Le premier vice-président de la République balaie d’un revers de la main tous les reproches formulés contre lui par l’avocat du journaliste de la radio Bonesha FM, Hassan Ruvakuki incarcéré dans un cachot du commissariat de police à Cankuzo. <doc2450|left>Selon Mme Catherine Mabobori, porte-parole du premier vice-président de la République, ce n’était pas une séance de jugement, il n’y a eu aucune orientation dans cette affaire au cours de cette réunion d’information sur la situation politico sécuritaire tenue avec les diplomates accrédités à Bujumbura où des images du journaliste Hassan Ruvakuki ont été montrées. Lors de cette réunion, le premier vice-président a insisté sur les troubles sécuritaires survenus à Cankuzo en date du 20 novembre. Pour Me Onésime Kabayabaya, le premier vice-président de la République a violé la Constitution en brandissant des photos du journaliste Ruvakuki devant les diplomates accrédités à Bujumbura en date du 7 décembre, ce qui constitue en soi une condamnation et une immixtion de l’Exécutif dans une affaire en justice en violation du principe de séparation des pouvoirs. Or, poursuit Mme Mabobori, le premier vice- président n’a pas influencé la justice parce qu’il n’y avait aucun magistrat convié à cette réunion avec les diplomates, la cible était bien précise : « Pour le moment les magistrats cherchent à savoir qui a payé son voyage, sa prise en charge et clarifier en quelle qualité Hassan Ruvakuki a pris part à une assemblée constituante d’un mouvement rebelle », fait avoir la porte-parole du premier vice- président. Hassan Ruvakuki se trouve dans ce cachot à Cankuzo depuis bientôt un mois pour participation présumée dans des actes terroristes. Il comparaît pour la première fois ce jeudi 29 décembre au Tribunal de Grande Instance de Cankuzo.