Ce mercredi le 26 mars, le premier procès en appel de la journaliste Sandra Muhoza s’est enfin tenu dans les enceintes de la prison centrale de Mpimba, en commune Muha.
L’avocat de la défense, Me Prosper Niyoyankana a dénoncé des pressions et des tentatives d’intimidation lors de l’audience : « Le ministère public, représenté par M. Salvator Manwangari s’est fortement impliqué dans le procès de manière personnelle. Il m’a adressé des menaces, déclarant que je cherchais à semer le trouble et que mon regard constituait une menace à son égard. Toutefois, les juges présidant l’audience sont intervenus pour apaiser la situation », a -t-il confié.
Le ministère public, par la voix de M. Salvator Manwangari a également tenté d’introduire de nouvelles accusations contre Sandra Muhoza sans succès.
« Il a affirmé sans preuves que ma cliente entretiendrait des échanges avec Pacifique Nininahazwe, le représentant de l’Association FOCODE (Forum pour la conscience et le développement), un activiste des droits humains vivant en exil, très critique envers le gouvernement burundais, initiateur du réseau Ndondeza qui répertorie tous les cas d’assassinats impliquant les forces de l’ordre et de disparitions forcées ».
Selon Me Prosper Niyoyankana, ce représentant du ministère public a également affirmé que Sandra transmettrait des informations à cet activiste, ainsi qu’à d’autres médias qualifiés d’hostiles au Burundi, notamment la radio Humura et la radio publique Africaine (RPA), animés par des journalistes burundais en exil.
L’affaire a été mise en délibéré. Le verdict de ce premier procès en appel est attendu dans un mois. Selon quelques observateurs qui suivent de près cette affaire, il faut s’attendre à tout surtout avec ces nouvelles accusations venues de nulle part.
Rappelons que la journaliste Sandra Muhoza a été condamnée en première instance à 21 mois de prison ferme pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « aversion raciale ».
À noter que cette audience s’est tenue après avoir été reportée trois reprises pour des ’’raisons administratives et logistiques’’, notamment « l’indisponibilité du véhicule chargé de déplacer les détenus depuis la prison centrale de Mpimba ».
Je ne sais pas si parmi nos dirigeants mesurent la gravité des supplices que le peuple doit supporter au quotidien: précarités (essence, chereté du coup de la vie en générale, système de santé délabré , enseignement au rabais, état lamentable des infrastructures, corruption, népotisme, etc..) . Si à cela doit s’ajouter des injustices qui font croupir des hommes et des femmes en prison pour des banalités , où allons-nous? Cette dame a certainement déconné en racontant des histoires qui n’avaient pas lieu d’être mais est-ce que cela justifie le traitement qu’elle est entrain de subir ? Non ! Surtout que ce divers entache l’image de notre pays ( déjà dans les viseurs de l’opinion comme étant un mauvais élève en matière de défense des droits de l’homme). Le pays aurait pu se passer de cette publicité négative et gratuite !