Le président du CNL, le principal parti d’opposition, clame haut et fort que son parti n’est pas associé aux groupes armés basés à l’est de la RDC et qu’il n’est pas responsable des manifestations hostiles au pouvoir burundais organisées à Bruxelles ce samedi 19 février devant le Conseil de l’UE.
Réagissant aux accusations du chef de l’Etat à son retour du 6ème Sommet UA-UE tenu à Bruxelles et des échanges faites avec la diaspora burundaise dont quelques membres de la société civile burundaise en exil, Agathon Rwasa a tenu à préciser ce mardi 22 février que son parti ne peut pas répondre des actes posés par Aimé Magera.
Il a été sévèrement critiqué par le chef de l’Etat, l’accusant d’avoir mobilisé des Burundais en exil pour faire des manifestations à Bruxelles contre Gitega.
« Il ne figure nulle part, depuis que le CNL a été créé, sur les listes des responsables du parti, le nom d’Aimé Magera. C’est un simple citoyen en exil, ses propos ne peuvent pas engager le CNL. Notre parti ne peut pas être responsables des actes qu’il n’a pas commandités. Le CNL ne peut pas répondre d’une manifestation qu’il n’a pas organisée », fait savoir Agathon Rwasa.
Selon lui, il y a dans ce pays des intentions négatives contre le CNL. « Ces manifestants qui ont scandés des slogans hostiles au président Evariste Ndayishimiye et le gouvernement burundais organisées à Bruxelles n’étaient pas tous membres du CNL ».
Pour le président du parti CNL, un individu majeur répond de ses actes et de ses paroles : « Ce n’est pas à mon parti de répondre des actes d’un membre de son parti et de surcroît à l’extérieur du pays ».
Agathon Rwasa s’est également exprimé sur les accusations du président de la République que ce parti est de mèche avec des mouvements armés dont Red Tabara qui sèment la terreur à l’est de la RDC : « Le CNL n’est pas du tout associé aux groupes rebelles qui sont basés à l’est de la RDC ».
Par contre, nuance le président du parti CNL, la société civile congolaise déplore des exactions commises par ces bandes armées et citent des Imbonerakure, des jeunes affiliés au parti au pouvoir burundais et l’armée burundaise.
Mais pour cette dernière, souligne-t-il, le ministre burundais de la Défense a démenti et je ne le contredis pas parce qu’un déploiement des troupes nécessite l’aval du Parlement or, cette institution n’a jamais été saisie sur cette question
Rwasa nafate ingingo yo kwirukana aimé magera mumugambwe kuko ninkwezi yibara ,kandi ntakunda igihugu
None ce Magera aserukira nde??
Canke yarataye umutwe
Aime magera urumva ko vyamucanze yiruka inyuma ya CNL muvyukuri urunva kwatanaho yanditse muruwo mugambwe , muri make nibamwe twokwita ko bwayaze kubera neige nyinshi abamwo depuis 25 ans à Bruxelles.
M. Rwasa, voici ce que vous devriez dire :
« Nous condamnons l’usage du nom de notre parti CNL parmi les organisations qui organisent cette manifestation. Le parti CNL n’a donné aucune autorisation à quiconque d’utiliser le nom de notre partie. Toute personne qui participe à ces manifestations, même s’il est membre ou sympathisan du parti CNL, y participe à titre individuel et non à titre de membre du parti CNL. »
Sur le communiqué appelant à manifester, le nom du parti CNL apparaît dans la liste des organisateurs de cette manifestation. Et le nom d’Aimé Magera apparaît comme contact. Qu’importe qu’il soit membre ou pas du CNL, le fait que le CNL fasse partie des organisateurs suffit à lui seul pour engager votre parti à 100%. Et les 3 personnes-contacts représentent (toutes!) chacun des organismes apparaissant sur ce communiqué.
À moins qu’il y ait un organisme en Belgique ou en Europe qui s’appelle Congré National pour la Liberté (CNL) et qui n’a aucun lien avec votre parti… Assumez votre participation ou dissociez-vous de toute la manifestation et ses organisateurs!
À la limite, vous devriez les poursuivre… parce que, normalement, c’est ce qu’on fait en cas d’usurpation d’identité! Vous pouvez aussi continuer à « jouer à l’autruche », c’est-à-dire continuer à « se cacher la tête dans le sable » en cas de problème.
