L’ambassadeur du Burundi à Paris a été convoqué par le directeur de cabinet du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes pour » lui faire part de notre vive inquiétude après à [la condamnation en première instance de notre compatriote Patrice Faye à 25 ans de prison->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article468] « , selon le communiqué de point de presse du porte-parole du ministère français.
Le gouvernement français s’interroge notamment sur » les incohérences du dossier et les manquements graves de la procédure, notamment le maintien en détention de M. Faye au-delà du terme légal et l’impossibilité pour lui de suivre correctement les débats « .
Le Quai d’Orsay rappelle également que » tout État qui se veut démocratique doit respecter le droit à un procès équitable « , et souligne que » la France souhaite maintenir sa coopération avec le Burundi « .
Ainsi, attend-il que les autorités de ce » pays ami respectent les libertés publiques et la bonne gouvernance « .
Dans un communiqué publié le 27 juillet Bernard Valero, porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères avait souligné que depuis l’arrestation de M. Faye, le 3 avril 2011, l’ambassadeur français sur place à Bujumbura est resté complètement mobilisé, engageant des contacts sur l’affaire avec « un certain nombre de membres de gouvernement, des responsables de la présidence de la République du Burundi ».
Tout en affirmant l’engagement de « continuer à faire passer les messages appropriés auprès des interlocuteurs appropriés », M. Valero avait écarté l’option d’une demande extradition, estimant qu’il est « trop tôt pour en parler » suite au procès en appel annoncé par la défense de Patrice Faye.