Le label FNL commence à agacer. Le président du parti Forces nationales de libération (FNL) dénonce une usurpation vis-à-vis de son parti. Dans la correspondance au ministre de l’Intérieur, ce vendredi 14 septembre, Jacques Bigirimana n’y va pas par quatre chemins : «Agathon Rwasa a prétendu créer un parti dénommé Front national pour la liberté, FNL Amizero y’Abarundi». Pourtant, dit-il, ce sigle FNL est avant tout, celui de son parti. Et Amizero y’Abarundi, le slogan de salutation des Banamarimwe, partisans de sa formation politique.
Pour rappel, lors de la réunion constitutive du parti d’Agathon Rwasa, mercredi dernier, ce leader historique des FNL a assuré qu’il n’y a pas de confusion entre les deux FNL: «Certes les sigles se ressemblent, mais leurs significations diffèrent».
Pour Jacques Bigirimana, Agathon Rwasa confond les contextes. Si d’autres partis politiques avec le label FNL ont existé, c’était suite à la conjoncture générée par la crise. Or l’esprit de la Feuille de route de Kayanza interdit «les confusions entre les partis politiques».
Il estime que le député Rwasa a de mauvaises intentions. Son objectif est de créer un conflit. Il voudrait «piéger» le ministère de l’Intérieur, créer un précédent juridique, ingérable en cette période conduisant vers les élections de 2020.
M. Bigirimana demande aux autorités de faire preuve de prudence dans l’analyse du dossier de demande d’agrément du parti d’Agathon Rwasa. Ainsi, il pourra éviter un conflit et des procès éventuels.
Jacques Bigirimana intervient le jour où Agathon Rwasa a déposé le dossier de création de son parti au ministère de l’Intérieur. Ce dernier devrait être dénommé «FNL Amizero y’Abarundi».