L’association des Femmes Journalistes (AFJO) décernait, ce mercredi 8 avril, à Bujumbura, le prix Genre et Médias, édition 2014.
Quatre journalistes de différentes catégories ont été primés. Il s’agit d’Anastasie Cishahayo (Radio Télévision Nationale, catégorie radio), Sham Jeanne Hakizimana (Radio Télévision Nationale, catégorie TV), Rénovat Ndabashinze (Groupe de Presse Iwacu) et de Caritas Butoyi (ABP-Infos). Pour avoir montré leur sensibilité à la prise en compte du genre, deux organes de presse ont également été primés : la Radio Isanganiro, pour avoir embauché une femme comme chauffeur et le Groupe de Presse Iwacu pour avoir publié une édition spéciale sur la problématique de la loi sur les successions au Burundi. L’édition 2014 était centrée sous le thème : « Femme rurale, pilier de développement et de paix ». A cette occasion Agathonique Barakukuza, présidente de l’AFJO, a déploré que la femme est sous représentée dans les médias. « Les droits de la femme rurale n’intéressent pas suffisamment les médias alors qu’elle est la base du développement. » Pour elle, l’organisation de ce concours autour dudit thème vise à inviter les journalistes à attacher plus d’importance au rôle de la femme dans le développement.
De son côté, Ghanem Delage Rita, directrice adjointe de la Coopération Suisse au Burundi, a indiqué que le développement d’un pays ne peut pas discriminer une partie de sa population. Aux hommes, elle les invite à mettre en avant la vie de la femme et à être à leur écoute, etc. « Son rôle dans le développement est incontournable. » Et de demander aux médias de prendre en compte la femme dans leurs reportages, émissions, etc. Richard Giramahoro, président du Conseil National de la Communication (CNC) abonde dans le même sens à l’endroit des médias locaux.