Samedi 23 novembre 2024

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Affrontements à Murwi : une attaque qui ne dit pas son nom

Des combats violents ont duré cinq jours dans la province Cibitoke. Les dégâts sont énormes du côté des hommes armés qui ont attaqué. A ce jour, personne ne revendique l’attaque.

Les combattants se sont reposés à ce centre Rwesero à Murwi avant les combats ©Iwacu
Les combattants se sont reposés à ce centre Rwesero à Murwi avant les combats ©Iwacu

Tout a commencé dans la nuit du 29 décembre 2014. Les combats ont duré cinq jours. Selon nos informations, des hommes armés ont traversé la Rusizi à l’aide d’une longue corde. Ils sont ensuite passés par la localité de Gateri dans la commune Buganda avant de se rendre en commune Murwi.

Les habitants de Murwi racontent que ces hommes sont arrivés sur la sous colline Rwesero de la colline Mugimbu mardi 30 décembre vers 7 heures. C’était deux groupes : « Le premier était composé d’au moins 110 individus. Ils avaient des armes de type kalachnikovs, des mitrailleuses et des grenades. »
Tous étaient chaussés de bottines. Certains étaient en tenues militaires de la République Démocratique du Congo (Fardc), et Iwacu a pu prendre quelques photos de chemises estampillées Fardc. D’autres portaient des tenues militaires distribuées aux mouvements rebelles pendant le cantonnement en 2003.

Les habitants de Murwi indiquent que ces hommes armés avaient également des provisions en nourriture : de la pâte de maïs, de la viande grillée, des sacs de riz, et deux gros groupes électrogènes. Le second groupe est arrivé quelques minutes après : « Ils étaient au nombre de 40 personnes. »

A leur arrivée, témoigne les habitants de Rwesero, ils ont dit qu’ils venaient pour cohabiter avec la population. Ils ont demandé de l’eau. Après, ils sont entrés dans la boutique d’un certain Lazard alias Simfyina où ils ont pris de la bière de primus : « Ils ont bu et ont emporté les bouteilles vides avec eux. » Puis ils se sont dirigés à Bambo, une localité située près d’une Eglise pentecôte.

Les combats commencent

Vers 7 h 30, les policiers ont commencé à leur tirer dessus. Mais comme ils étaient moins nombreux, ils n’ont pas pu stopper la progression de ces hommes armés. La population, dont plusieurs femmes et enfants sont partis se réfugier vers le chef-lieu de la commune Murwi. Mais les hommes sont restés sur place.

Vers 8 heures, les militaires burundais sont arrivés sur les lieux : « Le premier groupe est venu de Murwi et il y avait également des démobilisés et des Imbonerakure », raconte une source sous couvert d’anonymat. Un autre groupe, composé également de plusieurs policiers est arrivé de la commune Bukinanyana.

D’après notre source, l’intervention militaire a eu lieu avec le concours des soldats du camp de Cibitoke qui sont montés vers la commune Mabayi pour bloquer les éléments armés au niveau de la route Mabayi-Ndora, un autre groupe de militaires du camp Muzinda est passé par la zone Buhayira pour bloquer les éléments armés au niveau de la rivière Kaburantwa pour qu’ils ne descendent pas la rivière afin de regagner la Rdc.

La troisième équipe de militaires est venue de la province Kayanza pour bloquer les hommes armés au niveau de Bukinanyana pour qu’ils ne rentrent pas dans la Kibira. Le dernier groupe des militaires est monté à Murwi en passant par Buganda. Ce groupe est parti de Bujumbura et était composé pour la plupart par des militaires fraîchement rentrés de la mission en Somalie.

Les combats ont commencé avec des tirs nourris à l’automatique et à l’arme lourde : « Un homme planqué derrière un gros arbre et armé d’une mitrailleuse nous a fait très mal. Il nous a tirés dessus pendant une heure sans que nous n’arrivions à le neutraliser », confie un militaire sous anonymat. A un certain moment, se souvient le militaire, un haut gradé de la police a fait appel à l’aviation via son Motorola mais ses supérieurs ont refusé pour ne pas donner l’impression de faiblesse face à un groupe d’une centaine d’individus.

