Le leader historique du FNL, qui se présente aujourd’hui en indépendant aux élections de 2015, semble être un homme a plusieurs facettes. Une image qui, selon Agathon Rwasa, a été forgée par ses ennemis, puisqu’il déclare qu’il a toujours été égal à lui-même.
Agathon Rwasa tient à préciser que même s’il se présente aujourd’hui comme un indépendant, il n’en reste pas moins un FNL. « Mon histoire avec ce parti n’est pas terminée, et j’imagine que ce climat malsain qui a été crée par le Cndd-Fdd prendra fin et que les partis pourront s’organiser selon leur propre volonté. Je pourrai alors renouer avec ma formation politique pour la consolider. »
Plutôt calme, parlant doucement, Agathon Rwasa fixe son interlocuteur sans dérober son regard. Un regard tantôt gentil, tantôt grave, l’homme est parfois souriant, selon le sujet abordé… Rwasa s’exprime doucement. Il se dégage pourtant de sa personne une certaine force et une assurance qui ne passent pas inaperçues.
A 51 ans révolus, l’ex chef rebelle semble être aujourd’hui un politicien assagi. Pourtant, il a fallu du temps et de l’expérience pour y arriver.
Il entre dans la rébellion du Palipehutu en 1990, alors qu’il était au camp de refugiés de Kigwa, dans la province de Tabora, en Tanzanie. Un camp qu’il a rejoint en 1988 après les événements de Ntega et Marangara, alors qu’il était en 1ère année à l’Université du Burundi, dans la faculté de psychologie.
Natif de Kiremba, une commune frontalière de Marangara, il a peur d’être tué, parce qu’il aurait figuré sur une liste des personnes éliminer dans sa commune natale. « A Kigwa, c’était une vie de galère pratiquement. La vie devait reprendre à zéro et on a dû s’adapter tant bien que mal puisqu’on n’avait même pas le droit d’asile. Nous avons pris conscience qu’il fallait prendre une autre voie. Lutter pour conquérir notre nationalité. »
Un leader craint, mais…
Dix ans après avoir rejoint le Palipehutu, Agathon Rwasa devient leader de ce mouvement : « Je suis devenu leader du mouvement en 2001 suite a la décision des militants de l’intérieur du pays et de la diaspora. Ils constataient que le leader du mouvement ne s’occupait que de ses propres affaires. Il voulait utiliser le label du mouvement pour ses propres intérêts. »
Selon certains témoignages, il va diriger le mouvement d’une main de fer, en concentrant tous les pouvoirs. Plutôt impitoyable et expéditif, il ne supporte aucune contradiction. Il est très craint par ses hommes et la population. Mais d’autres témoignages parlent d’un Agathon Rwasa bon, loyal et compatissant.
« Ceux qui disent que j’étais un chef impitoyable qui allait jusqu’à tuer ses propres hommes pour les punir veulent ternir mon image. Franchement, si tel était mon comportement, c’est une lutte qui n’aurait pas du tout duré parce qu’on se serait détruits nous-mêmes », se défend M. Rwasa. Il souligne pourtant que, à quelques égards, il y a des gens qui ont été fautifs a l’extrême et des mesures exemplaires ont dû être prises. Pour lui, il n’y a aucune organisation qui ne sanctionne pas, sinon elle irait droit à l’anarchie. « Je suis fidele aux principes, j’aime que la discipline règne dans une organisation. Mais cela ne veut pas dire que je suis aussi brutal que l’on veut le faire croire, sinon je n’aurais ni ami, ni sympathisants, ni aucune personne qui me témoignerait de la solidarité. Je serais un monstre, et un monstre ne peut pas avoir d’amis. »
Du rebelle au politicien
Une autre étiquette qui a longtemps collé à la peau d’Agathon Rwasa est celle d’un grand extrémiste, qui déteste les Tutsis. « C’est faux, j’ai toujours eu des amis parmi toutes les ethnies du Burundi, depuis l’école primaire jusqu’à l’université », dément-il. Au maquis, explique-t-il, c’était une rébellion constituée par des refugiés quasiment tous des Hutus. Mai parmi les dirigeants du Palipehutu, souligne M. Rwasa, certains avaient épousé des femmes tutsis et ces dernières n’étaient pas inquiétées. Elles participaient aux activités du parti comme tout le monde. « J’ai plutôt travaillé pour que les gens comprennent que la situation doit évoluer positivement. Et que nous devons rentrer dans notre pays où on doit vivre avec toutes les composantes de la nation burundaise. »
Après environ 20 ans au maquis, Agathon Rwasa rentre au pays en 2008. Une année plus tard, il est démobilisé et renonce définitivement à la lutte armée. En 2009, son mouvement est agréé comme parti politique moyennant changement de nom. De Palipehutu FNL, il devient les Forces Nationales de Libération.