Quelqu’un est en train de marcher sur des oeufs!
Au juste, qui est ce monsieur Aimé Magera?
Iwacu écrit « Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa.. »
https://www.iwacu-burundi.org/bruxelles-rencontre-entre-le-president-evariste-ndayishimiye-et-la-diaspora-burundaise-sans-faux-fuyant/
Et Honorable Agathon Rwasa dit dans le présent article: » Il ne figure nulle part, depuis que le CNL a été créé, sur les listes des responsables du parti, le nom d’Aimé Magera. C’est un simple citoyen en exil, ses propos ne peuvent pas engager le CNL… »
Où est mon poste?
Y en avait-il vraiment quelque chose d’offensant? J avais essayé de m autocensurer mais visiblement ça ne suffit pas pour Iwacu!
C’est très dommage que nous considérons que c est le seul journal indépendant et équilibré. C’est fini. La dictature a enfin gagné
Je n’ai jamais vu ce que Nshimirimana a écrit ou dit à propos des violations massives des droits de l’homme ni de la corruption qui gangrène le pays.
Cher Nshimirimana, même le président de la République se plaint régulièrement de la justice burundaise.
Il a fait une sortie mémorable à propos du « Mpanda Gate » nous promettant des sanctions dans 15 jours.
Mahera dit à peu près la même chose.
M. Rwasa,
Si M. Aimé Magera est membre de votre parti, il faut l’exclure pour vous démarquer de ses actions négatives contre le pouvoir. Si vous le gardez comme membre, vous cautionnez ce qu’il a fait. Or, il ne serait pas normal que des élus de votre parti continuent à être gracieusement rémunérer lorsque en même temps, vous soutenez des actions de ceux qui souhaitent le maintien des sanctions contre le pays, et donc une source importante de revenus!
Par définition, l’opposition est une bonne experte du pouvoir. Elle est aussi une alternative en cas de défaillance du pouvoir pour reprendre, par les urnes, les destinés du pays. Or, je ne pense pas que vous souhaiteriez d’un pays sous le joug des sanctions…
Le peuple attend votre réaction
Vous avez écrit »Or, il ne serait pas normal que des élus de votre parti continuent à être gracieusement rémunérer lorsque en même temps, vous soutenez des actions de ceux qui souhaitent le maintien des sanctions contre le pays, et donc une source importante de revenus! »
Dans ce cas,je me demande bien si vous soutenez que certains élus du CNDD FDD continuent à être gracieusement payés lorsqu’en même temps, ils soutiennent par leur silence assourdissant ,s’ils ne sont pas eux même coupables de corruption,d’abus de pouvoir et des exactions judiciaires commis à l’encontre du peuple burundais( voir le rapport de CNIDH) ?
En écrivant que le peuple attend la réaction d’Agathon Rwasa,j’espère que parmi le mot peuple,vous incluez aussi les partisans de son parti,qui ont été victimes durant ces derniers mois de violences ,de la part des imbonerakures et d’autres membres du CNDD FDD?
Ou bien hiérarchiseriez-vous le peuple burundais en peuples ou en citoyens de différentes importances,selon qu’ils appartiennent à votre partie politique ou éthnie préférée,soit en citoyens de première importance dont il faudrait tenir en compte les objectifs et les désirs et une autre catégorie de citoyens, et les citoyens de seconde zone dont vous n’avez que faire des lamentations et désidératas,qui évidemment sont étrangers à votre groupe politique et ethnique chéri?
Le double standard qui caractérise vos jugements; considérations et appréciations de la vie politique burundaise est incroyablement affligeant.
Vous avez écrit »Or, il ne serait pas normal que des élus de votre parti continuent à être gracieusement rémunérer lorsque en même temps, vous soutenez des actions de ceux qui souhaitent le maintien des sanctions contre le pays, et donc une source importante de revenus! »
Dans ce cas,je me demande bien si vous soutenez que certains élus du CNDD FDD continuent à être gracieusement payés lorsqu’en même temps, ils soutiennent par leur silence assourdissant ,s’ils ne sont pas eux même coupables de corruption,d’abus de pouvoir et des exactions extrajudiciaires commis à l’encontre du peuple burundais( voir le rapport de CNIDH),sans oublier l’appauvrissement généralisé que connaît la population burundaise;résultant de 5 années de mauvais choix et décisions politiques;par ces memes élus ?
