer que Rwasa a été interdit de séjour dans certaines communes du pays alors qu’il est un représentant du peuple ? Maintenant, vous lui suggérez la politique de la chaise vide ? Eh bien, c’est ce qu’on lui a reproché en 2010. Ubuze ifatiro nk’umwana yahiye mu kwaha! Maintenant, vous lui reprochez de parler alors qu’il s’agit d’une question aussi importante que délicate comme la préparation d’une guerre. Pour vous, ce n’est pas assez grave pour qu’il parle! Je me demande dans quel pays vous vivez (même si je crois le savoir suite à votre post dans un autre article) mais ça se voit l’importance que vous accorder à la dignité et la vie humaines. Comme quoi un séjour prolongé dans l’eau ne transforme pas un bâton en crocodile.
        C’est Bigirimana qui devrait être un cachot du SNR pour donner les noms des gens qu’il a tués, « sans raison » car il l’a lui-même affirmé, en plein jour.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 652 users online