Il a fallu le courage d’un major, le commandant du camp Cibitoke, Senga, Amissi et Hassan, trois démobilisés qui avaient pris part au combat pour déloger l’assaillant : « le major a ordonné l’assaut mais il a pris des balles au niveau des jambes. Mais les os n’ont pas été touchés. »

Une défaite cuisante

Neuf combattants capturés par les éléments de la Fdn  ©Iwacu
Neuf combattants capturés par les éléments de la Fdn ©Iwacu

Quelques heures après, un autre groupe de militaire est monté vers la commune Mabayi. Les combats se sont poursuivis pendant trois heures sur la colline Mugimbu et neuf parmi les hommes armés ont été tués dans la journée de mardi. Ils ont été enterrés sur place. Selon la population, quatre ont été attrapés et conduits à bord d’une camionnette policière d’abord vers la position Kaburantwa ensuite vers la brigade de Cibitoke. D’après les habitants de Murwi, d’autres hommes armés sont morts dans la localité de Bambo le même jour.

Mercredi 31 décembre 2014, les combats se sont poursuivis dans la commune Bukinanyana. Selon les habitants, les assaillants voulaient regagner la forêt de la Kibira mais ils ont été stoppés par des militaires venus de Kayanza vers la localité de Ndora : « Ces assaillants ont pris la population en otage. Les militaires ont eu du mal à les déloger. La tactique a duré des heures », raconte une source.

D’après toujours notre source, lors des combats, 90 de ces hommes ont été tués mais 4 d’entre eux ont pu s’échapper et sont repartis vers la Rdc en passant par la rivière Kaburantwa. Côté armée, la population avance la mort de 22 militaires.

Les mêmes informations font état des armes et munitions saisies par les éléments de la force de défense nationale. « Ils avaient deux mitrailleuses, plusieurs Mag, des lances roquettes et beaucoup de kalachnikovs et des minutions. Nous avons également saisi un mortier 60, deux Motorola et un registre de présence», confie un militaire rencontré à Murwi.

Des hommes armés capturés et exécutés

Malgré les propos du porte-parole de la Fdn, Iwacu a pris une photo d’un civil qui était sur le front avec un fusil  ©Iwacu
Malgré les propos du porte-parole de la Fdn, Iwacu a pris une photo d’un civil qui était sur le front avec un fusil ©Iwacu

Lors des combats de mardi, notre source affirme que 7 hommes armés ont été tués, deux autres ont été tués par la population. Il révèle que ces hommes armés ont été tués par les éléments de la Fdn, ce qu’ils appellent « Kubambika béret rouge ». Ce qui signifie couper leurs têtes. Il ajoute que d’autres ont été exécutés par des démobilisés et des Imbonerakure. Notre source affirme également que ces hommes armés venaient de passer six mois en formation en Rdc : « Ils percevaient 60 mille Fbu par mois et cet argent était versé sur leurs comptes. »

Acculés, ces hommes armés sont partis vers la sous colline Muzenga en zone Buhayira de la commune Murwi. Ils voulaient longer la rivière Kaburantwa pour descendre jusque dans la Rusizi. Ils ont été stoppés par des militaires venus du camp Muzinda. Des combats acharnés ont eu lieu. Une vingtaine d’individus parmi les assaillants ont décidé de se rendre mais encore le code dit « Kubambika béret Rouge » a été mis en pratique. C’est ainsi, affirme notre source, que tous ces assaillants ont été exécutés sommairement.

Difficile accès à l’information

Dès le premier jour des combats, il s’est avéré que l’armée et la police avaient décidé le black out total. Aucune information ne filtrait sur l’origine de ces hommes, le bilan des affrontements, etc. Une zone orange a certes été créée pour faciliter le travail des journalistes mais seul un confrère de la Rtnb a pu se rendre près du front à bord d’un véhicule d’Anselme Nyandwi, gouverneur de Cibitoke. Tous les autres journalistes des médias privés ont été priés de quitter la commune Murwi avec parfois des mots assez durs. Et pourtant, le porte-parole de la Fdn fait savoir qu’il a communiqué.
Lors de notre enquête, il nous est apparu également qu’il y avait un mot d’ordre envers la population : ne pas communiquer aux journalistes. Certains jeunes ont été agressifs et ne voulaient pas nous parler sous prétexte que le président de l’Aprodh avait dit qu’ils aident les militaires et policiers au combat. Nous avons eu beaucoup de difficultés à travailler.

Qui sont ces hommes armés ?