En mai 2010, aux élections communales, le FNL obtient 14%, un resultat contesté par Agathon Rwasa. Il se joint à une dizaine de partis politiques ont décidé de boycotter le reste des élections pour créer l’ADC-Ikibiri. Cependant, Agathon Rwasa craint pour sa sécurité reprend le chemin de l’exil. Il ne revient au Burundi qu’en 2013. Il finit par quitter l’ADC-Ikibiri et rejoint une autre coalition, le Rassemblement National pour le Changement, RANAC. Une coalition qu’il a également abandonnée aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur y étant beaucoup pour quelque chose. Pourtant, Agathon Rwasa ne s’avoue pas vaincu pour autant, malgré les efforts fournis par le pouvoir pour lui barrer la route.
Si Agathon Rwasa est président de la République…
« Si le pouvoir va dans la logique de vouloir que tout le monde adhère au parti du président, c’est qu’il n’a rien compris a la démocratie », indique-t-il. Il se demande comment on peut chercher à éliminer les concurrents politiques, alors que la démocratie repose sur le principe d’alternance. Pour lui, il s’agit plutôt d’une haine viscérale de certains dirigeants du Cndd-Fdd à son égard.
Qui devrait le craindre s’il est élu président de la République ? « Ce sont tous ceux qui s’adonnent à la malversation et usurpent les biens des autres, et surtout qui ne veulent pas que les autres jouissent de leurs droits dans leur nation. Je ne viendrais pas pour régler mes comptes comme semblent le craindre certains, car ce serait perdre du temps en oubliant de s’occuper des choses essentielles. »
En attendant, Agathon Rwasa essaie d’avoir une vie comme les autres, malgré une épée de Damoclès qui semble suspendue au dessus de lui. « J’essaie de faire du sport à mes moments perdus, mais dans des conditions extrêmes. Dans le temps je jouais au football, au basket u au volleyball, mais aujourd’hui c’est difficile parce que les conditions sécuritaires ne me le permettent pas. J’aurais également aimé faire de la marche, mais je me contente juste de quelques exercices chez moi. » Entre deux réunions, il trouve aussi parfois du temps pour faire un peu de lecture, surtout des ouvrages biographiques et scientifiques, en écoutant du gospel. « En tant que mari et père de deux enfants, j’essaie de m’occuper de ma famille le mieux possible dans les conditions qui sont les miennes », souligne-t-il en jetant un coup d’œil très tendre à son fils qui joue avec sa mère à l’autre bout du salon.
Catholique pratiquant, Agathon Rwasa considère le commandement de Jésus Christ d’aimer autrui comme le plus important. Pour lui, tout politicien devrait s’armer d’amour pour bien diriger, sa qualité devrait être l’altruisme. Il paraphrase Che Guevara : « Je dois dire au risque de paraître ridicule qu’un véritable révolutionnaire est guidé par des sentiments d’amour ! »
Je connais Rwasa au lycée de Muramvya avec son ami Bob. C’était un èlève très calme et très souriant. Mais ce qu’on peut retenir de lui reste son passage à l’INSS comme Directeur Générale. De passage à Bujumbura en 2010, un de mes amis cadre dans l’institut m’a dit et je cite: » je suis Tutsi et je viens de Bujumbura Rural. Depuis que l’INSS existe, on n’a jamais vu un si bon DG et on en aura plus jamais comme lui. » Quand il a quitté, le personnel était en deuil.
Chers amis, moi personnellement je trouve difficile de comprendre comment les gens malgre qu’ils acceptent qu’ils existaient des raisons valables qui ont poussees certains de nos compatriotes a prendre les armes et partir risquer leurs vies au front, il devient difficile d’accepterqu’apres la guerre vient la paix et que notre pays a de la place pour tout le monde. Si on veut la paix, il y’a un prix a payer! Il n’y a pas de demi-citoyen, de citoyen et de citoyen et demi!
