Certains employés de l’Afritextile ont entamé un mouvement de grève depuis ce 3 novembre. Ils dénoncent une mauvaise gestion de l’entreprise. Une grève qualifiée d’illégal par la direction.
Ils étaient très nombreux à se masser devant les bureaux de l’entreprise dans la matinée de ce mercredi 3 novembre. Le mécontentement se lisait sur leur visage. Une source interne, a indiqué que ceux travaillant dans la teinture et l’impression n’ont pas observé ce mouvement de grève.
Entre autres revendications de ces employés figurent la reconduction du conseil d’administration qui avait élaboré le règlement d’entreprise. Selon ces derniers, ledit conseil d’administration a été remplacé le 27 février 2019 sans respect de la loi.
Par ailleurs, ces employés réclament que le salaire de base, les indemnités de logement, de déplacement et les annales qui ont été retirés dans le règlement d’entreprise soient rétablis pour mettre fin au climat malsain qui existe entre les employés et l’employeur.
En outre, ils réclament qu’ils soient salariés selon les catégories et les échelons. « Il faut que les salariés qui sont sous la période d’essai depuis 10 ans quittent ce statut afin qu’ils soient payés comme des employés ayant terminé la période d’essai moyennant une régularisation sur les 10 ans déjà prestés ».
Ce n’est pas tout comme revendication : « Nous demandons aussi que le barème salarial qui figurait dans le règlement d’entreprise élaboré par le conseil d’administration et approuvé par l’inspection générale du travail en date du 12 janvier 2012 soit remis dans ce règlement »
Manque de dialogue
Ces employeurs fustigent le manque de dialogue entre leurs représentants dans le conseil d’entreprise et Tarouk Bachir, président directeur général d’Afritextile « Cela fait déjà trois ans que nos représentants demandent une audience auprès de cette autorité mais la direction fait tout pour les en empêcher », s’indignent-ils.
Ils dénoncent une mauvaise organisation du travail. Et de demander au bureau chargé de calculer les salaires de montrer dans la transparence le mode de calcul des primes de nuit et des heures supplémentaires. Selon eux, ces primes ont diminué lamentablement.
Ils épinglent aussi le retard mis dans le versement des cotisations pour le compte de la Sonavie (Société d’assurance maladie). « Trois mois peuvent s’écouler sans que la Sonavie voient ces cotisations ce qui cause des problèmes de se faire soigner pour les affiliés ».
Ces employés informent que toutes ces revendications ont fait objet de discussions entre les représentants des employés et la direction de l’entreprise mais aucun consensus n’a été dégagé.
Interrogé sur la durée de la grève, ces employés restent catégoriques. « La durée de la grève reste illimitée jusqu’à ce que nos revendications trouvent une réponse satisfaisante ».
De son côté, Gilbert Nzeyimana, directeur Général d’Afritextile, parle d’une grève illégale. Toutefois, il indique qu’il va s’entretenir avec les grévistes pour trouver une solution à leurs revendications.
Signalons que l’entreprise Afritextile a été créée en 2011 en remplacement du Complexe textile du Burundi (Cotebu) qui était tombée en faillite. L’Afritextile compte actuellement plus de 940 employés.