Le colonel Gaspard Baratuza : « L’armée n’a exécuté aucun combattant, ceux qui sont capturés sont gardés au commissariat de Cibitoke.» ©Iwacu
Le colonel Gaspard Baratuza : « L’armée n’a exécuté aucun combattant, ceux qui sont capturés sont gardés au commissariat de Cibitoke.» ©Iwacu

Alors que tout le monde s’attendait à une révélation sur l’identité des assaillants, le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de la Fdn n’a pas été clair lors de la conférence de presse de ce lundi. Selon lui, ces hommes seraient venus de la Rdc dans la localité de Mutarule : « Des enquêtes sont toujours en cours pour connaître l’identité des ces hommes armés car après la guerre, c’est le conseil de guerre. »

Et pourtant, selon les documents saisis, le colonel Baratuza affirme que l’objectif de ce groupe était de s’installer dans la Kibira, recruter et enseigner l’idéologie de ce mouvement. Après cela, explique-t-il, ces hommes allaient passer aux attaques dans tout le pays avant les élections de 2015. Il précise également qu’ils étaient aux environs d’une compagnie, autour de 180 personnes. Pour le colonel Baratuza, même les neuf hommes arrêtés ne révèlent pas leurs responsables: «Ils sont muets, personne ne veut parler. C’est la première fois que nous voyons un groupe lourdement armé mais qui ne revendique pas une attaque. »

Il fait savoir que l’armée est restée sur sa soif car, même ceux qui mènent une petite attaque avait l’habitude de la revendiquer. Quant à ceux qui disent que ces hommes auraient été envoyés par Alexis Sinduhije ou un certain Mutama dont on ne connaît pas encore son vrai nom, le porte-parole de la Fdn dit ne pas être au courant.
Il reconnaît seulement que ces hommes étaient lourdement armés : «Ils avaient des kalachnikovs (armes d’assaut), des mitrailleuses (armes d’équipe), des lance-roquettes et un mortier (armes d’appui). » Le porte-parole de la Fdn souligne qu’aucun combattant n’a été exécuté : «Ils sont morts lors d’un échange de tirs car le feu attire le feu. »
Et d’ajouter que les jeunes affiliés au parti présidentiel n’ont pas combattu aux côtés des militaires. « Un commandant sait comment il aligne ses hommes sur le front et donne des ordres clairs », insiste-t-il. Selon lui, quand il y a d’autres hommes que l’on ne contrôle pas qui s’ajoutent, l’opération ne peut pas réussir : «Nous utilisons des gens qui ont fait des manœuvres ensemble. » Il indique que l’apport de la population se limite aux renseignements, ce qui a été fait efficacement.

Des armes saisies montrées par le porte-parole de l’armée ©Iwacu
Des armes saisies montrées par le porte-parole de l’armée ©Iwacu

Le colonel Gaspard Baratuza donne le bilan deux militaires : 95 assaillants et deux civils tués. Il souligne que sept militaires sont blessés, neuf assaillants capturés et plusieurs armes récupérées. Il condamne cette attaque et salue le travail accompli par les membres de la Fdn en collaboration avec les autres corps de sécurité, l’administration et la population. Pour lui, aucun groupe n’a franchi la Kibira car cette forêt est sous contrôle des éléments de la Fdn.

Interrogés, des habitants de Murwi rencontrés au centre Rwesero sont évasifs. Après un long silence, tout le groupe a indiqué que « ces hommes ont été envoyés par Alexis Sinduhije, président du Msd. » Cependant, certaines personnes ont confié à Iwacu que des rebelles capturés ont précisé qu’ils ont été envoyés par Mutama (un homme que tout le monde respecte). «Ils ont été immédiatement tués sans donner d’autres détails qui permettront de connaître la vérité», déplore une source.

>>> Réactions

Pierre-Claver Mbonimpa : « Ces jeunes avaient des machettes. »

Pierre Claver Mbonimpa AprodhPour Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh, il est étonnant d’entendre le colonel Baratuza, porte-parole de l’armée, dire que l’identité de ceux qui ont attaqué n’est pas encore connue, mais en même temps apprendre que l’armée a saisi un des documents, dont un plan qui montre que leur objectif était de s’installer dans la Kibira.
Au lendemain de l’attaque de Murwi, affirme Pierre-Claver Mbonimpa, certaines sources ont affirmé que les assaillants portaient tous des uniformes militaires et avaient tous des bottines. Or, indique-t-il, un seul d’entre eux portait un pantalon militaire parmi ceux qui ont été capturés puis exhibés par l’armée.