NOUS SOMMES TOUS DES BURUNDAIS!
Comme ce petit Janvier, de Kabizi, dont l’ideologie est basee sur la personne de Rwasa ou tout simplement de l’antiRwasa!
De toutes les facons, peu de Burundais peuvent se mesurer a lui en rapport avec la maturite politique pour ne pas citer les potentialites electorales!
Pensons plutot a notre avenir!
ubnurundi ni agahugu gatoyi kandi kari pauvre. Nigihugu cikwiye ? Mukenera bande ? Nibande babafasha ? Un papa ou une mama arategeka umwana wiwe, umwana siwe amutegeka ico akora. UMuntu afise uburaro n’uburamuko kuri jewe kandi arije ndamuha amafaranga kugirango abeho ategererzwa kunyumvira, atanyumviye naho sinshobora kumuha nigifyiti, kandi ategerezwa kuyakoresha nkuko ndabimubwiye. Kandi nkamubwira nti gira uku akagira uko. N’igihugu rero gikenye ni nkumwana w’igihugu gitunze. Ndabeshe. Uwurongora igihugu kitishoboye bigenda gute ? Abanyagihugu bamushiraho ? Bakamutora? Hanyuma amapuissance nayo agira gute ? AREMERA ? hanyuma bikagenda gute ? NTIYEMERA ? Puissance ibona ko bikwiye . Bazoronka inyungu ? Ntakibazo muri bene data ? Turabafasha vyonyene turabakunda tubane turahuranire umucanwa vyonyene. Tube aba diplomate kugira tubeho. Tubihereze imana. Tuzokwama muri zuguruzuguru. Les rivales ? in zigo zigumaho canke ? iyo twaronse indongozi ? baca bamukingira ? Akingirwa nabande ? Nabo yizigiye canke ? Ntibashobora kuba ba yuda , ba gahini na abel ? A-arundi bakunda inda. Ntavyo tumaze ku remarqua ? None tuzobigenze gute kugirango akingirwe bikwiye ? Si non mwategekanije iki ? abazoba bari kumugambwe uri kubutegetsi ? Si non se w’umwana yanse ivyo umwana wiwe ashaka gukora muzoca mubigira gute ? Igituma mbza ivyo vyose je nanka kwamana intekera kuimlutwe narushe. Ba so ni babakoresha ivyo mudakunda bizogenda gute ? Aha ntiduhendane abarundi sibo bagitwara. Kandi mugihugu hariho abaca babura ico bakora bakabuira akazi.
C’est bon, aux difficultes on trouve la reponse. Il a vecu dans une vie difficile mais nous esperons que quand il aura la chance de diriger le pays,il dirigera bien comme il a indique. Les Peuples ont besoin de vivre en paix et la vraie justice.
Agathon Rwasa aurait été président ni été l’appellation de son mouvement « palipehutu FNL »,…..changé en F.N.L(Forces Nationales de Libération en 2009 ),…trop tard.
Cette appellation connotait avec une idée d’extrémisme hutu,….ce qui faisait fuir à tout burundais soif d’un changement rassurant tout le monde.
Alors, les plus malins ont été plus malins,….et un pas a été quand même affranchi ( » ntihica ubwoko, hica ubutegetsi bubi).
Aujourd’hui grâce aux efforts de tout le monde,…une grande parti des burundais a déjà compris que notre problème n’est pas ethnique, mais politique,…..même si chaque fois que nos politiciens manquent d’idée, ils font recourt yiyo jokeri ( ikarata, inganda, umukenyuro),….call it whatever you want.
Ceci dit,….chacun a droit à une dernière chance et Agathon Rwasa devrait avoir sa chance et voir si Dieu peut bénir notre pays à travers sa personne.
Quant à ses qualités: » a feared and loved leader »,….rien à dire ce sont les qualités d’un vrai dirigeant.
Si Agathon Rwasa ne parvient pas à s’insérer dans les instances dirigeantes du Burundi après les prochaines élections présidentielles,…il mérite tout de même de vivre tranquillement et de profiter pleinement de ses droits comme tout citoyen Burundais.