En écrivant que le peuple attend la réaction d’Agathon Rwasa,j’espère que parmi le mot peuple,vous incluez aussi les partisans de son parti,qui ont été victimes durant ces derniers mois de violences ,de la part des imbonerakures et d’autres membres du CNDD FDD?
Ou bien hiérarchiseriez-vous le peuple burundais en peuples ou en citoyens de différentes importances,selon qu’ils appartiennent à votre partie politique ou éthnie préférée,soit en citoyens de première importance dont il faudrait tenir en compte les objectifs et les désirs et une autre catégorie de citoyens, et les citoyens de seconde zone dont vous n’avez que faire des lamentations et désidératas,qui évidemment sont étrangers à votre groupe politique et ethnique chéri?
Le double standard qui caractérise vos jugements; considérations et appréciations de la vie politique burundaise est incroyablement affligeant.
Sur le fond, dites moi la faute qu’a commis Aimé Magera? Franchement dites en quoi faire les manifestations pour dénoncer les disparitions forcées et les violations des droits humains, est offenser le pays. Au fait, Never n’a pas vraiment de conseillers. Faire une sortie pareille pour faire pression sur le CNL parce qu’un soit disant membre CNL dénonce un pouvoir qui opprime, c’est ne pas avoir les conseillers. Il n’y a rien d’illégal que les opposants manifestent à Bruxelles. Et si on imaginait l’espace politique au Burundi? Ces bailleurs de fonds qui disent que les choses ont évolué au Burundi depuis la mort de Mort réalisent vraiment ce que ça signifie? Est-ce que le Président Burundais qui s’énerve à toute contradiction comprend-t-il des ce qui est la démocratie et la liberté d’expression? Imaginer faire peur même aux opposants qui ne se trouvent pas au Burundi, comprenez vous où en est avec la répression? C’est même dommage que les Burundais qui ont eu la chance de voir comment ça se passe ailleurs soient inflexibles en soutenant un pouvoir juste par des spéculations sectaires.
@Francis Gihugu
Moi je crois que tout réside dans la perception/dans le contexte.
Le citoyen burundais lambda/munyagihugu nyarucari qui a souffert des sanctions économiques pendant 7 ans ne va pas voir de bon oeil une manifestation (dans laquelle Aimé Magera participe) QUI RECLAME LA REIMPOSITION DES SANCTIONS ECONOMIQUES.
Le citoyen burundais lambda/munyagihugu nyarucari va en général comprendre que l’Honorable Agathon Rwasa dénonce les disparitions forcées et les violations des droits humains (récemment au 3 ème anniversaire du parti CNL et dans ses sorties médiatiques antérieures).
En participant à Bruxelles à une manifestation qui réclame la réimposition des sanctions économiques contre son pays natal Aimé Magera serait en train de commettre son propre « suicide politique ».
« Political suicide is a concept by which a politician or political party loses widespread support and confidence from the voting public by proposing actions that are seen as unfavourable or that might threaten the status quo. A politician who is seen as having committed political suicide might be forced to resign from either external public pressure (such as the threat of civil unrest) or internal pressure from superiors or colleagues… »
https://en.wikipedia.org/wiki/Political_suicide
@Francis Gihugu
Vous trouvez, vous, normal qu’un parti dûment agréé et ayant des représentants à l’Assemblée Nationale d’un pays, participe à des manifestations, dans un autre pays, contre les officiels de son propre pays? Pour le MSD je peux comprendre… mais pour le CNL? Allez savoir!
S’il s’agissait d’une manifestation à l’intérieur du Burundi, je comprendrai que cela fait partie de leurs devoirs et activités politiques. Dès lorsque cela se pase à l’extérieur du pays, la contestation est dirigée contre le pays dans son entièreté. C’est une nuance non négligeable.
… »Mais pour cette dernière, souligne-t-il, le ministre burundais de la Défense a démenti et je ne le contredis pas parce qu’un déploiement des troupes nécessite l’aval du Parlement or, cette institution n’a jamais été saisie sur cette question »…
Il est fort ce Rwasa ! Est-il sur que la loi est respectée ?