Et contrairement aux informations qui circulaient mardi faisant état d’une rébellion à majorité Tutsi à la solde d’Alexis Sinduhije, M. Mbonimpa fait remarquer que tous ceux qui ont été arrêtés sont des Hutu : « Cinq sont de Makamba, trois de Bubanza et 1 originaire de Mwaro. » Selon toujours M. Mbonimpa, le dernier à s’être rendu en RDC l’a fait le 5 décembre 2014 alors que le plus ancien y est arrivé le 24 juillet 2014. De plus, confie-t-il, il est en possession des messages qui se sont transmis entre ceux qui étaient sur terrain et un officier du service national des renseignements : « A un moment, ils lui ont dit que seuls 65 combattants restaient en vie et qu’ils allaient les traquer dans différents marchés. » Pour lui, c’est une preuve que les gens qui ont attaqué étaient connus par certains responsables.

Pour lui, pas de doute que l’identité de ces jeunes soit la même que celle de ceux qui étaient en formation à Kiliba ondes à Uvira : « Lorsque nous avons commencé à réclamer une enquête internationale sur leur présence en RDC, une partie est revenue mais une autre autour de 80 personnes est restée sur place. Il ne serait pas étonnant que ce soit ceux là qui ont péri à Cibitoke. »

Pierre-Claver Mbonimpa s’étonne également que le colonel Baratuza ait affirmé qu’il n’y a pas eu d’exécutions extrajudiciaires. Le cas le plus éloquent s’est, d’après lui, passé à Murwi. Un homme armé, soutient-il, a été intercepté mardi 30 décembre par la population et conduit auprès de l’administrateur communal en présence d’un prêtre : « La population a demandé que l’homme soit remis à la police mais l’administrateur communal a refusé et a rendu cet assaillant à deux policiers pour qu’ils le conduisent à une position militaire à bord d’une moto. Cet homme a été tué 30 minutes après. »

De plus, confie M. Mbonimpa, il détient des preuves que certains de ces hommes armés ont été tués à bout portant après leur capture. 37 d’entre eux ont été tués dont 20 à bout portant à Murwi alors qu’ils s’étaient rendus et 17 décapités dans la zone Buhayira.

Contrairement également à l’affirmation du colonel Baratuza que des démobilisés et des jeunes affiliés au parti présidentiel n’ont pas combattu aux côtés des militaires, Pierre-Claver Mbonimpa indique que ces jeunes ont bel et bien participé aux côtés des militaires dans les combats : « Ils avaient des machettes. » Et pour preuve, conclut-il, parmi les neuf assaillants capturés, deux ont été blessés à la machette, un à la tête et l’autre à la jambe.
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Charles Nditije : « C’est un montage grossier ! »

Charles NditijeAprès la conférence de presse tenue par le porte-parole de l’armée, Charles Nditije, président de l’Uprona non reconnu par le ministre de l’Intérieur, ne cache pas son indignation. Il ne comprend pas comment les forces de l’ordre n’ont pas pu contrecarrer à temps cette attaque alors qu’elles étaient au courant de sa préparation. « C’est un mensonge grossier, ils ne peuvent pas être au courant de l’attaque et ignorer celui qui va attaquer », déclare-t-il. Il ajoute que, malgré les dénégations du porte-parole de l’armée, des témoignages concordant ont rapporté que des rebelles attrapés ont été exécutés, parfois sauvagement. Pour M. Nditije, ce montage vise à arrêter des opposants politiques, car il est inconcevable que l’armée, la police ou le service national de renseignements ignorent les responsables de l’attaque.
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Léonce Ngendakumana : « C’est une pure distraction »

Léonce ngendakumanaPour le président du parti Sahwanya Frodebu et de l’ADC-Ikibiri, le pouvoir a déjà annoncé que les rebelles ont un guide de commandement et qu’ils sont Tutsi : « Pourquoi ne veut-il pas aller jusqu’au bout, préciser leur identité et leur revendication ? »

M. Ngendakumana ne mâche pas ses mots : « Le pouvoir Cndd-Fdd veut détourner notre attention de cette pseudo attaque de Cibitoke et laisser de côté la question de la Ceni partiale dans la préparation des élections. »
Léonce Ngendakumana s’insurge contre la cabale contre Patrick Nkurunziza, président de la Centrale des Jeunes Démocrates de son parti, la fouille perquisition aux domiciles d’Euphrasie Bigirimana, secrétaire général de son parti et de Léon Nimubona, père de M. Nkurunziza.

