Des employés de la société Afritextile accusent la direction de cette entreprise de traîner les pieds dans la suppression des disparités salariales. Ils appellent l’Inspection générale du travail à suivre de près cette question.
« Il est déplorable que des employés ayant les mêmes diplômes, même cahier de charge et expérience touchent des salaires de base différents », fustige un employé de la société Afritextile qui a requis l’anonymat.
A titre d’exemple, explique-t-il, pour les techniciens A 2, certains ont un salaire de base de 217 mille BIF, les autres 195 mille BIF alors que d’autres ne touchent que 150 mille ou 148 mille BIF. Et pour les ingénieurs, certains ont un salaire de base de 281 mille BIF et les autres 178 mille BIF.
Selon lui, certains nouveaux employés commencent avec le salaire de base de 195 mille BIF alors que celui ayant une expérience de plus de cinq ans est toujours payé 148 mille BIF.
Un autre employé dénonce que les salaires de certains employés restent les mêmes après la période d’essai. Selon lui, à la fin d’une période d’essai de 6 mois, les employés signent des contrats à durée indéterminée suivie d’une hausse de leurs salaires de base : « Cela n’est pas respecté pour tous les employés. Certains continuent de percevoir le même salaire malgré la signature du contrat à durée indéterminée ».
Une commission qui suscite des inquiétudes
Ces employés de l’Afritextile confient qu’une commission de 5 personnes, 3 employés et 2 représentants de la direction a été mise en place au mois de janvier dernier sur demande de l’Inspection générale du travail pour établir les modalités de la suppression des disparités salariales. Et de fustiger qu’aucun rapport n’a été, jusqu’ici, soumis par cette commission pour activer harmonisation des salaires.
Selon eux, la direction de l’Afritextile essaie de traîner les pieds pour éviter l’harmonisation des salaires dans les plus brefs délais.
En outre, ils font savoir que les relations entre la direction de l’entreprise et les employés ne sont pas bonnes. Et d’exhorter la mise en place d’un conseil d’entreprise comme cadre de dialogue permanent entre l’employeur et les employés.
Ces employés regrettent le licenciement de leurs représentants suite à la grève observée au mois de novembre dernier. Ils exhortent la direction de cette entreprise à organiser les élections pour que les employés mettent en place leur représentation.
Ils appellent l’Inspection générale du travail à suivre de près la question des disparités salariales et assurer la médiation entre la direction et les employés.
Iwacu a contacté la direction de la société Afritextile, en vain.