22 septembre -22 juillet. Deux mois, jour pour jour que notre collègue Jean Bigirimana a disparu. Iwacu a déposé une plainte devant le ministère public le 26 août.
Selon Sylvestre Nyandwi, procureur général de la République, le ministère public a ouvert un dossier d’information. Mais précise-t-il, il n’y a pas encore de dossier pénal qui ait été ouvert. Un dossier d’information sert à rassembler les dépositions de toute personne qui a quelque chose à dire en rapport avec le cas. Selon toujours M.Nyandwi, seule l’épouse de Jean Bigirimana a déjà fait sa déposition.
On retiendra que la dernière personne à avoir appelé Jean Bigirimana avant sa disparition est un certain Abel Ahishakiye. Le ministère public pourrait bien l’auditionner. Certainement qu’il livrerait beaucoup d’informations à la justice , comme en témoignent les différents articles parus dans Iwacu.
Pour rappel le groupe de presse Iwacu a mené plusieurs missions de recherche dans la province Muramvya où selon toute vraisemblance le journaliste Bigirimana aurait disparu. Elles ont abouti à la découverte de deux corps sans vie dans la rivière Mubarazi, dont un était décapité. La police a affirmé qu’aucun des corps n’était celui de Jean Bigirimana. Mais il n’y a pas eu de test ADN comme Iwacu le souhaitait.
Le mystère de la disparition de Jean Bigirimana reste toujours entier.
La mauvaise volonté des services de police et de justice, et ce depuis le début de l’affaire, témoigne de l’implication de l’Etat burundais dans la disparition de Jean Bigirimana Il n’y a aucune autre explication objective qui tienne la route. Puisse-t-on un jour connaitre la vérité et punir les commanditaires de ce crime à la hauteur de cet acte lâche et ignoble