D’après le président du parti Sahwanya Frodebu, ce n’est pas pour la première fois que ses militants sont victimes de montage orchestré par la pouvoir Cndd-Fdd : « Au carnage de Gatumba le 18 septembre 2011, j’ai été le premier à comparaître devant la justice. » Selon lui, le pouvoir veut déstabiliser son parti en cette période électorale. Et de lâcher que la lutte contre la Ceni se poursuit : « Nous allons lui exiger d’organiser les élections en faveur de la population burundaise et non du seul parti au pouvoir. »
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Agathon Rwasa : « Le gouvernement occulte la réalité tout en sachant la vérité »

Agathon RwasaLe président du Fnl indépendant estime que ce qui se passe dans la partie ouest du Burundi est inédit : « Comment l’armée peut-elle déclarer à haute et intelligible voix qu’elle ne connaît pas l’identité des gens avec qui elle se bat pendant plus d’une semaine ? » De surcroît, Agathon Rwasa indique qu’il est incompréhensible qu’une centaine de rebelles soit tuée alors que le gouvernement détient des documents qui peuvent aider à les identifier. Que d’interrogations !

Puisque le gouvernement indique qu’il avait des informations sur cette attaque, poursuit-il, pourquoi n’a-t-il pas averti la population et l’armée pour dissuader l’ennemi ? Il soutient que le gouvernement essaie de jeter de la poudre aux yeux des citoyens burundais : « Il occulte la réalité tout en connaissant la vérité. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

19 réactions
  1. Karadomba

    Mr Albert Tanganyika,
    Tu es un « malhonnête intellectuel »: ce n’est pas ton analyse, tu n’as fait que copier un article de Bujumbura News.

  2. borntomakelovenotwar

    C’est un faux débat : l’armée n’a accusé personne. Les rébelles étaient lourdement armés et pas pour la paix, mais pour la guerre. A la guerre on tue ou on meurt. Dans les guerres, il y a des vrais combattants, il y a des espions, des taupes, des traitres, des informateurs, etc. avec tous les risuqes à tous les niveaux. Les gagnants sont ceux qui survivent, au moins ils ont quelques jours de survive ou de vivre encore. Pourquoi en faire un problème ? Condoléances à toutes les familles éprouvées; peut-être qu’elles ne savaient même pas où se touvaient les leurs, les leurs ont même été niés par leurs leaders. Condoléances surtout à celles [familles] dont les membres sont morts pour la bonne cause : les militaires de notre armée unifiée. De façon particulière, aux deux familles des deux civils emportés par ces combats.

  3. Mutama

    Mieux vaut tard que jamais cher Iwacu. Ariko ntimugeze ngaho, bandanya gutohoza mwegere Pierre Claver Mbonimpa le courageux gushika mutubwiye ingene umuvyeyi yihekura kuber’ inyungu za politique (Mutama…….). Turakeneye kumenya uwo mutama uwariwe.

  4. Albert Tanganyika

    La Guerre de Cibitoke : L’Agresseur serait venu du Nord et non de l’Ouest !

    Beaucoup ont critiqué le silence de l’armée Burundaise sur les événements de Cibitoke. Jusqu’aujourd’hui, l’armée est restée évasive sur le nom de l’agresseur.
    Selon certains stratèges, cela est tout à fait normal vu le statut et les relations de l’adversaire au niveau international. C’est pour cela qu’Il a fallu rassembler toutes les preuves possibles.
    L’attaque serait donc faite par un bataillon de 700combattants en provenance du Rwanda, parmi lesquels : des Burundais Tutsi(beaucoup en provenance du M23), des Burundais de l’opposition (Tutsi et hutu entrainés au Rwanda), et quelques éléments de l’armée Rwandaise.

    • L’Entrée des Rebelles

    Contrairement à ce que beaucoup ont lu et entendu sur les médias, les rebelles seraient venus directement du Rwanda, et non de la RDC, longeant la rivière Rusizi, et l’armée Burundaise était au courant depuis belles lurettes. Elle les a laissés entrer pour après leur couper les arrières afin de leur priver de leur base arrière.

    • L’Entrée dans la danse de la RDC et la Monusco

    Etant alliée du Burundi et de la Tanzanie, la RDC aurait été au courant de cette incursion, d’où le lancement des opérations « sukula …» le long de la frontière en face des communes Burundaises en guerre pour repousser ceux qui tenteraient de fuir en traversant la Rusizi.

