Au moment où la journaliste Sandra Muhoza, condamnée à une peine d’une année et demie de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et à une peine de 3 mois de prison pour « aversion raciale », comparaît le 4 mars 2025 devant la Cour d’Appel de Mukaza, plusieurs organisations élèvent leurs voix et en appellent à sa libération.
Dans un communiqué sorti ce vendredi 28 février, ces organisations dont la plupart des représentants vivent en exil depuis la crise de 2015, condamnent les irrégularités judiciaires qui ont émaillé ce dossier et demandent au gouvernement burundais de « libérer immédiatement et sans condition la journaliste Sandra Muhoza en détention arbitraire depuis le 13 avril 2024 ».
Selon ces organisations, le « SNR (Service national de renseignements) a inventé une accusation grotesque contre Aline Sandra Muhoza à savoir : ’’l’Atteinte à l’intégrité du territoire national’’ et ’’l’aversion raciale’’ pour avoir fait un commentaire dans un groupe WhatsApp des journalistes de divers médias locaux dénommé »Burundi médias » ».
D’après ces organisations de défense des droits humains, les commentaires de Sandra Muhoza ne portaient respectivement que sur un audiovisuel de 1996 partagé par un de ses collègues des réseaux sociaux où « le ministre de la défense burundaise de l’époque tenait des propos relatifs à la crise du moment » et sur « de probables conteneurs de machettes qui auraient été importés par le gouvernement du Burundi », qui ont d’ailleurs défrayé la chronique au Burundi.
Par ailleurs, poursuit ce communiqué, l’infraction d’atteinte à l’intégrité du territoire national est un prétexte couramment utilisé pour réprimer les opposants, les journalistes et les défenseurs des droits humains, puisqu’il est impensable qu’un simple citoyen qui ne fait que s’exprimer dans un échange avec les collègues puisse commettre une telle lourde infraction.
Signalons que Sandra Muhoza a été arrêtée ou cueillie le 13 avril 2024 par des agents du SNR après avoir répondu à un appel d’un homme d’affaires résident à Ngozi, il lui promettait un scoop mais c’était l’attirer dans un guet-apens. Cette journaliste s’est retrouvée le lendemain au siège du SNR. Sandra Muhoza est détenue à la prison centrale de Mpimba depuis le 19 avril 2024.
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