Le parcourt judiciaire du dossier de la journaliste Sandra Muhoza semble parsemé d’embûches. Initialement prévu le 4 mars à la cour d’Appel de Mukaza, puis reporté au 11 mars, son procès en appel a de nouveau été ajourné ce mercredi 19 mars, et il vient maintenant d’être reporté pour le 26 mars 2025.
Et c’est ce mercredi matin que la défense a été informée que le procès allait se dérouler dans les enceintes de la prison centrale de Mpimba au sud de la ville de Bujumbura.
La raison invoquée pour ce dernier report est, selon des sources proches du dossier, particulièrement préoccupante : « Il y avait peut-être beaucoup d’affaires à traiter pour les juges et quand ils ont vu les avocats entrer dans la salle d’audience, préparée ad hoc dans les enceintes de la prison centrale de Mpimba, ils les ont presque refoulés et ils leur ont demandé de repartir pour revenir mercredi le 26 mars. C’est une forme de tracasserie », déplorent-elles.
« Les juges sont clairs dans leur intention de ne pas vouloir faire ce procès sans motif apparent », ajoutent ces sources proches du dossier de cette journaliste, exprimant un sentiment d’injustice.
Sandra Muhoza a été condamnée en première instance à 21 mois de prison ferme pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « aversion raciale ».
Rappelons que les précédents reports avaient été justifiés par des raisons administratives et logistiques, notamment « l’indisponibilité du véhicule chargé de déplacer les détenus depuis la prison centrale de Mpimba».
Cependant, ce nouveau report du procès en appel de Sandra Muhoza laisse planer de sérieux doutes et suscite des questionnements. Cette journaliste est détenue depuis le 13 avril 2024, elle a été condamnée à une peine d’une année et demie de prison pour ’’atteinte à l’intégrité du territoire national’’ et à une peine de 3 mois de prison pour ’’aversion raciale’’, suite aux échanges dans un groupe WhatsApp dénommé »Burundi médias ».
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