    • Prisonniers de guerre et révélations

    Certains prisonniers de guerre auraient parlé, et d’autres n’ont rien dit jusqu’ici. Le gouvernement Burundais se réserverait le droit de ne pas tout révéler sur les ondes afin de ne pas diviser la population.

    • L’Expiration de l’Ultimatum des FDLR et la Réunion d’Angola

    Le Représentant des FDLR avait prédit qu’il n’y aura rien le 02/01/2014. C’est vrai, rien ne s’est passé à cette date. Personne ne les a attaqués comme prévu ! était –il au courant de ce qui se joue dans la région entre les membres des différentes communautés régionales et internationales ?
    Vers la fin de ce mois, Jacob Zuma présidera une réunion sur les Grands Lacs, en Angola. Veut- il convaincre ses partenaires de comprendre les doléances des FDLR de rentrer au Rwanda en tant que
    « Parti Politique » comme cela a déjà été fait au Burundi, en RDC et ailleurs ?

    • L’Objectif de la guerre de Cibitoke serait la suite du scénario Général Moïse.

    Comme tout le monde le sait, les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts. Le Rwanda aurait donc intérêt à avoir des alliés Burundais et Tanzaniens afin de se sentir en sécurité ? Et pour que cela soit possible, vu le contexte du moment, il faut qu’il y ait changement des pouvoirs dans les pays précités. Il fallait donc aider des amis à mener une guerre au Burundi, occuper quelques territoires avant de prendre le pouvoir. Ceci permettrait au pouvoir de Kigali d’avoir des alliés sûrs qui pourraient l’aider à refuser, militairement s’il le faut, le rapatriement des FDLR.
    Et après la prise du Burundi, le retour en RDC comme à l’époque de Buyoya serait encore facile, et une occupation, jusque là inédite, (la création de l’Etat du Grand Kivu) serait alors certaine, et ainsi
    Le kingdom serait créé.
    Ceci serait donc la suite du scénario général Moïse (Cfr France24). Cette fois-ci avec des Burundais
    à la tête du mouvement.

    • Nzobandora

      Albert,

      Excellent scenario quand même et visiblement tu as terminé tes enquêtes et désignation des coupables et responsables en un temps record. Chapeau pour la rapidité des enquêtes tout de même…
      Pourquoi donc a-t-on systématiquement exécuté les rebelles prisonniers comme si on voulait cacher certaines choses et révélations alors qu’on pouvait fièrement montré leurs visages et dévoiler publiquement leurs identités comme on l’avait fait lors du supposé coup d’état raté au bord du Lac Tanganyika, le fou capturé pour l’assassinat des sœurs italiennes ,etc., et en passant sans même écouter ceux qui ont parlé d’un mystérieux personnage nommé Mutama ou ceux qui auraient pu dénoncer publiquement la cible tout tracée du CNDD FDD en la personne de Sinduhije? Peux-tu nous expliqué un peu plus ta thèse selon laquelle la révélation officielle de leur identité aurait porté préjudice à la cohésion sociale au Burundi ?Penses-tu sincèrement qu’au Burundi avec la maitrise qui n’est plus a prouvé de nos services dans la torture que ces prisonniers peuvent restaient longtemps muets?
      Puis, comme on ne voit aucun tutsi sure la photo des rebelles capturés pouvons-nous en déduire qu’ils ont été tous étaient tués ou sont tous parvenus à prendre la fuite?

      Merci d’avance pour ta réponse

      • Godefroid

        @ Nzobandora
        Par quelle formule osez vous confirmer que sur la photos il n y a que des hutus?
        si on asystématiquement exécuté les rebelles prisonniers dans le but de cacher certaines choses et révélations, d’ou vienne ces 9 jeunes captures?

        • Nzobandora

          Tureke kwizimiza ubwenge niwaba uri umurundi kandi ukuze urabibona na Pierre Claver APRODH yaravyivugiye nibaza yuko yoba yarabegereye cabke yarabamenye amamuko
          Concernant ta deuxième question ntibari kubandanya babica narirya induru zari zimaze kusekera noneho l’essentiel pour le moment nuko boba bakihari dans deux ou trois mois et tu sais que ce n’est pas une garantie dans ce pays surtout s’ils ont des choses à dire

    • Rementanya

      Irementanya ryo mw’ iperereza. Muhenda nde? Twarabahinyuye.