Quand à l’histoire des banyamulenge massacrés chez nous,…..cet acte est condamnable et lâche et j’espère que justice sera un jour rendu pour eux.
Content que Sieur Rwasa se soit assagi et qu’il prend acte que ce n’est pas l’ethnie qui tue mais de mauvais dirigeants. Mais helas, la mort des Banyamulenge restera une epine sous ses pieds. Malheur a celui qui tuent les enfants, es femmes, les vieillards et toute personne innocente.
Ego twizere ko yatahuye ko ubwoko ataribwo bubi. Akaramuka agiye ku ngoma canke uwundi wese, aratora abamufasha mu ncabwenge kandi zidafise amaraso ku biganza kuko ayo arahuma akaguma akurikira uwayakoze atari Imana ihinduye umutima aguma arota guca amazosi nka Ndabirabe aguma arico civugo ciwe.
On comprend parfaitement sa réaction de 1988 et sa participation & détermination dans la rébellion. Le sentiment d’insécurité jusqu’à l’extrême ne fait que pousser dans ce genre de comportement. #Il y a des gens qui ont été fautifs à l’extrême et des mesures exemplaires ont dû être prises. Pour lui, il n’y a aucune organisation qui ne sanctionne pas, sinon elle irait droit à l’anarchie. « Je suis fidèle aux principes, j’aime que la discipline règne dans une organisation. Mais cela ne veut pas dire que je suis aussi brutal que l’on veut le faire croire, sinon je n’aurais ni ami, ni sympathisants, ni aucune personne qui me témoignerait de la solidarité. Je serais un monstre, et un monstre ne peut pas avoir d’amis. »# C’est CORRECT!
On est aussi d’accord que tout politicien devrait s’armer d’amour pour bien diriger, sa qualité devrait être l’altruisme. Néanmoins, le nonce apostolique Michael COURTINEY, les banyamulenge et autres ont été tués et le porte-parole de la rébellion qu’il dirigeait a assumé cette responsabilité. M. Rwasa ne l’a pas contredit, voulant dire qu’il a consenti. Ici, le sentiment d’altruisme n’a pas été mis en avant ! Qu’en dit-il ? S’il la chance lui sourit d’être élu président de la République, ne se réfugiera-t-il pas derrière ce poste pour ne pas comparaître devant la CPI pour répondre de actes ou omissions (ibangira ry’agateganyo erega riraherra!) ? L’humilité démontrée par le président Uhuru Kenyatta devrait lui guider dans ce cas !
Hormis tous ces précédents cas, M.Rwasa a un calibre d’un présidentiable et son tempérament lors des interviews le démontre bien!
Rita,
Tout ce que vous dites est vrai, on peut meme ajouter beaucoup de burundais et meme la jeune anglaise ou canadienne tuee lors de l’attaque de Yahoo. Intibagira ntibana, quelque part, on doit pardonner pour avancer. In short, Rwasa peut etre un president de ce pays, meme si les erreurs ne manqueront pas. L’Uprona et le Frodebu ont tres decu les Burundais pendant leur regne; le CNDD FDD est venu pour ajouter le drame au drame: une forme de dictature excessive, une corruption organisee a tous les niveaux, cette injustice fragrante et cette volonte brutale et permanente de vouloir eliminer toute voix opposee est la signature DD, elle est intoleree par la majorite des Burundais aujourd’hui. Gelase Ndabirabe l’a bien dit que leur parti reste avec la logique de tuer toute voix disconcordante. Au sang qu’ils ont verse, ils aimeraient verser plus de sang. Le message a ete entendu par ceux qui doutaient encore.
Rwasa a été ce qu’il a été, il est ce qu’il est. Espérons qu’avec le temps, il s’est assagi et que le parcours politique qu’il a connu l’a rendu suffisamment avisé. Un conseil : il faut qu’il s’entoure d’une équipe multiethnique d’intellectuels pour qu’il soit plus crédible.
« Jean Minani, président du parti Frodebu-Nyakuri : « C’est que les administrateurs communaux qui sont sur des listes aussi des candidats conseillers communaux et des candidats députés, et qui appartiennent tous au parti Cndd-FDD (au pouvoir) n’ont pas délivré ces papiers. Même jusqu’à maintenant, c’est le problème ».