Le député de la coalition Amizero y’abarundi, Adolphe Banyikwa et un groupe de ses sympathisants ont intégré le parti Fnl. Rwasa parle de trahison.
La plus belle prise du parti de Jacques Bigirimana ce week-end. Selon Adolphe Banyikwa, plus de 800 membres de l’ancien Fnl d’Agathon Rwasa ont décidé d’embrasser le parti Fnl de la circonscription de Kabezi, Kwiraro et Kanyosha. Objectif : la réunification du parti Fnl, telle que l’a créé son fondateur Gahutu Rémy. Et se détourner de celui qui sème la zizanie et peine à élever le parti : Agathon Rwasa. « Il n’a pas su nous guider vers nos objectifs. Au lieu de cela, nos militants sont menacés et emprisonnés et d’autres vivent dans la peur. »
Cette situation n’a que trop duré, a indiqué celui qui a d’abord décidé de démissionner de son poste de Secrétaire général du parti Fnl d’Agathon Rwasa avant de claquer la porte. Adolphe Banyikwa déclare que lui et ceux qui ont rejoint le Fnl de Jacques Bigirimana ont choisi le chemin de la paix et de la cohésion. « Ce que Rwasa est incapable de nous apporter.» Il demande au Gouvernement la libération des personnes jusque-là emprisonnées. Quant à savoir s’il va arrêter de siéger à l’Assemblée nationale pour avoir quitté la coalition qui l’a désigné à ce poste, il répond que non. « Je suis un candidat indépendant, donc je vais garder mon poste»
Rwasa parle de trahison
Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale crie au mensonge quant aux chiffres avancés par son ennemi actuel. Il parle de chiffres grossis de manière fantaisiste. « Nous avons vu les images. Jacques Bigirimana n’était entouré que d’une cinquantaine de personnes.»
Quant aux allusions faites par Banyikwa concernant l’héritage du père fondateur du parti Fnl, Gahutu Rémy, Rwasa déplore le fait qu’il l’ait utilisé pour étoffer sa trahison. Et d’enfoncer le clou en parlant d’un Banyikwa à la solde du Cndd-Fdd. « Il a été recruté par le système pour m’affaiblir moi et mes amis. » Il s’étonne que Banyikwa parle d’unifier le parti en passant par « la petite porte ». S’il voulait réunir le parti, explique Rwasa, il l’aurait fait de manière honorable au lieu d’aller saboter le parti en se livrant à Jacques Bigirimana. « Autrement, comment dire qu’il veut unifier le parti en se vendant chez une personne qui est à la solde du parti au pouvoir. » et de marteler : « Nous savons tous pour qui ils roulent. »
Agathon Rwasa n’y va pas par quatre chemins, dénonçant une machination pour le déstabiliser lui et ses sympathisants. Selon lui, cela consiste à grossir les rangs d’un parti que le parti au pouvoir contrôle plutôt que d’avoir un adversaire fort. « Le multipartisme actuel devient un leurre, il fait petit à petit place à un monopartisme. »
Des accusations
C’est au mois de février qu’Agathon Rwasa parle d’un montage concocté contre lui. Il évoque alors une rébellion qui lui serait collée pour qu’on procède à sa déchéance politique et qu’on lui enlève l’immunité. « Si je ne tombe pas sous les balles de quelques fanatiques, je vais alors me retrouver dans les geôles.»
Il avance que c’est pour l’écarter des élections de 2020. Il n’hésite pas à accuser son ancien bras droit, Adolphe Banyikwa, d’être dans le coup. « Il a signifié à qui veut l’entendre que je venais de signer mon arrêt de mort. » Et d’indique que ce dernier ne serait pas loin de cette prétendue rébellion. « Il a envoyé des démobilisés chez Nzabampema, en République démocratique du Congo. Ils seraient de retour avec l’objectif d’opérer quelques simulacres d’attaques et de m’en attribuer le commandement »
« Faux, » a rétorqué Adolphe Banyikwa. « Comment se fait-il qu’il soit en danger avec cet arsenal de gardes qui le protègent? ». Il dit ne pas comprendre les allégations du premier vice-président de l’Assemblée nationale « Sa maison est entourée par 9 positions militaires. Qu’il imagine qu’une attaque pourrait y avoir lieu est tout simplement insensé. » Par ailleurs Adolphe Banyikwa a indiqué n’entretenir aucune relation avec Nzabampema, chef d’une rébellion opérant de la RDC. « Je ne le connais pas vraiment et je ne sais pas ce qu’il trafique. » Selon lui, Rwasa devrait arrêter de colporter des ragots.
>>Les réactions
Le Cndd-Fdd : « les partis rêvent de popularité mais tous ne l’obtiennent pas »
Pour la Secrétaire nationale chargée de l’information et de la communication, le parti Cndd-Fdd se réjouit de continuer à séduire les Burundais. Selon elle, son programme politique répond à leurs attentes. « Tous les partis rêvent de popularité mais tous ne l’obtiennent pas. »
Tout en reconnaissant le rôle des médias dans le renforcement de la démocratie, Nancy Ninette Mutoni indique que certains croient convaincre dans les médias, mais un parti qui n’a pas de base solide s’écroule.