  5. Muzazi

    Je suis un lecteur assidu de votre journal, mais je dois avouer que je suis fatigue par la lenteur de vos articles. Le contenu de cet article par exemple n’a rien de nouveau. Vos confreres ont deja publie cette information il y a une semaine. Les interventions des acteurs politiques, de la population ou des autorites locales, tout cela est deja connu. Un journal de qualite donne une information du moment. Je comprend que vous prenez des precautions pour verifier ce que vous ecrivez, mais on supposent que vos confreres verifient aussi. Il ne faut pas donner l’impression a vos lecteurs que vous etes peureux vis-à-vis du pouvoir (qui vous a mordu une fois) et que vous preferez donner une information deja publiee par les autres, et par consequent qui n’interesse plus le public. Surtout, sachez que rien n’est plus decevant que d’ouvrir votre journal prefere et de n’y trouver que des generalites alors que les autres journaux rivalisent et impressionnent sur la diffusion d’une information a la une.

  6. RUGAMBA RUTAGANZWA

    Cette situation démontre à suffisance que les problèmes du Burundi ne sont pas des problèmes ethniques Hutu-Tutsi. Ces derniers ne sont que des alibis destinés à amuser la galerie. Le mauvais leadership politique du CNDD-FDD vient encore une fois d’enfoncer le clou et de nous conforter dans notre opinion. Les enquêtes internationales devrainet comencer pour nous dire si oui ou non il y a eu des crimes de guerre dans cette histoire. J’aime l’écrire et je vais le réécrire : il y en a qui risquent de finir leur vie à La Haye comme Milosevic…. ! Just wait and see…..

  7. MUKOZI

    Iwacu kuberiki mwaciye mubaza gusa abatavuga rumwe na Leta?
    Hama dukeburane, en France mwarabonye ingene bose bahagurukiye rimwe mukugwanya les terrorists bari bateye igihugu kuburyo bose (Gvt, opposition et confessions Religieuses) bahagurukiye rimwe mukuvyiyamiriza. Ariko iwacu I Burundi c est bizarre!! Igihugu kirategwa opposition na Societe civile bagaha inkigi umwansi ngo yarashwe. Mbega en France ko abari bateye ko barashwe urudavagi hari abo mwumvise babiteye ivyatsi???
    Noneho iyo bumenya umwe bwari ikindi Mbonimpa yari yateguye akarere mukuvugako hari imbonerakure nabasirikare bari I Congo yashaka abo basirikare baabise izo ntore zisanzure neza mukwitegura gutera. Mbe Sinduhije ko ataco aravuga wew ari mubik? Ko atabeshuza ivy bamwgiriza? hahhah ngira aracagandariye abaguye kurugamba kuko na Pacifique ejo yiriwe arabasabira

    • Marushwa

      Kuberako en France baratewe ariko mu Burundi twariteye… Nico gituma tutahagurutse twese.

      • duciryaninukuri

        @Marushwa:
        ino abarashe bavuye hanze y’igihugu ariko mu bufarasa barashe basanzwe baba aho nyene ndani ntaco wavuze rero cungura ibitekerezo vyacu.
        Kubababazwa n’uko uburundi butewe n’uko uba uzi ico vyari kuvumarira habaye akajagari kandi n’uko uba uzi ko wewe abo bateye batakuronderera inabi.
        None wombarira koko ko abasirikare aribo bariko barondera inabi ya opposiion na société civile mu kugw

      • duciryaninukuri

        @ Marushwa
        Mu bufarasa abateye bari indani baba aho nyene ariko aha iwacu baje bavuye hanze none abokwiyamirizwa n’inguvu nyinshi kubwawe n’abahe?

        Iyo utababajwe n’uko igihugu gitewe n’uko uba uzi ko uwo ateye atanabi akuronderera; ibi navyo bigasigura ko uzi neza imvo n’imvano n’intumbero y’uwo ateye.
        None icara ndakwibarize kandi wishure nk’umushingantahe w’ijambo ushatse! Ko abiyamirijwe ari abasirikare twovuga ko aribo baronderera inabi opposition na société civile mu kugwanya umwansi aje gusubira guhekura abarundi? (Birya yari azanye umengo n’ivyo kurasa wica abantu umwumwe canke benshi mu miduga, gusenyura amazu,…

        None wumva abo bantu ubashigikira uri mu kuri. E data ngo bishe abateye iyo baba ari imbonerakure bari gutamban’icupa ngo akazosigara nzorera za mbonerakure zirarubonye. None babonye ko imigambi y’abatari bake mu bo bari bizeye yanse nkuko bamye mugusivya reta ng’abo bamaze guhindurira muri efm(mvuge nka kera= aha rero atamurongo ufise ukuri kuba kukujanye uca ujanyabahurururu) ngo n’ugusamaza abantu ngo batoteze opposition.
        Mwibaza ko ikinyoma kimaza imyaka amajana atatu. Haba namba.

