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Affaire Manirumva : du bruit des klaxons devant l’ambassade burundaise à Bruxelles

05/05/2013 Commentaires fermés sur Affaire Manirumva : du bruit des klaxons devant l’ambassade burundaise à Bruxelles

Une file de voitures passait ce mardi devant l’ambassade du Burundi à Bruxelles, en klaxonnant ! Les parlementaires belges, ensemble avec Amnesty International, y menaient une action pour soutenir la société civile burundaise en demandant que justice soit faite pour Ernest Manirumva.
 
<doc3528|right>Pendant que les voitures klaxonnaient, une trentaine d’activistes et députés belges manifestaient devant l’ambassade, avec des bannières et en criant quelques slogans comme « Non à l’impunité, oui à la justice ! ». De cette façon, ils ont voulu faire référence à la grande manifestation et appel aux klaxons organisés au Burundi en novembre dernier quand les Burundais s’exprimaient contre la violence politique et les intimidations. En répétant cette action à Bruxelles, les parlementaires belges et Amnesty ont voulu signifier aux autorités du Burundi que l’affaire Manirumva est loin d’être oubliée. Même en Belgique !

« Nous voulons soutenir la démocratie et les droits de l’Homme au Burundi. C’est pourquoi nous voulons également montrer notre soutien pour la société civile burundaise et les défenseurs des droits de l’Homme, et demander au Gouvernement du Burundi de garantir les droits et libertés de chacun », lance Eva Brems, députée belge.

<doc3529|left>Finalement, une délégation de manifestants a été reçue à l’ambassade. Une lettre signée par les députés belges issus de différents partis politiques, a été transmise à l’ambassade du pays. Ils demandent que justice soit faite dans l’affaire Manirumva, qu’un dispositif de protection des témoins soit mis en place et que les actions de la société civile soit soutenue et autorisée par les autorités burundaises.

Bujumbura n’a pas tardé à réagir par la voie du ministère de la Justice, qui s’est dit " surpris par la manifestation des parlementaires belges ".
Pour Déo Ruberintwari, inspecteur général de la Justice et porte-parole du ministère, la manifestation est intervenue au moment où le dossier se trouve en audience publique : « Notre ministère ne peut pas donner des injonctions aux juges. Nous leur demandons de traiter le dossier en toute indépendance et impartialité, et de garantir la justice pour tous.Nous ne pouvons pas mettre des pressions sur les juges, tout en leur demandant de ne pas céder aux pressions d’où qu’elles viennent. Nous ne pouvons pas demander une chose et son contraire. »

Quant à des noms cités par les membres de la société civile et qui, selon cette dernière, devraient paraître à la barre, le porte-parole du ministère de la Justice a indiqué "qu’au sein de notre ministère, nous ne distinguons pas les hautes personnalités des gens ordinaires, le principe de la justice étant l’égalité de tous devant la loi. "

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