En démocratie le citoyen a le droit d’adhérer à un parti politique de son choix et celui de le quitter s’il n’est pas satisfait. Quant à ceux qui parlent de manœuvres du Cndd-Fdd pour déstabiliser les partis de l’opposition, Mutoni déclare qu’une campagne de médisance à l’endroit de ceux qui quittent ne grandit pas l’auteur. Cela confirme le manque de vision, de politique claire. « On n’a pas à se plaindre que des départs, on se réjouit par contre que le blé se distingue de l’ivraie. »
Le ministère de l’Intérieur : « Un député indépendant garde sa place »
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Thérence Ntahiraja fait savoir que la loi no 1/20 du 3 juin 2014 portant code électoral régit la fonctionnalité des élus. Son article 112 stipule que le mandat d’un député peut aussi prendre fin quand il quitte volontairement le parti pour lequel il a été élu. Or, selon Thérence Ntahiraja le cas d’Adolphe Banyikwa ne s’applique pas ici. « Il garde son poste parce qu’il est député indépendant de la coalition Amizero y’abarundi qui n’est pas un parti politique. »
Tatien Sibomana : « Banyikwa est considéré comme un pion du système»
Cet acteur politique de la coalition Amizero y’abarundi considère le départ de Banyikwa comme un non-évènement. Pour lui, c’est un jeu de plus qui montre que le Cndd-Fdd n’a pas encore cessé ses manœuvres de diviser les partis pour en faire ses satellites. « Banyikwa est considéré comme un pion du système pour déstabiliser Agathon Rwasa.» Pour ce qui est de la place qu’occupe Banyikwa au parlement, Tatien Sibomana fait savoir qu’il existe un arrêt de la Cour Constitutionnelle qui a considéré les indépendants de la coalition Amizero comme étant issus d’un parti politique. «En vertu de cet arrêt, Banyikwa est un député considéré comme issu d’un parti et doit en principe quitter son poste. »
Une personne physique peut-elle être membre d’une autre personne physique? Que les juristes me répondent!
Tout cela n’a pas de sens.
Nous sommes dans une république bananière où le pouvoir réel est tenu par un petit groupe (Le président, les généraux et Nyamitwe).
Les autres dansent leur chorégraphie.
Pour avoir une démocratie,il faut un ETAT DE DROIT. FULL STOP.
Jacques ose parler de projet politique.
My god???.
Le jour où il s’écarterait des ordres reçus d’en haut,on le chasserait du poste juteux de DG de l’OTB et on trouverait un Ir Agronome qualifié pour le poste. Son ami Ciramunda ne lui donnerait plus d’interview.??
Il le sait bien?
Est-ce que j’ai bien lu ? «Nos militants (FNL) sont menacés et emprisonnés et d’autres vivent dans la peur». La solution qui se présente à ces militants est donc de rejoindre le CNDD FDD, le parti de ceux-là mêmes qui les menacent, les emprisonnent et les maintiennent dans la peur ! Cela dépasse l’entendement. Mais cela a un nom d’un phénomène psychologique : le syndrome de Stockholm, par lequel l’otage sympathise avec son ravisseur, le prisonnier avec son geôlier, la victime avec son assassin… Bref la souris qui sympathise avec le chat. C’est aussi une technique de survie et de dissimulation en attendant le bon moment de relever la tête.
Banyikwa, le genre Mutabazi et Jacques.
Longtemps victime de conflit inter-ethnique et, dans une moindre mesure de conflit régionaliste, le Burundi va devoir intégrer la dimension intra-ethnique comme on a vu la guerre évoluer de l’inter à l’intra-étatique; le palmarès sera au complet! Tatien Sibomana peut se positionner en arbitre neutre si l’on considère que Rwasa n’a pas eu le temps d’avoir raison de lui.
Agathon Rwasa n’a jamais su incarner cet animal politique que le destin lui prédisait. Au contraire, il s’est lancé dans des choix douteux et égoïstes au détriment de son parti et de ses militants. Comment jouer aux vierges offensées alors que tout le monde sait avec qui tu couches? Il est mal placé pour donner des leçons. Il devrait plutôt repenser sa stratégie politique et sortir au plus vite de ce régime qu’il sert malgré lui.
@N’zeto Tanganyika ,
Agathon Rwasa n’a jamais su incarner cet animal politique que le destin lui prédisait
A y voir de près, il ne sait même pas vraiment ce qu’il veut. Il fait une chose et son contraire. Il n’a aucune stratégie politique, aucune parole. Au pouvoir, il ferait pire que ses copains du CNDD-FDD, je pense.
Qui roule pour qui?
Notre culture, mine de rien, est très riche. « Ubumwe butariho buteranywa n’inyama ». » Hasabwa uwimye ». « Mpemuke ndare » etc…Traduction , approximative, j’entend: « Pour un rien, une unité de façade s’envole ». » C’est le détenteur du trône qui décide ». » Trahison oui, pourvu que je survive ».
Dans un contexte où le secteur privé est faible, seule la fonction publique devient le seul employeur. Le combat sensé être politique devient alors le combat pour la survie matérielle. Plus on a le pouvoir et mieux on règne et l’on est courtisé pour pouvoir survivre. Qui roule pour qui? Tous pour le CNDD-FDD chers amis du fnl, de l’Uprona et d’Amizero y’Abarundi
Bose nyene bashaka kutwibagiza le génocide bakoreye les tutsis Banyamurenge; les tutsis du buss Titanic n’abandi! ! ! Mwese tuzobata tôt ou tard y compris Rwasa!
Ewe Pablo uranguha , uzofata uruhe .
Mbega ko mwigira aberanda mwebwe amabi
Mwakoze anganiki.Hakenewe kwumvikana ubwoko bwose bukabana mu mahoro.
Abo banyamurenge nabo saberanda kandi bararazi isekeza bakoze mu makambi yimpunzi muri congo.