        Gusa reta yikebuke aho yoba idakora neza ariko opposition nisigeho kuduhamba rusangi tubona= je n’ai jamais vu une opiniâtreté pareille dans le mal, la haine et le mensonge: reste à voir si leur échec ne produira pas de dégâts à la mesure des efforts déployés.
        Ubwo gihinduka ntivyokiza bensho ba bagenzi? Nimuze twige kubana amayira yo gukira siyo abuze tout évolue.
        Je me sens mal en mon pays tout semble mensonge et hypocrisie

  8. kibuti

    On aura tout vu au pays des milles collines!
    Je pense moi aussi que le Gouvernement connaît l’identité de ces rebelles. Il n’a tout simplement pas voulu le dire. Je ne pense pas que ce sont des éléments envoyés par les opposants tel que SINDUHIJE et consorts. Si ce ne sont pas ceux-là, je me demande alors qui d’autres pourraient vraiment souhaiter la guerre dans ce pays et pour quelle motif?
    Est-ce que ça ne seraient pas les Généraux en disgrâce dont on parle ces derniers jours?
    Une autre raison qui me pousse à réfléchir dans ce sens est le fait de tuer tous ceux qui se sont rendus; ça signifie que le régime veut cacher quelque chose sur l’identité de ceux qui ont attaqué.
    Je pense que ces gens sont ceux qui ont été envoyé par la SNR à KILIBA ONDES du temps du Gen. Adolphe NSHIMIRIMANA. Mécontent, le Gén. Adolphe voudrait destabiliser le régime de NKURUNZIZA qui l’a évincé à son insu de la tête de la SNR. Il voudrait également rester impuni pour les crimes commis lorsqu’il dirigeait la SNR. En voulant ne rien révéler, NKURUNZIZA voudrait cacher les mésententes au sein des Généraux du CNDD-FDD. Il se pourrait également qu’Adolphe avait envoyé ces jeunes s’entraîner en RDC à l’insu de NKURUNZIZA et que ça serait la raison majeur de son limogeage.

  9. Gakunzi

    Mieux vaut tard que jamais, ainsi votre papier vient de sortir.
    None ga la thèse des imbonerakure sacrifiée à l’hôtel de la trahison risque d’être crédible.
    Que pense le président Nkurunziza kurabo bambitswe beret rouge, est ce une benediction pour lui, le pays ou sa famille?
    Je lui souhaite bonne chance

  10. kubwayo

    IWACU vous perdez votre temps et vous en fait perdre aussi. Informez nous plutôt sur ce qui se trame en ce moment! Je pense qu’il y’a mieux que cette attaque bidon que même les cibitokien ont déjà oublié(je suis à murwi ).

    • Mthukuzi

      Une attaque qui a paralyse des communautes entières et fait plusieurs dizaines de morts est, pour vous, bidon! A vos yeux, q’est ce que ca vaut, la vie d’un Burundais? Etes-vous decu par le cuisant echec subi?
      Je felicite en passant notre chère armee qui n’est ni celle de Kabila, ni celle de Goodluck Jonathan. Quant à Mbonimpa et ses amis, ils n’ont qu’à decerner de manière posthume une medaille de patriotisme à ces jeunes innocents, sans armes, tues alors qu’ils allaient chercher du bois de chauffage dans la Kibira.

      • duciryaninukuri

        @Mthukuzi
        Du bois de chauffage dans la kibira ? Les arbres ne fuient ni ne sont agressifs ! Ils s’étaient déja trompé de matériel! LOL!!!
        Avec humour comme toi peut-être c’est mieux car notre pays va mal surtout à cause de ceux qui devaient aider et le gouvernement et le peuple à sauvegarder la voie de la démocratie.

        PS: désormais depuis aujourd’hui ndahevye guza nandika iciyumviro canje ntashizemwo agtwenza guko abeshi barakomantariye mu nabi . nzoza ndiyandikira udukuru dutwenza ntihazobura uwuzokwirirwa anezerewe kurusha iyo asomye iyi minyinyurano umenga ntiduhindura uru rubuga rwari urwo kudufasha kutora inzira yokiza igihugu!

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